Boire un espresso italien
est un rituel social et culturel
considéré dans la péninsule comme un trésor national
digne d’entrer dans le patrimoine immatériel de l’Unesco.
Les Italiens se délectent d’une trentaine de millions d’espressos par jour, de Venise jusqu’à la Sicile, dans des tasses de porcelaine ou de petits verres, avec ou sans nuage de lait.
Pour eux, ce n’est pas seulement un plaisir solitaire, c’est aussi un moment de convivialité. «L’espresso est une excuse pour dire à un ami que vous tenez à lui»
«On en boit tous les jours, à n’importe quelle heure. C’est un moment de partage, un moment magique», s’enthousiasme-t-il.
Un espresso digne de ce nom fait environ 25 millilitres et son «arôme doit être intense et riche de notes fleuries, fruitées, de chocolat et de pain grillé», selon l’Institut de l’espresso italien, fondé en 1998 pour inscrire dans le marbre les règles encadrant sa confection. «En bouche, l’espresso doit être corsé et velouté, avec une juste dose d’amertume», est-il spécifié, sans oublier en surface «une crème (…) de couleur noisette tendant sur le noir, caractérisée par des reflets couleur fauve».
C’est Angelo Moriondo, un Turinois, qui a breveté en 1884 la première machine à espresso, mais c’est un Milanais, Desiderio Pavoni, qui fut à l’origine de leur production de masse.
L’espresso est rapidement devenu très populaire du nord au sud du pays, avec de légères nuances en fonction des régions : plus ou moins allongé, plus ou moins corsé, accompagné d’un verre d’eau gazeuse…
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