Il est important de détecter précocement un premier épisode dépressif car le traitement permet alors d’atténuer rapidement les symptômes.

Une dépression traitée tardivement peut entraîner des complications.

Quand évoquer un épisode dépressif ?

La dépression se caractérise par une association de symptômes, différente d’une personne à l’autre.

Dans tous les cas, ces symptômes, plus ou moins sévères, sont présents presque chaque jour, durent au moins deux semaines, sont source de détresse et ont un retentissement professionnel, social et familial. On parle alors d’épisode dépressif caractérisé et non de simple « déprime » ou réaction dépressive passagère.

Lors d’un état dépressif, la personne se plaint d’au moins deux symptômes parmi ceux-ci :

  • une tristesse constante, une humeur dépressive qui dure presque toute la journée et qui se répète pratiquement tous les jours depuis au moins deux semaines. Elle peut s’accompagner de pleurs
  • un abattement et une perte d’intérêt et de plaisir pour des activités du quotidien et aussi pour les activités habituellement agréables
  • une réduction de l’énergie ou une fatigabilité anormale. La personne souffre d’une fatigue intense, souvent dès le matin et a l’impression de manquer d’énergie en permanence. Cette fatigue n’est pas améliorée par le repos ou le sommeil.

D’autres troubles (au moins deux) sont présents dans la dépression :

  • une dévalorisation de soi, une perte de confiance en soi et d’estime de soi, un sentiment d’inutilité ;
  • un sentiment d’inutilité et une culpabilité excessive et injustifiée
  • une vision du futur et de la vie très négative avec des perspectives pessimistes
  • des pensées autour de la mort en général, et parfois autour du suicide
  • une diminution de la capacité de concentration, d’attention et de mémorisation
  • une dégradation du sommeil. Il devient peu réparateur, souvent trop court avec des réveils précoces, le matin
  • une perte de l’appétit qui peut entraîner un amaigrissement.

La dépression peut retentir sur l’organisme et être responsable de douleurs multiples, de perturbations sexuelles avec perte du désir et du plaisir sexuel, d’un ralentissement de l’activité ou au contraire d’une agitation.

La personne dépressive n’a pas toujours conscience de sa maladie. C’est l’entourage ou le médecin au cours d’une consultation qui évoquent le diagnostic d’épisode dépressif.

La dépression chez les personnes âgées

Chez les personnes âgées, la dépression comporte un risque suicidaire élevé. Il est donc important de reconnaître rapidement un épisode dépressif qui se traduit plutôt par :

  • des plaintes physiques (fatigue, perte d’appétit, repli sur soi…)
  • des troubles dits cognitifs (troubles de la mémoire ou de l’attention).

Un épisode dépressif peut survenir dans l’évolution d’une maladie d’Alzheimer ou d’une maladie de Parkinson ou, au contraire, en être le premier symptôme.

La dépression chez l’enfant et l’adolescent

La dépression existe aussi chez l’enfant et l’adolescent et elle s’exprime de manière spécifique.

Chez l’enfant, la dépression peut se manifester par des comportements de retrait, d’absence ou, au contraire, d’irritabilité, d’agitation, par des plaintes répétées qui concernent le corps (douleur à répétition…)

Chez l’adolescent, la dépression peut apparaître sous forme :

  • de troubles de l’humeur avec tristesse, abattement, découragement, pleurs fréquents, angoisse envahissante. L’adolescent est grincheux, colérique, agressif, « sur les nerfs »… ou au contraire indifférent, sans motivation, sans entrain et en retrait de tout
  • de troubles de la perception de soi. L’adolescent est envahi par des idées de dévalorisation, de culpabilité, par le sentiment de ne pas être aimé, par des désirs de mort. Les idées suicidaires font souvent partie des symptômes de la dépression de l’adolescent
  • de symptômes physiques très souvent présents. L’adolescent présente des troubles du comportement alimentaire (anorexie ou boulimie), des insomnies, une somnolence anormale dans la journée, des maux de ventre, des malaises à répétition, une agitation avec impossibilité à rester assis, tortillement des mains…
  • d’un désinvestissement scolaire, d’un arrêt des activités de loisir, d’un isolement
  • de comportements nuisibles pour leur santé : abus d’alcool, de drogues, de médicaments (anxiolytiques, hypnotiques), usage immodéré d’internet, des réseaux sociaux, des jeux vidéos, prises de risque dans les comportements sexuels, fugues.

La dépression après un accouchement

Il est fréquent qu’après la naissance de son enfant, la maman présente des émotions vives marquées par un peu de tristesse et des pleurs incontrôlés : c’est le baby blues qui passe rapidement.
Cependant, certaines femmes présentent des troubles de l’humeur persistants et une dépression du post-partum s’installe. Une prise en charge rapide est nécessaire pour soigner la maman et lui permettre d’établir une relation de qualité avec son nourrisson.

Le diagnostic de la dépression

Il est difficile de juger par soi-même de son état psychologique. L’évaluation par un médecin est indispensable.

Le médecin peut utiliser des outils d’évaluation (questionnaires) pour poser le diagnostic d’épisode dépressif caractérisé. Il existe également un auto-questionnaire que la personne dépressive peut utiliser pour mieux formuler ses plaintes. Le médecin  recherche l’existence d’une maladie associée et interroge la personne sur son passé et celui de sa famille. Si elle l’accepte, le médecin peut aussi s’entretenir avec certains de ses proches.

Il évalue la sévérité de l’épisode dépressif :

  • est-il léger, modéré ou sévère ?
  • quel est le retentissement sur la vie quotidienne, familiale et professionnelle ?
  • existe-t-il un risque suicidaire ?
  • y a t-il d’autres manifestations psychologiques associées : hallucinations, idées délirantes ?

Le diagnostic d’épisode dépressif caractérisé est posé :

  • quand les signes durent plus de quinze jours ;
  • quand, durant cette période, chaque jour ou presque, la personne se sent triste, sans espoir ou a perdu ses centres d’intérêt ;
  • quand cet état de souffrance est associé à plusieurs autres symptômes de la dépression.
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Covid long : le risque de maladie psychiatrique bondit après avoir été infecté par le coronavirus.

Les personnes infectées par le coronavirus ont une plus grande probabilité de souffrir de dépression, de troubles anxieux et d’idées suicidaires.

Comme de développer des addictions aux antidépresseurs et aux opioïdes.

On savait déjà que la pandémie pourrait causer une vague de dépression et de suicides, mais ce risque s’avère bien plus important que prévu, notamment chez les personnes ayant eu le Covid-19.

Selon une étude de très grande ampleur sur le Covid long, le risque de développer une maladie psychiatrique, telle que la dépression ou des troubles anxieux, augmente considérablement après l’infection au coronavirus et reste élevé pendant au moins une année.

L’étude, publiée le 16 février 2022 dans le journal BMJ, a été réalisée par la même équipe qui avait déjà montré que le risque de maladie cardiovasculaire augmentait aussi pendant l’année suivant l’infection.

Les chercheurs ont comparé plus de 150.000 personnes infectées au coronavirus Sars-CoV-2 (et ayant survécu au moins pendant 30 jours après l’infection) à plus de 5 millions de personnes non infectées durant la même période (mars 2020 à janvier 2021).

Les personnes avec Covid avaient 35% de probabilité en plus de développer des troubles anxieux et 40% de probabilité en plus de développer une dépression.

En conséquence, ces patients présentaient aussi un risque accru d’utiliser des antidépresseurs et des opioïdes, ainsi que de concevoir des idées suicidaires.

Ils avaient aussi une plus grande probabilité (80% de plus) de présenter un déclin cognitif, comme des problèmes de mémoire ou de concentration.

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Les risques de mort par surmenage inquiètent le Japon. A juste titre.

Selon un rapport, un cinquième des Japonais fait plus de 80 heures supplémentaires par mois (en plus de leur temps de travail hebdomadaire), le seuil à partir duquel le risque de mourir de surmenage est considéré comme sérieux.

« Karoshi ».

karoshi-psychotherapie-addiction-sexuelle-dependance-boulimie-f-duval-levesque-psychopraticien-hypnotherapeute-coach-tcc-hypnose-burn-outC’est le nom japonais pour « mort par épuisement au travail », un problème suffisamment sérieux pour qu’il fasse l’objet d’un livre blanc gouvernemental, dont le premier rapport a été approuvé vendredi 7 octobre par le cabinet du premier ministre, Shinzo Abe.

Ce document a été livré alors que des centaines de décès liés au surmenage, par crise cardiaque, accident vasculaire cérébral ou suicide, sont enregistrées chaque année au Japon.

Ainsi que de nombreux problèmes de santé graves, ce qui entraîne des poursuites judiciaires et des appels à s’attaquer au problème.

Un Japonais sur cinq concerné !

Même si l’image populaire du salarié japonais trimant de très longues heures pour son employeur avant de prendre le dernier train pour rentrer chez lui est en train de changer, beaucoup de Japonais continuent à passer au bureau beaucoup plus d’heures que leurs homologues dans les autres économies modernes.

Ainsi, selon le rapport approuvé vendredi, un cinquième des Japonais qui travaillent risquent de mourir de surmenage.

En effet, une étude menée entre décembre 2015 et janvier 2016 révèle que 22,7 % des firmes japonaises interrogées ont déclaré que certains de leurs employés faisaient plus de 80 heures supplémentaires chaque mois. Or c’est officiellement le seuil à partir duquel le risque de mourir de surmenage est considéré comme sérieux.

L’étude indique aussi que 21,3 % des employés japonais travaillent 49 heures ou plus par semaine en moyenne, contre 16,4 % des employés aux Etats-Unis, 12,5 % en Grande-Bretagne et 10,4 % en France.

 

Source: lemonde.fr

psychotherapie, addiction sexuelle, dépendance, boulimie, F.Duval-Levesque psychopraticien, hypnothérapeute, coach, TCC, hypnose, burn out

Travailler sans s’épuiser
Changer sa manière d’être
Prévenir le burn-out
Réinventer son travail,

le nouveau livre de Pierre-Eric Sutter vous y aidera.

psychotherapie, addiction sexuelle, dépendance, boulimie, F.Duval-Levesque psychopraticien, hypnothérapeute, coach, TCC, hypnose, burn outÉcrit par un psychologue, cet ouvrage montre qu’il est possible de s’épanouir au travail grâce à une manière d’être et un état d’esprit qui conduisent vers la sérénité.

En s’appuyant sur de nombreux cas cliniques, Pierre-Éric Sutter radiographie cette « maladie du sens » qui pousse le travailleur au trop-plein de boulot, invitant à une « réflexion-action » approfondie sur notre relation au travail.

Le burn-out n’est pas un pic ponctuel de surcharge de travail ni une phase temporaire de surmenage.

C’est, au contraire du stress, une « maladie du sens » qui pousse le travailleur au sur-engagement et à l’acharnement intense et chronique jusqu’au point de rupture : la dépression réactionnelle ou pire, le suicide.

A l’aide de nombreux cas cliniques, ce livre fort instructif se donne pour ambition, outre de chasser les idées reçues sur cette maladie, d’en comprendre la mécanique et les conditions d’apparition pour la prévenir.

Il offre une méthodologie d’action et une réflexion s’appuyant sur des fondements scientifiques rigoureux qui permettront à chacun de réinventer et de changer sa manière d’être au travail.

Actifs dirigeants ou employés, demandeurs d’emploi, salariés ou indépendants, cet ouvrage s’adresse à tous car de nos jours l’épuisement professionnel guette tous les travailleurs.

Il permettra à chacun de mieux comprendre les conditions d’apparition de cette maladie et de ne pas se laisser emporter par la spirale folle du « toujours plus », jusqu’au burn-out.

Réinventez votre travail pour ne plus vous épuiser !

 

Qui est l’auteur ?

Psychologue du travail, Directeur de l’Observatoire de la vie au travail et Président de mars-lab, cabinet d’optimisation de la performance sociale et de prévention des risques humains, Pierre-Eric SUTTER intervient depuis près de 25 ans auprès des salariés et des organisations pour favoriser leur performance sociale au travail. Il est l’auteur d’ouvrages et de publications relatifs à la santé au travail dont Réinventer le sens de son travail, Odile Jacob, 2013.

 

Source: « Travailler sans s’épuiser« , de Pierre-Eric Sutter, éditions Eyrolles

 

Ecole Polytechnique : le choc.

Deux étudiants ingénieurs de 23 ans se sont donné la mort au même endroit.

« C’est vraiment l’incompréhension la plus totale » avoue Anne Trotoux-Coppermann, directrice de la communication de l’école Polytechnique.

A une semaine d’intervalle, deux élèves de troisième année sur le campus de Palaiseau se sont suicidé.

Le 25 février d’abord, une jeune femme de 23 ans s’est donné la mort sous un RER à la gare de Lozère, à proximité de l’école. Le mercredi suivant, le 3 mars, c’est un camarade qui s’est tué dans des circonstances similaires.

Un choc dans la prestigieuse école d’ingénieurs.

Le parquet d’Evry a ouvert deux enquêtes pour « recherche des circonstances de la mort ». Selon le procureur de la République, leurs proches ont été entendus.

Et pour l’instant aucun lien n’est fait entre les deux drames. Impossible de dire si le suicide de la première a inspiré le second ou si leur scolarité a joué un rôle.

suicideDès le 4 mars, une cellule psychologique a été mise en place. « Nos étudiants et nos enseignants ont besoin de parler, d’être écoutés, raconte Anne Trotoux-Coppermann, la directrice de la communication. C’est un véritable séisme. »

Un moment encore plus difficile pour les 500 élèves de la promotion 2013, celle des deux élèves décédés. Une promotion de 500 étudiants qui a fait ses adieux à l’école Polytechnique ce mercredi.

« Les élèves partent en stage et passaient donc leur dernière journée sur le campus, explique la communicante en pesant ses mots. La traditionnelle cérémonie de prise d’armes a été très émue. Depuis plusieurs jours déjà, nos élèves agissent avec beaucoup de dignité, de respect en mémoire de leurs camarades ».

Le déni et la langue de bois ne sont pas loin…

Un ancien élève se remémore pourtant un épisode étrange lors de son arrivée à Polytechnique dans les années 1980.

«Le BDE distribuait une plaquette contenant les traditions liées à l’institution. De manière macabre était inscrit qu’il y avait un suicide par promo. Mythe ou réalité? Je l’ignore».

En attendant, pour ce dernier, se retrouver en situation de détresse émotionnelle au sein de la prestigieuse école, n’est pas bien difficile !

«Certains vivent mal le fait de ne plus avoir d’objectifs à 20 ans.

On sort de deux ans de prépa où tout est encadré, à Polytechnique où l’on est livrés à nous-mêmes. Le lieu est très isolé, il y a beaucoup d’étudiants qui ne sont pas parisiens et qui peuvent se sentir seul, surtout qu’ils passent le week-end là-bas.

Sans parler du fait de ne pas se sentir intégré dans une école où chacun est très solidaire avec l’autre» explique-t-il.

Autres pistes ? Conséquences de bizutages, harcèlement, perte de sens, etc…

Sources: francebleu.fr, lemonde.fr, leparisien.fr

 

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En France, 14% des enfants ne se sentent pas en sécurité au collège. 10% sont victimes de harcèlement.

Certains finissent par en mourir.

Jonathan est encore à l’école primaire lorsque les brimades, les insultes, les coups commencent.

On se moque de lui, de son physique, de son nom de famille.

Puis on le menace, on lui demande de l’argent, on lui dit qu’on va tuer ses parents.

La peur et la honte l’empêchent de parler.

Les adultes ne voient rien ou lui assènent que c’est un jeu. Jonathan est seul face à ses bourreaux.

Le calvaire qu’il a enduré, jusqu’à s’immoler par le feu parce que la mort lui semblait être la seule solution, d’autres enfants le vivent tous les jours.Le vôtre, peut-être ?

Ils n’osent pas parler, sont en butte au déni des adultes et perdent tout espoir.

Jonathan a été brûlé à 72%. Il a passé trois mois dans un coma artificiel, a subi dix-sept opérations et continue de souffrir de douleurs incessantes.

Pour lui, aujourd’hui, la reconstruction passe par le partage de son histoire, afin que les enfants victimes osent enfin parler. Et que les adultes ouvrent les yeux.

Un témoignage bouleversant pour briser le silence.

Victime, à 21 ans, d’un terrible accident de voiture, Françoise Sagan raconte dans “Toxique” sa dépendance au Palfium.

Après, ce furent d’autres addictions.

La vitesse est une drogue douce qu’un accident peut transformer en drogue dure.

brodsky_michel-françoise_sagan_années_1950En 1957, Françoise Sagan a 21 ans, une jolie fortune (500 millions d’anciens francs), qu’elle dilapide dans les casinos, et déjà une légende, qu’elle malmène sur les routes. Trois ans plus tôt, dans «le Figaro», François Mauriac avait reconnu l’indiscutable «mérite littéraire» de «Bonjour tristesse», mais aussi interrogé le ciel des chrétiens : «Le diable n’est-il pas envoyé sur terre en voiture de sport?»

Le 13 avril, sur la nationale 448, près de Milly-la-Forêt (Essonne), le charmant petit monstre fonce au volant d’un cabriolet Aston Martin tout neuf, en perd soudain le contrôle à 180 km/heure et, après deux tonneaux, échoue dans un champ, où le bolide se retourne et se brise. Ejectés, ses trois passagers, dont Bernard Frank, ne sont que légèrement blessés. Mais il faut une demi-heure aux pompiers pour désincarcérer la romancière d’«Un certain sourire», qui gît dans les draps de tôle froissée.

Elle est transportée, inanimée, à l’hôpital de Corbeil, où un prêtre lui donne l’extrême-onction. Les médecins ne sont guère plus optimistes: avec un traumatisme crânien, une fracture du bassin et la cage thoracique enfoncée, la frêle Françoise s’apprête à rejoindre l’Olympe des coureurs automobiles où, deux ans plus tôt, dans sa Porsche 550 et la fureur de vivre, James Dean est entré, à 24 ans.

Et pourtant, elle s’en sort. C’est une miraculée aux cheveux courts et aux nerfs d’acier. Mais une miraculée qui souffre le martyre. En guise d’antidouleur, on lui prescrit du Palfium 875, qui est un succédané de morphine. Elle y prend goût. Elle ne peut plus s’en passer. Elle y devient accro. Au point qu’il lui faut retourner en clinique, cette fois pour une cure de désintoxication.

« Le paradis artificiel de la non-souffrance »

Pendant ce séjour médical de l’automne 1957, à Garches, Françoise Sagan écrit «Toxique», un mince cahier de notes qui paraîtra, sept ans plus tard, avec des illustrations de son ami et visiteur du moment, Bernard Buffet (il a été réédité chez Stock, en 2009). De même que Jean Cocteau, dans «Opium», avait voulu «laisser une trace de ce voyage que la mémoire oublie», Sagan décrit au jour le jour sa détresse, sa solitude, sa nostalgie de la fête, son combat contre l’ennui et les idées noires –elle est même effleurée par l’hypothèse du suicide. Elle écrit : «Je suis une bête qui épie une autre bête, en moi.» Elle ne s’aimait pas, elle se déteste.

Et quand elle ne s’ausculte pas, elle regarde, avec des yeux de lapin myxomatosé, l’ampoule de Palfium 875 déposée sur sa table de nuit, au milieu des livres thérapeutiques de Rimbaud, d’Apollinaire et de Proust. Le docteur Morrel, dont c’est la méthode, préconise en effet de présenter au malade la drogue qui le ronge afin de lui apprendre à y résister, seul.

Mais Françoise Sagan finit chaque fois par y succomber, par rejoindre «le paradis artificiel de la non-souffrance». Elle s’exerce seulement à retarder le moment où elle se saisira du poison. À la fin de «Toxique» et avant de recouvrer la liberté, elle reconnaît au moins une vertu à la cure, qui a échoué: «Je me suis habituée peu à peu à l’idée de la mort.» Elle dira plus tard que c’est là, aussi, qu’elle s’est habituée à l’idée des psychotropes, qu’elle a commencé à vouloir «mettre un petit coton entre la vie et soi».

Fraude fiscale et overdoses à répétition

Ce carnet rédigé dans la fleur de l’âge et un état second marque en effet une date fatidique: elle est désormais devenue dépendante à tout ce qui, en même temps, la rend plus forte et la détruit. Elle le sera jusqu’à sa mort, en 2004. Car de la morphine, qui assommait la douleur, elle est vite passée à la coke, qui promettait le bonheur. Sans pour autant cesser de s’injecter du Palfium afin de «bien dormir».

Avant l’accident, elle carburait essentiellement à l’alcool et au tabac (pour la rédaction de son premier roman, «Bonjour tristesse», elle avait également abusé du Maxiton et de la Corydrane); après l’accident, cette adepte de la vitesse, qui voulait voir passer de merveilleux nuages et mettre un peu de soleil dans l’eau froide, exigea des dopants plus prompts, puissants et ravageurs. Elle essaya l’héroïne et l’opium, qui lui déplurent. Ce fut donc la cocaïne, et son cortège de dealers lui procurant ses quatre grammes quotidiens (soit la bagatelle mensuelle de 15.000 euros), et ses overdoses suivies de comas à répétition (à Paris comme à Bogotá), et les fraudes fiscales pour payer «la poudre d’escampette», et le fox-terrier Banco terrassé pour avoir sniffé les mouchoirs de sa maîtresse, et la lente chute finale.

Ruinée, brisée, décharnée, désespérée, la romancière des «Bleus à l’âme» s’éteignit le 24 septembre 2004, d’une embolie pulmonaire, à l’hôpital de Honfleur. Elle prétendait se droguer «parce que les gens sont fatigants et que la vie est assommante». Pour elle, la mort fut aussi assommante.

article de Jérôme Garcin

Source : bibliobs.nouvelobs.com

Depuis plusieurs années, les psychopraticiens, les médecins du travail, les services de santé et les syndicats tirent la sonnette sur l’augmentation des cas d’épuisement professionnel, dits« burn-out», dans les entreprises.

Face à un phénomène qui progresse depuis les années 80, le député des Yvelines et membre de l’aile gauche du PS, Benoît Hamon, va demander, à l’occasion de l’examen sur le dialogue social qui débute aujourd’hui à l’Assemblée, la reconnaissance de cette maladie comme étant professionnelle.

Il devrait déposer trois amendements en ce sens.

«Il en va de la responsabilité de la gauche d’adapter les protections aux nouvelles menaces», lance-t-il dans Libération. Une démarche qui fait suite à l’appel d’une trentaine de députés socialistes dans une tribune publiée en décembre pour «imputer la prise en charge du burn-out aux employeurs.»

Difficile de faire un état des lieux précis, mais le phénomène du burn out concerne un très grand nombre de salariés.

Burn out, F.Ducal-Levesque psychopraticien hypnotherapeute coachSelon une étude du cabinet Technologia, trois millions de salariés sont menacés à divers degrés.

Pour le ministère du Travail, 9 % des salariés sont «surexposés» aux risques psychosociaux, et 13 % n’en sont pas loin.

Les causes de ces burn-out sont nombreuses dans les entreprises : stress, risque de chômage, réorganisation du travail avec des charges supplémentaires pour les salariés, objectifs de plus en plus difficiles à atteindre…

«C’est la maladie du toujours plus, du trop, du surengagement, physique et psychique, résume dans Les Echos Jean-Claude Delgènes, fondateur du cabinet Technologia, expert des risques psychosociaux. Un mal qui mûrit lentement, avec des symptômes variés, avant de basculer vers la dépression. Si ce n’est le suicide.»

La qualification de «maladie professionnelle» signifierait concrètement que le salarié atteint de ce syndrome ne serait plus considéré comme une personne en dépression nerveuse prise en charge par le régime général de la Sécu, mais par la branche professionnelle financée par les cotisations des entreprises.

Actuellement, aucune maladie psychique n’est reconnue dans les tableaux de 98 maladies professionnelles.

Selon plusieurs études, il est donc impossible de faire reconnaître la responsabilité de son employeur dans un burn-out. Toutefois «Les Echos» notent que le burn-out peut être qualifié en accident du travail si la phase de rupture physique intervient sur le lieu de travail. Mais selon les syndicats, cela ne permet de gérer que certains cas. En outre, le salarié peut aussi monter un dossier auprès d’un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles. Mais là aussi, cela s’apparente à un parcours du combattant : il faut présenter un taux d’incapacité de travail d’au moins 25 %. En 2013, sur 512 dossiers déposés 239 ont été validés.

Le gouvernement attend un rapport de la Direction générale du travail (DGT) pour se prononcer sur la reconnaissance professionnelle de cette maladie.

En attendant, un guide sur les bonnes pratiques dans les entreprises devrait être publié prochainement. De son côté, le patronat, qui est déjà vent debout contre le compte pénibilité, ne veut pas en entendre parler. Pour lui, les causes du burn-out sont multiples et ne trouvent pas exclusivement de cause dans le monde professionnel.  «Le burn-out ne peut pas être décrété maladie professionnelle car c’est un phénomène très complexe, encore flou, où se mélangent des facteurs internes et externes à l’entreprise», plaide le Medef avant d’expliquer que «la clef du problème, ce n’est pas la réparation, c’est une meilleure prévention».

Encore faut-il que les entreprises acceptent de mobiliser des moyens et des actions dans ce domaine, ce qui n’est pas toujours le cas malgré des accords signés en 2008 sur la gestion du stress au travail…

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Je constate que les joueurs compulsifs (jeux de hasard et d’argent) passent systématiquement par les trois mêmes phases :

1/ D’abord une phase de gains, qui ne sont pas interprétés par le joueur comme le résultat du hasard, mais d’un mérite personnel. Généralement, la somme mise en jeu a été relativement faible et le joueur gagnant ne remet pas en jeu une grande partie de la somme qu’il a gagnée. Toutefois, il commence à jouer plus fréquemment.

2/ Ensuite, il perd.

De plus en plus.

Mais il reste absolument convaincu qu’il va de nouveau gagner, que ses pertes sont dues à des événements extérieurs, qu’il peut influencer le jeu.

Il perd généralement beaucoup, s’endette. Il joue de plus en plus, persuadé qu’il va « se refaire ».

Le joueur emprunte, ment, commet des actes illégaux pour obtenir de l’argent (vol, escroquerie, faux) : il se croit toujours sur le point de regagner tout ce qu’il a perdu, que cette phase est transitoire.

Il n’a pas conscience d’être devenu dépendant du jeu. Il ne voit pas le problème : tout va s’arranger.

A côté de l’endettement, apparaissent de nombreux problèmes d’ordre familial, professionnel, social, etc.

addiction, dépendance, gaming, jeux3/ Arrive ensuite la phase de désespoir, quand le joueur a tout perdu.

Surendetté, souvent (mais pas toujours) délinquant, il est aussi et surtout déprimé.

Il se rend compte de sa situation et parfois appelle à l’aide.

Entre 10 et 15% des tentatives de suicide dans le monde sont liées au jeu.

Et vous, où en êtes-vous ?

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Les personnes addicitives viennent souvent me consulter trop tard.

Certains ont déjà 200.000 euros de dettes.

Certains joueurs, que leur dépendance fait souffrir, font des tentatives de suicide. Ils n’en parlent pas parce qu’ils ont honte. Ils considèrent leur addiction comme un vice honteux, plus qu’une pathologie.

Il faudrait plus communiquer sur le sujet car il s’agit d’un réel problème de santé publique.

En quoi l’arrivée des jeux d’argent et de hasard a-t-elle changé la donne?

L’étude publiée jeudi par l’Office français des drogues et toxicomanies le montre de façon spectaculaire : pour un même jeu, la version en ligne est plus addictive que le jeu «en dur».

addiction jeux en ligneSelon ces travaux, on compte 17% de cas «problématiques» chez les joueurs en ligne, contre seulement 1,3% dans la population générale.

Le jeu en ligne a ceci de spécifique qu’il est accessible 24 heures sur 24, en tous lieux grâce aux portables, aux tablettes et aux ordinateurs. Autres «avantages» : le joueur est libéré du contrôle social et il peut jouer en fumant ou en buvant, ce qui est de moins en moins possible à l’extérieur.

Les jeux en ligne ont été lancés – légalement – en 2010 en France, même si on sait que le public utilisait déjà des versions illicites.

Que nous apprend l’étude de l’OFDT sur le succès du phénomène?

Le nombre de personnes qui jouent en ligne reste pour l’instant relativement faible : seuls 3,7% des personnes interrogées pour l’étude avaient joué en ligne au cours de l’année écoulée, contre près de 50% pour les jeux «en dur».

Néanmoins, il s’agit plutôt de personnes assez diplômées, qui passent beaucoup de temps devant leur ordinateur et sont bien équipées.

J’imagine que l’on est encore loin d’avoir atteint un plafond…

 

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La crise est-elle seule responsable de l’explosion de cette pathologie ?

«Avec les 35 heures, on a augmenté la productivité des gens, au lieu d’embaucher», dénonce Bernard Morat, médecin du travail en Indre-et-Loire, à l’origine de l’appel, interrogé par le quotidien régional La Nouvelle République.

La peur du chômage aggrave la situation.

«Avant, face à une situation tendue, les gens changeaient de travail. Maintenant, ils ont l’impression de ne plus pouvoir», ajoute le docteur Gilles Levery. «Combien de ces ‘burn-out’ se terminent par un acte suicidaire ? Combien par un accident de voiture inexplicable ? Combien par une maladie générale ou des troubles musculo-tendineux ?», interrogent les auteurs de l’appel.

Rejoignant le mouvement initié par Technologia fin janvier, dont une pétition a recueilli plus de 8500 signatures, ils réclament la reconnaissance du «burn-out» comme maladie professionnelle par la Sécurité sociale, afin d’en faciliter la prise en charge. Aujourd’hui, les salariés victimes de «burn-out» ont pour seul recours de devoir justifier d’un taux d’incapacité provisoire de 25 %, au moment des faits, en passant par le Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP). Une procédure bien compliquée, selon les professionnels, pour qui la reconnaissance serait une «mesure de justice à l’égard des salariés touchés».

Elle permettrait par ailleurs, selon les experts de Technologia, d’améliorer la prévention dans les entreprises. «Les politiques de qualité de vie au travail sont en effet encore trop aujourd’hui des bonnes intentions imaginées a posteriori plutôt qu’un processus pensé et planifié a priori Quitte à, pour motiver les dirigeants, créer un système de sanctions financières vis-à-vis des entreprises qui déploreraient le plus de cas de «burn-out».

Source : lefigaro.fr/emploi

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Aux États-Unis, le nombre de femmes soldats violées ou agressées sexuellement par leurs collègues atteint des niveaux sans précédent.

On estime à 26 000 le nombre de viols et d’abus sexuels pour l’année dernière.

Alors que seulement une victime sur sept signale l’agression et qu’un cas sur dix fait l’objet d’un procès. Ces agissements sont en effet considérés comme un simple écart de conduite, non comme un acte criminel, et beaucoup de victimes craignent les représailles.

Le « traumatisme sexuel militaire » peut entraîner la dépression, la toxicomanie, la paranoïa et un sentiment d’isolement. Certaines victimes se retrouvent sans abri, souffrent de dépendances, ou finissent parfois par se suicider.

Source : « Visa pour l’Image » de Perpignan, exposition de photographies de Mary F. Calvert (Prix Canon de la Femme Photojournaliste 2013 décerné par l’AFJ)

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En 2010, 5 % des personnes âgées de 40 à 59 ans déclarent avoir eu des idées suicidaires au cours des deux dernières semaines précédant l’enquête Santé et itinéraire professionnel (SIP).

Leurs indicateurs de santé sont plus dégradés au moment de l’enquête que les autres personnes du même âge, et elles sont plus isolées sur le plan social ou relationnel. Elles sont trois fois plus nombreuses à déclarer une santé altérée et plus de la moitié n’ont pas eu une activité sociale régulière.

Les personnes déclarant des idées suicidaires sont également deux fois plus nombreuses à fumer quotidiennement ou à avoir une consommation d’alcool à risque chronique. En outre, elles occupent moins souvent des emplois et lorsqu’elles travaillent, elles sont davantage exposées aux risques psychosociaux.

Ce mal-être actuel s’inscrit dans des carrières spécifiques. En effet, les personnes déclarant des idées suicidaires passent plus de temps hors de l’emploi. Elles sont aussi moins satisfaites de leur parcours professionnel et ont des sentiments exacerbés sur la place du travail dans leur vie.

Les écarts de santé, d’emploi et de conditions de travail entre les personnes déclarant les idées suicidaires et les autres sont généralement plus importants que ceux observés entre hommes et femmes.

Source: Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

 

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Trois mois après le suicide de deux généralistes et un mois après celui d’un cardiologue de la région Centre, le burn out reste un sujet très préoccupant parmi les médecins libéraux.

Une enquête réalisée par l’URPS Centre fin 2012 et courant 2013 auprès des médecins généralistes et spécialistes avait confirmé l’ampleur du mal-être subit par les praticiens.

Plus de 35% des généralistes avait répondu privilégier la prévention de l’épuisement comme priorité à traiter pour améliorer leur exercice.

Face à cette demande, des ateliers de prévention du burn out ont ainsi vu le jour.

En 2013, 52 généralistes y ont participé, et les prochains devraient accueillir une soixantaine de spécialistes.

Un numéro spécial «burn out» du magazine Trait d’Union de l’URPS avec des témoignages de confrères et des conseils pratiques sera publié le mois prochain.

Enfin, un forum avec la participation d’experts comme le Pr Eric Galam de l’Université Paris-Diderot et médecin coordonnateur de l’AAPML (Association d’Aide Professionnelle aux Médecins Libéraux), se tiendra le 17 mai prochain à Orléans.
Source: legeneraliste.fr

 

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Il s’agit d’une blessure qui peut devenir une cicatrice ouverte invisible.

Près d’un millier de soldats sont victimes de ce syndrome, reconnu depuis 1992 comme une blessure de guerre.

Cauchemars, tremblements irrépressibles ou encore repli sur soi constituent les principaux symptômes du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Certains militaires vont jusqu’à la désertion ou la tentative de suicide pour mettre fin à cette blessure invisible.

Lionel Caillet, médecin chef du service psychiatrie de l’hôpital militaire de Brest, le définit ainsi : «Le sujet a été confronté, par surprise, à la mort d’une personne connue ou inconnue ou à la menace vitale pour lui-même.»

f-duval-levesque-psychotherapie-coach-psychopraticien-hypnose-emdr-sophrologie-addiction-dependance-depression-mal-etre-soutien-psy-boulimie-addiction-sexuelle, stress post traumatiqueEt d’ajouter : «C’est différent du stress aigu qui apparaît les premiers jours. On parle de SSPT lorsque les symptômes apparaissent ou persistent plus d’un mois après l’événement. Cela se manifeste par une reviviscence de l’événement, avec à chaque fois la même charge émotionnelle qu’au moment du drame.»

Confrontés plus que d’autres groupes professionnels à la mort imprévisible, les militaires s’intéressent depuis longtemps à cette question.

En 1995, le médecin militaire Louis Croq met en place, à la demande du secrétaire d’État Xavier Emmanuelli, les cellules d’urgence médico-psychologiques (CUMP), qui prennent en charge les victimes d’attentats, d’accidents ou de catastrophes naturelles. Depuis l’électrochoc d’Uzbin, en Afghanistan (en août 2008, dix soldats trouvent la mort et quarante sont, plus tard, victimes d’un effondrement psychique), l’armée de terre a élaboré un plan d’action pour ses hommes. Objectifs : informer, prévenir, soigner et accompagner.

Ainsi, depuis 2010, les opex (opérations extérieures) comportent un volet dédié au soutien psychologique : «Chaque section comprend un référent psychologique. Le bataillon dispose d’un officier “environnement humain” et, enfin, à l’échelle du théâtre d’opération, un psychologue est présent. Ces trois niveaux d’information permettent de mieux conseiller le commandement opérationnel», décrit Christian Thiébault, actuel commandant en second des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et à l’origine du sas de décompression de Paphos, à Chypre.

Dans un hôtel de bord de mer séjournent pendant deux jours les soldats qui reviennent de six mois d’Afghanistan.

Au programme : techniques d’optimisation du potentiel qui s’apparente à la sophrologie, sensibilisation au SSPT et possibilité de s’entretenir avec un psychologue. Car de l’avis des médecins militaires, l’une des plus grandes difficultés reste le dépistage de ce syndrome : «Le côté non visible de cette blessure permet à la victime de la cacher et à son entourage de ne pas s’en apercevoir», prévient Lionel Caillet.

D’où la création, il y a un an, d’Écoute Défense, une permanence téléphonique garantissant l’anonymat et assurée par des psychologues 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Sur les 330 appels reçus, 77% correspondent à une première prise en charge et 54% à un état de stress post-traumatique (ESPT). Et aussi incroyable que cela puisse paraître, 5% des appels proviennent d’anciens militaires ayant participé aux guerres d’Indochine ou d’Algérie.

C’est dire l’importance de la violence et de la durée des traumatismes et cela souligne tout l’intérêt de la sensibilisation et de l’accompagnement.

Une fois identifié, le SSPT fait l’objet d’une prise en charge thérapeutique : le plus souvent, il s’agit d’une psychothérapie associée ou pas à un traitement médicamenteux à base d’anxiolytiques et/ou d’antidépresseurs. En novembre dernier, l’armée de terre s’est engagée à rembourser les consultations chez des médecins civils. «Beaucoup de soldats hésitent encore à en parler au médecin militaire de crainte de ne pas être autorisés à repartir en opération», note le général Christian Thiébault.

En diversifiant l’accès aux soins, l’état-major essaie de lever les obstacles psychologiques, notamment la honte, à une prise en charge. Ce plan d’action reçoit un bon accueil: quelque 935militaires sont actuellement suivis par le service de santé des armées pour un SSPT contre 550 fin 2012.

Sources : sante.lefigaro.fr, « L’enfer du retour : Témoignages et vérités sur le stress post-traumatique » de Nina Chapelle, éditions JC Gawsewitch éditeur

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Dans l’avis du CES rendu début 2013 « Suicide : plaidoyer pour une prévention active », le rapporteur Didier Bernus soulignait qu’il n’était pas question de dresser un « portrait-robot » du suicidant.

Mais de préconiser la création d’un « Observatoire national du suicide, chargé de centraliser, d’exploiter et d’enrichir les données disponibles afin de mieux identifier les facteurs de risque », « promouvoir les dispositifs d’alerte » et de suivi et « conforter, voire augmenter, les moyens des réseaux de santé impliqués dans leur prise en charge ».

L’exemple des plus jeunes montre que la mise en place d’une réelle politique de prévention ne sera pas vaine.

« Il faut arrêter de voir le suicide comme une fatalité mais comme un problème que l’on peut prévenir« , martèle Michel Debout. « Grâce à la mobilisation du milieu éducatif, associatif, médical, des parents mais aussi des médias, la France est en train de rattraper son retard« .

Les progrès sont même considérables. En un quart de siècle, le suicide des adolescents a chuté de moitié.

Des chiffres à prendre avec précaution

« Il faut demeurer prudent dans les comparaisons internationales », tempère le professeur de médecine légale Michel Debout. « Les systèmes sanitaires diffèrent d’un pays à l’autre et chacun possède ses propres méthodes de recensement. En outre, il peut être difficile de déterminer une cause de décès, un suicide peut par exemple avoir l’aspect d’un accident, et inversement. Cela étant dit, dans les pays de la vieille Europe, les données sont assez fiables et la France est depuis longtemps distancée par la Grande-Bretagne et l’Allemagne. La surmortalité liée au suicide en France est bien une réalité inquiétante« .

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L’évolution est très inégale selon les personnes présentant ce trouble.

La boulimie nerveuse peut disparaître (après 5 ans d’évolution pour la moitié des personnes), se maintenir à bas bruit, ou évoluer vers un handicap relationnel, professionnel ou scolaire.

Il n’existe pas de médicaments guérissant de la boulimie. Ce n’est pas une maladie psychiatrique.

boulimiques anorexiquesSans aide extérieure, les rechutes sont toujours possibles et la maladie peut évoluer vers une anorexie mentale, un état dépressif ou une consommation de toxiques.

Les cas les plus graves peuvent mener au décès par malaise cardiaque ou par suicide (les examens complémentaires doivent rechercher en priorité une baisse du potassium sanguin qui peut être la source de malaises graves d’origine cardiaque).

Après un premier avis auprès du médecin généraliste, il est important qu’un suivi avec un psychopraticien puisse commencer le plus tôt possible afin de prévenir les évolutions défavorables de la maladie sur le long terme, en proposant une psychothérapie. Afin de parler de sa boulimie en toute confiance, en dehors de son entourage, à qui elle cache le plus souvent ses symptômes, parfois pendant des années.

La consultation aux urgences n’est utile que lors de la survenue de malaises sur le plan physique.

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besoin_d_aide, F.Duval-Levesque, psychotherapie, psychopraticien, hypnotherapeute, EMDR, sophrologie, coach, formateur, addiction, dependances, boulimie, depressionLes causes de la boulimie sont nombreuses :

  • Traumatisme psychologique. Une déception amoureuse, une remarque déplaisante sur le corps d’une jeune femme, etc.
  • Manque d’estime de soi. La personne se dévalorise par rapport aux autres.
  • Eléments culturels. Le nombre de personne souffrant d’anorexie et de boulimie est plus élevé dans les sociétés où on privilégie la minceur.
  • Contextes familiaux. Il y a parfois une pathologie familiale, des angoisses, des névroses. Dans certains cas, la famille est indifférente au sort de la personne malade, dans d’autres la famille est étouffante.
  • Troubles psychiatriques. La personne boulimique se voit parfois beaucoup plus grosse qu’elle ne l’est en réalité. Lorsqu’elles ont un poids normal, elle est souvent terrorisée par la possibilité de devenir grosse. Les vomissements, l’utilisation abusive de laxatifs et de diurétiques, l’automutilation, les tentatives de suicide sont des manifestations d’un comportement aberrant. Cette aliénation de la réalité est limitée au domaine de l’alimentation et aux activités qui lui sont reliées. On pourrait la qualifier de monopsychose. Dans certains cas, le comportement, quoique teinté par la maladie, peut paraître normal.

Et pour vous, de quoi s’agit-il ?

 

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Blocage hépatique :

le rôle du foie est de purifier les cellules et d’aider à la digestion. On ne peut pas vivre sans foie. Le jeûne et les pilules à base de acetominophe (analgésiques vendus sans ordonnance) augmentent le risque d’insuffisance et de blocage hépatique. La perte du cycle menstruel, la déshydratation (les femmes risquent une trop grande concentration de fer dans le sang) et une insuffisance cardiaque chronique peuvent mener à l’insuffisance et au blocage hépatique.

Pouls irrégulier ou ralenti, arythmies, angines de poitrine, attaques cardiaques :

Il y a de nombreux facteurs associés avec les comportements de troubles alimentaires qui peuvent mener à des alertes ou à des attaques cardiaques. Un arrêt cardiaque soudain peut mener à des dommages irréversibles au cœur… ou à une mort instantanée. Des déséquilibre des électrolytes (spécialement la carence en potassium), la déshydratation, la malnutrition, la tension basse, l’hypotension orthostatique extrême, le pouls anormalement lent, les déséquilibres des électrolytes, des déséquilibres hormonaux : tous posent de sérieux problèmes au cœur. La tension trop haute, l’accumulation de graisse autour du cœur, un haut taux de cholestérol, le manque d’exercice dû au manque de mobilité, le diabète et les déséquilibres hormonaux peuvent aussi être de grands facteurs de risque pour le cœur.

Infertilité, problèmes durant la grossesse :

Causée par la perte du cycle menstruel et les déséquilibres hormonaux. La malnutrition et les carences en vitamines peuvent aussi mettre en danger la possibilité de mener une grossesse à terme, et participent aussi à l’augmentation des risques de mettre au monde un enfant malformé. Grossesse à haut risque, fausse couche, enfant mort-né et enfants nés avec des maladies chroniques, mineures ou sévères (tous ces risques sont dus à la déshydratation, et les carences en vitamines et hormonales).

Dépression :

Humeur changeante et dépression peuvent être causés par des facteurs physiologiques comme le déséquilibre des électrolytes, des carences en vitamines et hormonales, la malnutrition et la déshydratation. Vivre avec les comportements de TCA peut mener à la dépression. Elle peut aussi ramener la victime dans les cycle du TCA (ou peut avoir été initialement le problèmes qui a causé le TCA). Stress au sein de la famille, le travail ou le relations peuvent tous en être les causes. Il y a aussi un pourcentage de personnes nées avec une prédisposition à la dépression, basée sur une histoire familiale. Peut mener au suicide.

Température corporelle basse – causée par la perte de la couche isolante de graisse et par la basse tension.

Crampes, ballonnements, constipation, diarrhée, incontinence – activité intestinale augmentée ou diminuée.

Difficultés digestives :

Une carence en enzymes digestives mène le corps à devenir incapable de digérer et d’absorber les nutriments. Ceci peut mener à des problèmes de mauvaise absorption, de malnutrition et de déséquilibre des électrolytes.

Faiblesse et Fatigue :

Causées par des habitudes alimentaires anarchiques, des déséquilibres des électrolytes, des carences en vitamines et en minéraux, la dépression, la malnutrition, des problèmes cardiaques

Convulsions :

Le risque accru de convulsion chez les anorexiques et les boulimiques est lié à la déshydratation. Il est aussi possible que des lésions cérébrales causées par une malnutrition de long terme et un manque d’oxygénation du cerveau puissent jouer un rôle.

 

 

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Un collègue et ami psychologue (il travaille dur en médecine du travail et a beaucoup de mérite) vient de m’envoyer par mail un article, en consultation libre, de l’excellente et impartiale revue  « Prescrire ».

Il me dit que cela intéresserait mes lecteurs.

Je vous laisse juge :

 

-> Alcoolodépendance : le baclofène encore au stade expérimental

Quelques médicaments sont modérément efficaces pour le maintien de l’abstinence ou une consommation contrôlée des patients alcoolodépendants.

Considéré parfois comme recours, le baclofène doit encore faire l’objet de plus de recherches.

L’alcoolodépendance est une maladie chronique sévère, parfois mortelle.

Des techniques cognitivo-comportementales, une benzodiazépine lors d’un sevrage, un soutien psychologique et social peuvent aider les patients à s’abstenir ou à consommer l’alcool en faible quantité de manière contrôlée. Quelques médicaments sont parfois utiles pour maintenir l’abstinence : acamprosate (Aotal), naltrexone (Revia ou autre). Mais leur efficacité est modérée et leurs effets indésirables parfois graves.

Alcoolodependance, F.Duval-Levesque psychopraticien certifié, coach, addiction, dependance, boulimie, depression, cancerCommercialisé depuis longtemps dans le traitement de certains troubles musculaires, le baclofène (Lioresal ou autre) est parfois proposé, hors autorisation de mise sur le marché, pour supprimer l’envie de boire de l’alcool et obtenir une maîtrise de la consommation.

Chez des patients ayant une alcoolodépendance de gravité non précisée, quatre essais cliniques à doses modérées (30 mg à 60 mg par jour) ont donné des résultats discordants. Des observations de 300 patients alcoolodépendants en échec thérapeutique ont semblé en faveur d’une efficacité du baclofène à doses croissantes élevées, mais ces données sont de faible niveau de preuves.

Les effets indésirables à doses modérés du baclofène sont bien cernés : somnolences, nausées en début de traitement, troubles neuropsychiques, syndromes de sevrage et dépendances, etc. Les effets indésirables à dose élevée sont moins connus, peut-être graves : confusions, états maniaques, voire risque suicidaire accru.

En raison des nombreuses incertitudes, l’utilisation du baclofène n’est à envisager que par des praticiens expérimentés, chez des patients motivés et en échec thérapeutique, dans le cadre d’une recherche clinique.

Références: Prescrire 01/05/2013, « Baclofène et patients en alcoolodépendance sévère » Rev Prescrire 2013 ; 33 (355) : 353-357. (pdf, réservé aux abonnés)

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