L’addict au sexe développe progressivement une relation ambigüe avec le sexe, qui est source de souffrance.
Au centre de l’addiction sexuelle se trouve un système de croyance particulier (échelle interne qui nous permet d’interpréter la réalité à travers notre système de valeur, de présupposés, de convictions, d’avis, de jugements). Le système de croyance est ce qui permet de prendre des décisions, de résoudre des problèmes, d’établir des priorités, d’interpréter les actions d’autrui, de donner du sens à ce que nous vivons.
Il n’est donc pas étonnant que le comportement de l’addict au sexe semble aberrant pour celui qui a un système de croyance différent. Il est cependant parfaitement logique en soi. L’enjeu d’une psychothérapie à mon cabinet est d’ailleurs double :
- faire prendre conscience à l’addict des points faibles de son système de croyance
- lui donner des stratégies pour lui permettre d’en éviter les pièges.
Le système de croyance de l’addict sexuel s’appuie souvent sur un déni de l’addiction. Vous, peut-être ?
L’addict peut rationnaliser son comportement de telle façon qu’il se convainc de maitriser la situation (« ce que l’autre ne sait pas ne le blesse pas », « je suis plus détendu pour les autres après », « je ne serais pas comme ça si ma/mon partenaire était plus réceptive/réceptif », « ça ne fait de mal à personne », « c’est ma nature », etc…).
Pris « la main dans le sac », l’addict peut apparaître vraiment sincère dans son intention de changer (il l’est), mais ces intentions se heurtent à la réalité de son addiction, s’il ne commence pas une psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC).
L’addict est très critique vis-à-vis de son entourage qu’il juge indirectement responsable de son comportement. Il peut d’ailleurs l’en blâmer et flirter avec la paranoïa. Il n’envisage pas facilement sa responsabilité. Tout ceci explique que l’addict se replie dans un monde bien à lui et peu accessible aux autres.
L’addict entre dans le cycle de l’addiction en 4 phases :
- obsession. Les pensées de l’addict sexuel sont focalisées sur la satisfaction de ses « besoins » sexuels. Il consacre la plus grande partie de son temps à la préparation et à la réalisation d’activités sexuelles. Ses relations professionnelles et sociales sont imprégnées de sexualité et même des comportements non équivoques de proches sont réinterprétés comme empreint d’érotisme
- ritualisation. L’addict sexuel développe des comportements routiniers sous la forme d’actes ritualisés conduisant au comportement sexuel. Les rituels renforcent et entretiennent l’excitation
- comportement sexuel compulsif. C’est la répétition incontrôlable du comportement sexuel addictif
- désespoir. Il se traduit par un sentiment d’impuissance par rapport à son comportement addictif.
Paradoxalement, c’est souvent en s’engageant à nouveau dans un cycle addictif que l’addict sexuel atténue la souffrance liée à la quatrième phase. L’addiction est donc auto-entretenue.
De plus, le fait que l’addict prenne parfois de solides résolutions, lorsqu’il se trouve en phase 4, pour ne plus céder à son cycle addictif, le conforte dans son sentiment d’impuissance en cas de rechute. S’élabore alors la conviction (fausse, je le précise bien) d’être une personne faible et indigne de confiance qui entretient la honte et le repli sur soi.
L’addiction (que cela soit avec le sexe, la nourriture, le jeu, l’alcool etc…) est une maladie.
Elle se soigne.
Elle se guérit.
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