Journée pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes aujourd’hui jeudi : la télévision publique diffuse deux documentaires.
Dans un film manifeste, France 2 donne la parole à sept victimes, et LCP-AN a visité la première association d’accueil créée en France, en 2014.
Depuis le début de l’année, 101 femmes ont été tuées par leur conjoint, selon le décompte du collectif Féminicides par compagnon ou ex. Les signalements ont explosé avec les confinements liés à la crise sanitaire.
Plus de 200 000 femmes subiraient chaque année des violences conjugales. « Les données appellent chacun à l’hypervigilance : elles montrent qu’on a tous potentiellement dans notre entourage une femme qui subit des violences », explique le réalisateur Eric Guéret. Son film Amour à mort s’adresse « en premier aux femmes qui sont sous l’emprise de la violence, qui ont le sentiment d’être seules dans cette situation et qui n’y voient pas d’issue ».
Avec un courage et une dignité qui forcent l’écoute, sept femmes, Christelle, Anne, Florence, Agathe, Aude, Géraldine et Latifa, racontent, face caméra, le déferlement progressif de violences qu’elles ont subi de la part de leur compagnon, des années durant, jusqu’aux tentatives de meurtre. « Il s’est approché de moi, il m’a pris les deux oreilles et il m’a éclaté la tête contre le placard en bois. Dix minutes après, il était redevenu adorable. » « Avant de me mettre un coup de poing, il prenait de l’élan pour y mettre toute sa rage et toute sa force. » « Il m’a infligé quatre coups de couteau dans la rue, puis deux hommes l’ont neutralisé avant qu’il ne me finisse… »
Au-delà de la singularité de leurs histoires, leurs mots disent le même et redoutable engrenage : promesses d’amour renouvelées après chaque épisode de violence, contrôle permanent de leurs faits et gestes, isolement, dénigrements constants, humiliations, manipulations, chantages…
Ils disent aussi l’impuissance de l’entourage et parfois la surdité des institutions, police ou justice.
Alors qu’Anne vient d’échapper à une tentative d’assassinat de son ex-conjoint, les gendarmes qui la reçoivent minimisent les faits, malgré ses importantes blessures. « J’avais les coudes déboîtés, les lèvres complètement fendues, les dents en sang et des marques de strangulation… Mais j’étais vivante. Donc la tentative d’homicide n’a pas été retenue, elle n’a même pas été évoquée ! »
Ecouter les femmes victimes de violences, c’est la mission que s’est assignée dès 2014, à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), l’Institut Women Safe & Children, qu’est allée voir la chaîne parlementaire LCP Assemblée Nationale (LCP-AN) pour son documentaire Réparer les vivantes. Ici, une trentaine de professionnels – juristes, avocats, infirmières, médecins, psychologues, ostéopathes… – accueillent, écoutent, soulagent, aident ces femmes. « Un parti pris visionnaire, bien avant #metoo, bien avant tous les livres et les scandales qui ont suivi », dit le commentaire.
Ces deux documentaires, aussi éprouvants que nécessaires, portent un message d’espoir.
D’abord, par la simple présence des rescapées, tellement combatives ; ensuite, par l’adresse générale que leurs témoignages envoient à leurs « sœurs », comme les appelle Florence sur France 2 : oui, des issues et une autre vie sont possibles.
Amour à mort, documentaire d’Eric Guéret (Fr., 2021, 78 min)
Réparer les vivantes, documentaire de Florie Martin produit par Mélissa Theuriau (Fr., 2021, 52 min)
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