Pourquoi les salariés sont tentés de nier leur burn-out ?
Si le burn-out se propage dangereusement, est-ce parce que les individus qui en sont victimes ont-ils tendance à minorer la réalité de leurs troubles ?
Ce phénomène de “déni du burn-out” est courant dans chaque société. Dans la vôtre, peut-être ?
Les victimes ou les futures victimes, des personnes généralement sociables et aidantes, ont tendance à sous-estimer leurs symptômes.
L’étude montre, auprès d’un échantillon de 288 participants, que les individus reconnaissent la dangerosité du burn-out. Mais le burn-out de soi est près de 20% plus attribué à des causes internes et incontrôlables que le burn-out d’autrui.
Bref, les personnes en situation de burn-out se perçoivent indûment et excessivement comme la cause de leurs troubles : le déni du burn-out s’explique dès lors comme une tactique pour éviter d’être perçu comme défaillant…
Cette étude a mis en lumière un résultat contre-intuitif : les individus sous-estiment leur niveau de burn-out. Il existe un écart très important entre perception et réalité face au risque de burnout, un décalage majeur entre les causes réelles du burn-out et les causes supposées.
Les victimes s’attribuent à tort la responsabilité de leur mal-être, ce qui ne peut que les conduire à nier leurs troubles et, ainsi, à se mettre encore plus en danger.
Peut-être que les employés ou cadres qui se sentent coupables et isolées comprendront-ils mieux les mécaniques des situations dans lesquelles ils se trouvent, en se faisant iarder par un thérapeute ?
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