L’addict sexuel (homme à 80% ou femme à 20%) peut expérimenter de nombreux comportements sexuels différents pour maintenir son niveau d’excitation.

On distingue 12 grandes catégories :

  1. – addiction aux fantasmes sexuels. L’addiction est centrée sur la création de scénarios élaborés. L’addict imagine les moindres détails de l’acte sexuel et de ce qui précède, sans d’ailleurs forcément tenter de passer à l’acte. Ces fantasmes envahissent la vie de l’addict au point de lui faire perdre toute envie de connexion émotionnelle et donc physique avec sa/son partenaire,
  2. addiction à la conquête sexuelle. Ce qui intéresse l’addict, c’est la première phase de la relation sexuelle. Celle qui nécessite de séduire, de vaincre les réticences éventuelles de l’autre pour le posséder sexuellement,
  3. addiction au sexe inconnu. L’addict est excité par une relation sexuelle brève, immédiate avec un(e) inconnu(e) sans se préoccuper des risques,
  4. addiction au sexe tarifé. L’addict recherche une relation sexuelle dans laquelle il contrôle tout (choix du/des/de la partenaire, choix des pratiques sexuelles) par l’argent,
  5. addiction au sexe monnayé. L’addict s’excite en vendant sa participation sexuelle à  des photos ou vidéos pornographiques, en se prostituant, en échangeant ses faveurs sexuelles contre des cadeaux ou de la drogue,
  6. addiction au sexe voyeuriste. L’addict est excité par le pouvoir de surprendre d’autres personnes nues ou engagées dans des actes sexuels. Le risque d’être découvert participe à l’excitation,
  7. addiction au sexe exhibitionniste. L’addict est excité en s’exposant nu au regard d’autrui. Choquer et surprendre contribuent à accroitre l’excitation,
  8. addiction au sexe intrusif. L’addict cherche à imposer le sexe – réellement ou en paroles – à d’autres personnes en situation vulnérable. Il peut s’agir de commentaires sexuels appuyés à des moments inappropriés ou d’attouchements déguisés. L’addict utilise aisément une position de pouvoir pour parvenir à ses fins,
  9. addiction à l’échange sexuel violent. L’addict puise son excitation et son plaisir dans la douleur, infligée ou reçue. Les liens, baillons, menottes, fouets, pinces et autres objets sont souvent utilisés pour accroître la peur et l’excitation.

L’addict peut se mettre lui-même en situation dangereuse pour satisfaire ses pulsions (sadomasochisme):

  1. addiction au sexe désincarné. Le noyau d’excitation de l’addict n’est pas une personne entière mais un objet sexuel (une partie du corps, un sextoy, un animal, etc.). L’impression de pouvoir vient du contrôle du déroulement de la sexualité,
  2. addiction à la pédophilie. L’addict est excité par la sexualité impliquant des enfants. Qu’il s’agisse de visionner du matériel pornographique pédophile, de parler de sexualité à des enfants, de les soumettre à du matériel érotique ou pornographique ou de les exploiter sexuellement,
  3. addiction au cybersexe. L’addict utilise les ressources d’Internet pour visionner du matériel pornographique, échanger sexuellement (avec ou sans passage à l’acte) avec d’autres personnes ou s’inventer une identité sexuelle. La sensation d’anonymat, de sécurité, d’impunité facilite l’excitation et le comportement compulsif envahissant.

Dans tous les cas, cette pathologie est une maladie, celle de l’addiction.

Elle doit être soignée, sous peine de dérives graves.

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