Sommes-nous tous réceptifs à l’hypnose ?

Pour entrer dans votre transe, la volonté de lâcher prise et la confiance accordée à l’hypnothérapeute doivent être présentes.

Dans une enquête réalisée en 2019 par Harris Interactive, 9% des Français déclaraient avoir déjà consulté un praticien dans le domaine de l’hypnose. Vous, peut-être ?

La moitié d’entre eux y avaient même recours au moins une fois par an et 14% au moins une fois par mois.

Les consultations d’hypnose ont également fait une percée dans certains services hospitaliers, en particulier dans les Centres d’évaluation et de traitement de la douleur. Délestée des oripeaux de sa version théâtrale, l’hypnose apparaît désormais pour ce qu’elle est : une technique qui «entraîne chez le sujet un état modifié de conscience, avec de multiples applications cliniques», notait l’Inserm en 2015 («Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose»). « Ainsi, elle peut être utilisée à différentes visées, notamment antalgique, sédative et psychothérapeutique », estimaient les experts.

Mais êtes-vous réceptif ?

Toute personne vraiment désireuse d’utiliser l’état d’hypnose va y parvenir. En revanche, si un ado est traîné à une séance d’hypnose par ses parents qui espèrent ainsi lui faire aimer les maths ou les langues, il est probable qu’il n’entrera pas dans un état hypnotique, puisque la démarche ne vient pas de lui !

Ce sera différent si, après une discussion avec lui, je peux travailler sur sa propre demande.

Le Dr Jean Becchio, qui travaille depuis vingt-cinq ans en psychiatrie et en soins palliatifs, pense également que l’accès à l’hypnose ne dépend pas de ce qui serait un type de personnalité mais de la volonté du patient d’en bénéficier. « Je me suis aperçu que ce désir est d’autant plus fort que la personne est souffrante, ajoute-t-il. Un fumeur envoyé par sa femme dans l’espoir qu’il arrête le tabac ne sera pas ouvert aux suggestions de l’hypnose. Une personne atteinte d’un cancer du poumon et souffrant terriblement d’une gêne respiratoire y sera beaucoup plus réceptive. »

Certaines personnes sont réceptives aux propositions directes de l’hypnothérapeute avant même d’accéder à un état modifié de conscience. D’autres auront besoin de l’état hypnotique pour que la suggestion fasse son chemin.

Et c’est là que l’expertise et l’écoute de l’hypnothérapeute vont faire la différence. Car il existe plusieurs voies pour y parvenir. Comme par exemple apprendre à lacher prise, ne pas avoir peur, à se lasser aller pour avoir suffsemment confiance en soi pour développer la transe.

Si cela ne fonctionne pas, cela ne signifie pas que la personne n’a pas la capacité d’entrer en état d’hypnose mais que la façon de faire n’est pas la meilleure. En bref, il incombe à l’hypnothérapeute de s’ajuster à la façon dont le patient est à ce moment-là en relation à sa sensorialité, mais aussi à son corps.

C’est d’autant plus nécessaire que la pratique de l’hypnose nécessite de s’adapter à la singularité de chaque demande, dont les ressorts ne sont pas toujours conscients. Lorsque l’on ressent une douleur chronique ou une angoisse, toute notre attention est focalisée sur celle-ci et parfois un équilibre se crée autour de ce symptôme.

Voici un exemple : le rôle de l’hypnose est alors de permettre de changer d’équilibre et cela peut parfois créer de la résistance. Je pense à une petite fille qui souffrait de migraines. Cela mobilisait l’attention de ses parents, habituellement très occupés, sur elle. À cause de ce bénéfice secondaire, et malgré une réelle souffrance, elle n’aspirait pas à ce que toute sa douleur disparaisse, mais qu’elle soit moins importante.

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-> Les séances se font à mon cabinet toulousain, ou en téléconsultation (par Skype, WhatsApp, Zoom), ou au domicile de mon client. Plus d’informations utiles pour résoudre votre problème en cliquant sur les liens en haut de ce blog « duvallevesque-psychotherapie-hypnose.fr ». Mailez-moi ou appelez-moi pour tout conseil dont vous avez besoin