Ce nouveau livre écrit, par des psychanalystes, se lit presque comme un roman, on y trouve la matière de centaines de romans, car la passion amoureuse est le grand sujet de la littérature.

Pierre Charazac et Marguerite Charazac-Brunel, les deux auteurs, en offre une vision décapante, lucide et riche d’enseignements.

Le coup de foudre surgit dans l’illusion de la ressemblance et on apprend ici que Narcisse avait une sœur jumelle, qu’il cherche autant que lui-même en se mirant dans l’eau.

Le lien amoureux est destiné à se transformer de fond en comble sous peine de disparition ou pire d’inversion. Le couple doit passer par la désillusion, la dés-idéalisation du partenaire sous peine de vivre dans la haine et la violence.

Chacun est porteur d’un noyau traumatique, car les expériences désagréables ne s’effacent pas facilement, même si elles viennent des générations précédentes et de leurs secrets honteux. Ces noyaux produisent des résonnances affectives dans les couples qui se reconnaissent ainsi au premier regard.

Mais rien ne s’arrange avec le temps.

Et il ne faut pas s’étonner de voir des liens apparemment solides se rompre à un âge avancé.

Quand les circonstances font voler en éclat les cadres et les enveloppes d’un couple, qui n’a survécu ni à « l’encordage » ni à « l’encapsulage », c’est-à-dire à des situations de déséquilibre très courantes.

Le livre est truffé d’histoires vraies: « vivre ensemble nous tue, nous séparer est mortel » qui donnent au discours des auteurs de profonds accents de vérité. Les couples âgés qui arrivent à vivre une relation de tendresse sont de véritables héros !

Le couple et l'âge - Clinique et prise en chargeCet ouvrage regroupe un ensemble de questions qui appartiennent toutes au quotidien des cliniciens et des soignants exerçant en gériatrie.

Avec l’allongement de la durée moyenne de vie, une série de pages nouvelles s’ouvrent pour l’histoire du couple, qu’il s’agisse du couple qui vieillit ensemble, du couple séparé par la maladie ou du couple dont le survivant porte le deuil.

Les événements majeurs qui le touchent sont l’entrée dans la dépendance, la séparation, l’accompagnement de fin de vie, le veuvage, la recomposition. Leur impact plus ou moins traumatique sur ce qui fait le lien et l’intimité du couple fait jouer un ensemble de facteurs importants à connaître car ils peuvent guider l’action des proches, des services sociaux et des soignants.

Cet ouvrage constitue aussi un guide de référence pour les professions du soin gérontologique.

Biographie des auteurs:
Pierre Charazac – Psychiatre, psychanalyste (membre de la SPP), ancien chef d’un département de gérontopsychiatrie, expert près la Cour d’Appel de Lyon, enseignant à l’Ecole des psychologues praticiens.
Marguerite Charazac-Brunel – Psychologue clinicienne, psychanalyste (membre de la SPP), maître de conférence à la faculté catholique de Lyon (Institut des sciences de la famille), expert près la Cour d’Appel de Lyon

Publics: psychologues, psychiatres, psychanalystes, personnel paramédical, environnement familial

Source : « Le Couple et l’âge – Clinique et prise en charge« , de Pierre Charazac et Marguerite Charazac-Brunel, éditions Dunod

Les thérapies cognitivo-comportementales…

> Les TCC abordent les problèmes en se basant sur l’analyse des mécanismes d’acquisition et de maintien des comportements anormaux, sans en chercher pour autant les causes dans l’inconscient. Le but est de remplacer, grâce à un nouvel apprentissage, le comportement inadapté (une phobie, par exemple) par une conduite plus adéquate. Les TCC travaillent également sur les émotions (sensations physiques agréables ou désagréables reflétant des modifications physiologiques, en lien avec l’environnement), et sur leur transformation en affects (phénomènes mentaux tels que plaisir, anxiété, colère, tristesse…), celle-ci dépendant toujours de l’interprétation de la situation (et non de la situation elle-même). Cette interprétation peut faire l’objet de distorsions de la part du patient, et générer des affects négatifs inappropriés. Je travaille aussi sur les valeurs et croyances de mon client, toujours avec son accord.

> Les objectifs du traitement sont définis conjointement par le patient et le thérapeute. Les TCC sont limitées dans le temps (de six mois à un an). Les techniques mises en oeuvre au cours des TCC sont très nombreuses. Elles peuvent être comportementales (désensibilisation systématique, exposition, apprentissage par imitation (coping), entraînement aux habiletés sociales, résolution de problème, jeux de rôle…) ou cognitives (restructuration cognitive, discussion socratique, flèche descendante, colonnes de Beck…). « De nouvelles techniques se développent actuellement, dont on pense qu’elles vont rapidement trouver leur place dans l’éventail thérapeutique psychogériatrique. Citons la thérapie de “pleine conscience”, durant laquelle le patient apprend à méditer et à se détacher des contenus de pensées négatifs et des ruminations négatives, lesquels se réactivent automatiquement chez le sujet dépressif. »

> Les TCC peuvent être utilisées chez le sujet âgé comme chez l’adulte jeune, l’enfant ou l’adolescent. En psychogériatrie, les indications sont les troubles anxieux, avec des résultats qui se maintiennent dans le temps ; la dépression, en travaillant sur le renforcement de l’image de soi et sur le sentiment d’efficacité personnelle ; les troubles du sommeil, l’intervention cognitivo-comportementale pouvant alors être associée au sevrage en benzodiazépines. Les TCC font également l’objet d’études au cours des troubles démentiels (maîtrise des comportements excessifs ou violents).

> « Comme souvent avec les personnes âgées, il est nécessaire de tenir compte dans le choix des techniques des modifications physiques et cognitives induites par le vieillissement et d’adapter le cadre des TCC. En fixant, par exemple, des objectifs plus orientés vers le vécu familial que professionnel. Ou encore en travaillant sur les croyances dépressogènes propres aux sujets âgés. »


Source : Arthus M. Thérapie comportementale et cognitive appliquée aux personnes âgées. Conférence n° 8, présentée au 23e Congrès international de la Société de psychogériatrie de langue française, Limoges, septembre 2007.

Pour toute information concernant une aide, un soutien psychologique, ou une thérapie de guérison, cliquez ici.

Un entretien d’une demi-heure vous est aussi proposé, gratuit et sans engagement.

L‘approche psychothérapique est tout à fait envisageable chez le sujet âgé.

Le fatalisme qui peut prévaloir encore chez certains soignants et chez quelques patients – « Je suis trop vieux pour changer », « Je n’ai plus le temps » – n’est plus de mise.

« Quelle que soit la technique utilisée, la plupart des sujets âgés jouent complètement le jeu du processus psychothérapeutique, explique le Dr Hazif-Thomas. Souvent mieux d’ailleurs que les patients plus jeunes, plus ancrés dans des enjeux narcissiques, professionnels ou autres. Ainsi, une personne âgée qui accepte d’entreprendre une psychothérapie, consciente d’avoir moins de temps devant elle, est généralement très coopérante. »

Il reste certes à combler le manque de praticiens formés, mais la pratique psychothérapique chez le sujet âgé n’est pas nécessairement réservée au spécialiste en psychogériatrie… Le généraliste peut ainsi s’impliquer s’il le désire dans la psychothérapie interpersonnelle de soutien.

Toutes les psychothérapies ont pour but d’obtenir un changement par rapport à un état antérieur, afin d’aider le patient à s’adapter et à résoudre ses difficultés, soit par l’intermédiaire de la parole, soit par une approche corporelle.

Source : Clément JP, Darthout N, Nubukpo P. Guide pratique de psychogériatrie. 2e éd. Collection Médiguides. Paris : Masson ; 2006 ; 263 p.

Pour toute information concernant une aide, un soutien psychologique, ou une thérapie de guérison, cliquez ici.

Un entretien d’une demi-heure vous est aussi proposé, gratuit et sans engagement.