Afin de lutter contre l’addiction, l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) formule 33 propositions.

Son but, la prévention, mais aussi l‘aide aux joueurs pathologiques.

Trois ans après l’ouverture du marché des jeux sur internet, il est manifestement temps de faire la police. L’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) publie un rapport contenant trente-trois propositions pour tenter d’enrayer le phénomène de l’addiction au jeu.

Le texte prévoit des mesures pour renforcer le dispositif de lutte contre le jeu « excessif ou pathologique ».

arjelParmi ses recommandations, l’Arjel propose une limitation du volume de la publicité des opérateurs de jeux au moment des retransmissions sportives en la cantonnant à un sport publicitaire par opérateur. Le gendarme des jeux en ligne préconise également de tendre la main aux joueurs qui voudraient décrocher, et donc de faciliter l’inscription sur le fichier des interdits de jeux du ministère de l’Intérieur. Les opérateurs de jeux en ligne doivent vérifier sur ce fichier, qui compte quelque 33.000 noms et est mis à jour tous les mois, que le joueur qui souhaite ouvrir un compte n’y figure pas. L’Autorité suggère de permettre de s’y inscrire par un simple courriel et de mettre à jour ce fichier chaque semaine.

Par ailleurs, elle recommande aux pouvoirs publics d’interdire toute relance de la part d’un opérateur vers le joueur qui vient de clôturer son compte ou qui arrête momentanément de jouer.

Enfin, l’Arjel souhaite que les sociétés de jeux en ligne créent des critères d’alerte pour détecter les joueurs « à comportement atypique », comme ceux qui misent des sommes importantes. L’opérateur alerterait alors le joueur et l’orienterait vers une structure de prise en charge de l’addiction.

Car ces joueurs excessifs sont souvent totalement déconnectés de la réalité comme le prouve la dernière étude du Centre de neurosciences cognitives. Pour ces chercheurs, il s’agit de patients souffrant d’un biais d’optimisme qui modifierait leurs décisions dans des situations impliquant des paris finianciers risqués. Autrement dit, ces derniers auraient tendance à surestimer leur change de gagner.

Une étude conduite par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) avait révélé en 2011 que 600.000 Français étaient touchés par l’addiction aux jeux d’argent et de hasard.

Le chiffre pourrait être aujourd’hui supérieur, car l’enquête avait été réalisée avant l’ouverture du marché français des jeux en ligne en juin 2010.

 

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L‘arrivée des jeux en ligne en France a multiplié par cinq le nombre de joueurs à risque, selon les enquêtes menées par les observatoires de référence.

Les joueurs de jeux d’argent et de hasard sur Internet sont plus à risque de jeu pathologique que les adeptes des jeux traditionnels (selon deux études menées par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et l’Observatoire des jeux (ODJ), publiées dans la revue Tendances).

Deux ans après la loi du 12 mai 2010, établissant une ouverture à la concurrence du marché des jeux en ligne dans les domaines des paris sportifs, des paris hippiques et du poker, les chercheurs estiment que 3,7 % de la population française jouent en ligne.

imagesLa proportion de joueurs à risque d’addiction est de 17 % en ligne comparativement à 2,8 % mesuré avec le même outil en 2010, avant l’ouverture des jeux en ligne.

La grande majorité des joueurs traditionnels jouent occasionnellement à des types de jeux induisant moins de risques d’addiction, tels que les jeux de loterie, précise l’OFDT.

Le jeu problématique en ligne semble plus fréquent avec les machines à sous et les jeux traditionnels de casino. Le poker se situe en troisième position. Les jeux de grattage et de tirage sont les moins liés au jeu problématique.

Les joueurs problématiques en ligne sont en plus grande proportion des hommes (57 %) et l’âge médian (50% sont plus jeunes et 50% sont plus vieux) lors de la première expérience en ligne est de 33 ans. Les joueurs de poker sont toutefois plus jeunes.

Le jeu pathologique figure, dans le DSM-IV (1) parmi les troubles du contrôle des impulsions et dans le DSM-5, dans le chapitre des troubles reliés à une substance et troubles addictifs. Ce changement reflète les études qui montrent que le jeu active le système cérébral dit de récompense, ce qui produit des effets similaires aux drogues.

Sources: psychomedia.qc.ca, Le Nouvel Observateur

 

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Près de 35 000 personnes sont inscrites sur le fichier des interdits de jeux en France…

Un fichier consulté 16 fois par seconde par les opérateurs de jeux en ligne agréés.

Selon un bilan publié par l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), le fichier des interdits de jeux, géré par le ministère de l’intérieur, comportait au 1er janvier 34 739 personnes, soit une hausse de 6,6 % par rapport à juin 2010, date de l’ouverture du marché des jeux en ligne en France.

« L’interdiction de jeux, rappelle l’Arjel, est « une démarche personnelle et confidentielle » à l’initiative du joueur qui entraîne une interdiction générale d’accès aux jeux en ligne, aux casinos et aux cercles de jeux ».

La procédure d’inscription sur le fichier des interdits de jeux est décrite sur le site du ministère de l’intérieur.

La très grande majorité des interdits de jeux sont donc les joueurs qui s’inscrivent eux-mêmes.

Des interdictions administratives peuvent toutefois être décidées pour certains condamnés bénéficiant de sursis avec mise à l’épreuve sur la demande du juge de l’application des peines, ceux bénéficiant d’une libération sous condition de ne pas fréquenter les casinos sur la demande du même juge. Enfin sont également inscrites dans ce fichier les « personnes dont la présence dans les salles serait de nature à troubler l’ordre, la tranquillité ou le déroulement normal des jeux ».

L’interdiction est valable pour une durée de trois ans non réductible dans toutes les salles de jeux, les casinos, les cercles de jeux et les sites de jeux en ligne agréés par l’Arjel. Cette interdiction reste en vigueur au-delà des trois ans si le demandeur n’en demande pas la levée.

La loi sur les jeux en ligne impose à chaque opérateur agréé par l’Arjel de vérifier si les personnes sollicitant l’ouverture d’un compte joueur sont inscrites dans le fichier des interdits de jeu.

En 2012, dit l’Arjel, 527 millions d’interrogations de ce fichier ont été réalisées par la vingtaine d’opérateurs agréés soit une moyenne de 16 requêtes par seconde.

En 2012, entre 4 % et 5 % des inscrits sur le fichier des interdits de jeux ont tenté d’ouvrir mensuellement un compte joueur auprès d’un opérateur, selon l’Arjel. Alors, avant que l’addiction aux jeux ne devienne un drame dans une famille ou dans la vie d’une personne, un psychothérapie s’avère nécessaire.

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