La place des grands parents évolue avec le temps.
Longtemps ils ont partagé le quotidien de leurs petits enfants en vivant sous le même toit, notamment en milieu rural.
Ce temps-là est révolu et grands-parents et petits enfants sont souvent éloignés les uns des autres.
Ils se retrouvent à l’occasion de vacances ou de fêtes familiales.
Sans compter que, même si l’âge de la maternité a nettement reculé depuis une trentaine d’années retardant par conséquent l’âge de devenir grands-parents, certains d’entre eux ont encore une activité professionnelle et ne sont pas très disponibles.
Et pourtant et pourtant, ce lien est un lien précieux pour tous, petits-enfants et grands-parents.
Il faut le ménager !
Les grands-parents inscrivent en effet leurs petits-enfants dans une histoire familiale, des coutumes, une culture, tout un passé, qui éclairent leur présent et les renforcent, les arriment, alors même qu’ils sont souvent bousculés dans leur cercle familial intime.
Ils sont les témoins de l’enfance de leurs parents et ils aiment leur faire évoquer les anecdotes qui ont émaillé leur jeunesse.
C’est très rassurant pour un petit garçon de savoir que son père a eu ses faiblesses, ses peurs, qu’il n’est pas le bloc de perfection qu’il imagine et auquel il peine à se confronter. C’est joyeux de rire des bêtises qu’il a pu faire et réjouissant d’entendre le récit des succès qui l’ont rendu fier.
Et puis les grands-parents, quand ils s’occupent de leurs petits enfants, ont le recul nécessaire pour relativiser des situations qui peuvent énerver les parents.
Ainsi un bon nombre d’enfants détestent travailler avec leurs parents et acceptent de le faire, sans drame, avec des grands parents jugés plus patients ou plus indulgents. Il faut dire que les projections ne sont pas les mêmes, qu’il y a moins de résonnance. Et l’on voit souvent des grands parents qui ont été des parents impatients ou peu disponibles, déployer des trésors de patience avec leurs petits-enfants…
Il ne s’agit pas bien sûr pour eux de se substituer aux parents et il est indispensable pour l’harmonie familiale qu’ils respectent la manière dont leurs enfants investissent leur fonction parentale. Les critiques ont toutes les chances d’être traduites comme une incapacité à devenir des adultes autonomes, responsables et capables à leur tour de transmettre. Quant au discours à l’intention des petits-enfants il doit être clair : « Chez nous, cela se passe comme ça, chez vos parents c’est eux qui décident ».
Phénomène de société, vérifiable dans le quotidien de nos consultations, un très grand nombre d’enfants vivent des ruptures familiales.
Leurs parents se séparent, leurs repères bougent, leur sécurité intérieure vacille. Dans ces moments de grande turbulence, les grands-parents sont un socle solide sur lequel prendre appui. L’oreille attentive, bienveillante et neutre d’un grand père, d’une grand-mère, sera un soutien essentiel.
Avec eux le chagrin ou la colère pourront s’exprimer sans risquer de blesser l’un ou l’autre parent. Le réconfort obtenu permettra de supporter les tensions inévitables. Mais pour cela ils doivent s’efforcer de rester en dehors d’un conflit qui les atteint, certes, mais ne les concerne pas directement.
En retour, les grands parents ont aussi beaucoup à recevoir de leurs petits-enfants.
A côté de la tendresse qu’ils leur témoignent, qui est un formidable cadeau, ils les projettent dans l’avenir, les font évoluer encore et toujours, les font réfléchir sur des comportements qui ne leurs sont pas familiers, les remettent en question. Par eux ils ont accès à une culture qu’ils ignorent, qui peut leur paraître étrangère, mais qui de toutes les façons les interpelle et permet un partage d’opinions riche pour tous.
Alors, grands-parents, cultivez ce lien précieux, préservez le comme un trésor, et quelles que soient vos activités, essayez de dégager un peu de temps régulièrement pour tisser avec vos petits-enfants ces liens tendres et complices qui ne peuvent se construire autrement !.
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27 décembre 2012 at 11 h 02 min
j’aimerais que quelqu’un puisse m’apporter une réponse à ma question suivante, Je suis mamy de 65 ans, je suis divorcée depuis 30 ans, je vis seule, mon fils à 45 ans, ma belle fille 48 ans, ils ont deux enfants, l’ainé 19 ans, la petite dernière 6 ans 1/2, nous sommes éloignés d’environ 600 kms, ils ne viennent jamais me voir, appellent que très rarement, je vais les voir une fois l’an, ça me pose problème quand je vais les voir, ils habitent une grande ville, 8h de voyage par le train, avec 2 changements de train, par la route, 5 h, j’ai des problèmes de stationnement, et je dois dormir sur une banquette, ma belle fille ne supporte pas ma présence plus de 48 h, et pourtant je suis quelqu’un de très calme, discrète, plusieurs fois dans l’année ils me demandent de les aider financièrement, je le fais volontiers, malgré mes difficultés financières, quand je vais les voir mon coffre est chargé à bloc !, c’est toujours moi qui prend de leurs nouvelles, ma petite fille ne veut jamais me parler au téléphone, mon petit fils fait ses études à 150 kms de mon domicile, il ne m’appelle jamais, ne vient pas me voir, et pourtant c’est moi qui l’ait aidé à s’installer dans son studio, j’envoie des cadeaux pour les anniversaires, j’en viens à ma question, pour le Noël de ma petite fille, ma belle-fille chaque année me fait parvenir par mail la liste des cadeaux commandés ‘au Père Noël », je n’hésite pas , je choisis le cadeau le plus cher et j’envoie par retour un chèque, Noël arrive il est passé chez eux le 25 et je n’ai pas de MERCI, ma belle fille me répond que pour la petite c’est le Papa Noël qui a apporté tous les cadeaux et ce n’est pas nécessaire de lui dire que Mamy a transmis la liste au Papa NoËL !!, hier j’ai appelé ma belle-fille pour lui dire que j’attendais d’avoir ma petite fille au téléphone, mais en vain, pour elle c’est comme ça, je ne vois pas les choses de la même manière, elle pourrait dire à la petite, » ce cadeau c’est ta mamie qui l’a commandé au Père Noël » et mettre comme l’on fait une petite étiquette sur le paquet cadeau, et bien non, ma belle fille ne veut pas, elle a toujours fait comme ça même avec l’ainé, et ça continue avec la petite, elle m’a répondu hier, 26 décembre , qu’elle allait me retourner mon chèque, et que je devais allée voir un psy !!!, et elle a raccroché le téléphone, je suis effondrée, je suis quelqu’un de très équilibrée, altruiste, je n’ai qu’un fils, depuis son mariage nous avons toujours été séparés par les distances, je ne demandais pas grand chose, mais au moins avoir ma petite fills au téléphone, et qu’elle me dise de sa petite voix, » merci Mamy le père Noël est venu déposer ton cadeau », ma belle fille est une maman hyper possessive, elle est libanaise, je ne comprends pas, et pourtant je suis très cool, quelqu’un peut il me donner une réponse à ma question, dois je aller voir un psy comme elle me le dit ?, que penser de tout ça, je vous remercie , et vous souhaite une bonne année 2013
16 mars 2013 at 16 h 06 min
Bonjour,
Je ne découvre votre texte que maintenant. En tout cas, moi aussi, je vous souhaite une bonne année 2013, une bien meilleure année, si possible celle du changement.
En réponse à ce que vous décrivez, qui me va droit au coeur car je sens comme votre douleur est grande, il me semble que la 1ère des choses à faire serait de faire valoir vos droits de grand-mère. Il ne s’agit pas de prendre un avocat et d’attaquer mais de peut-être envisager une médiation familiale si la communication n’est plus possible. Vous avez un droit de visite et d’hébergement par rapport à vos petits-enfants et il faudrait que votre fils et votre belle-fille arrivent à prouver que dans le passé jusqu’à ce jour, votre comportement ait été si néfaste pour leurs enfants que dans l’intérêt de ces derniers, on vous empêche de les voir. Ce qui semble loin d’être le cas.
Par ailleurs, vous pourriez freiner un peu les dépenses pour des bénéficiaires qui n’en font que peu de cas. Souhaiter Noël et Bon Anniversaire, oui; faire des cadeaux, oui; mais acheter ce qu’il y a de plus cher… pour les remerciements que vous en avez… stop ! Je ne suis pas entrain de vous dire qu’on fait plaisir pour avoir des remerciements. Je suis entrain d’essayer de vous faire comprendre que d’être trop gentil, trop disponible, c’est trop et que c’est peut-être mal vécu par votre fils et votre belle-fille. Peut-être que votre belle-fille vous voit comme une mère parfaite pour son fils (mère parfaite qu’elle n’a peut-être pas eue) et comme une grand-mère parfaite qui la renvoie à ce qui ne n’est pas parfait chez elle justement. Je ne parle pas des petits-enfants qui réagissent peut-être en fonction de ce que leurs parents disent ou pensent…
Ce que je vous écris là, car la situation de mise à l’écart dans laquelle vous êtes me fait réagir un peu fortement, elle m’interpelle, vous l’aurez compris, n’est pas une volonté de ma part de vous faire une quelconque morale. C’est juste que ça me fait de la peine de voir tout ce que vous faites pour rien.
A mon avis, vous n’avez pas besoin de voir un psy. Votre fils et/ou belle-fille, par contre, qui sait ? Ce qui m’étonne, c’est que votre fils vous ignore aussi alors qu’il sait que vous êtes seule et que vous ne demandez qu’à avoir une vie de famille normale.
Tout cela est bien triste. Avez-vous l’occasion d’échanger sur des forums de grands-parents ? Il n’y en a pas beaucoup mais cela vous ferait du bien d’avoir d’autres avis, si cela n’est pas déjà fait.
Si vous preniez une certaine distance par rapport à votre fils (certains vont jusqu’à couper les ponts momentanément), comment réagirait-il ? Je vous souhaite sincèrement de trouver une solution. Merci de nous tenir au courant et bon courage.
27 novembre 2012 at 21 h 02 min
Entièrement d’accord avec ce qui est écrit. « Les grands-parents sont un socle solide sur lequel prendre appui » lorsqu’on leur laisse voir leurs petits enfants, car lorsque les grands-parents habitent loin, disons plus de 500 km, et que les parents ne font aucun effort pour que leurs enfants voient leurs grands-parents, ce n’est pas évident, ni pour les grands-parents, ni pour les petits-enfants, a fortiori quand ces derniers réclament d’aller chez leurs grands-parents et que leurs parents n’entendent pas leur demande. Résultat, cela fait beaucoup de chagrin du côté des grands-parents comme du côté des enfants parce que le lien est empêché, raréfié. Alors que faire ? Le grand-parent peut prendre la peine de se déplacer disons une fois par mois mais au-delà ? Prendre sur soi et attendre des jours meilleurs ? Et le petit-enfant ? On le laisse souffrir dans son coin ? Et quand une explication franche est impossible et que l’on sent que si on insiste, la possibilité de rencontre risque de s’éloigner encore plus ? … Votre texte comme la photo illustrent la manière dont ça se passe dans le meilleur des cas. Mais si non ?
Cordialement. Un grand-parent inquiet et parfois malheureux.