Si tu fais des crises d’angoisse, il y a un réflexe qui entretient le problème sans que tu t’en rendes compte :
vérifier si “ça va passer”.
Pendant une crise, beaucoup de personnes entrent dans ce mode automatiquement :
elles surveillent leur corps en permanence.
Est-ce que mon cœur ralentit ?
Est-ce que ma respiration revient ?
Est-ce que je vais perdre le contrôle ?
Et si cette fois c’était différent ?
Ce réflexe est logique.
Mais c’est précisément lui qui maintient l’alarme.
Le problème n’est pas la crise.
Le problème, c’est l’hyper-surveillance.
Plus tu observes ton corps avec inquiétude,
plus ton cerveau reçoit un message très clair :
“Il se passe quelque chose de dangereux.
Reste en alerte.”
Autrement dit :
ce n’est pas l’intensité de la crise qui la fait durer,
c’est le besoin constant de vérifier qu’elle devrait déjà être finie.
Un changement simple, mais déroutant, à tester :
Au lieu d’observer ce qui se passe à l’intérieur,
porte volontairement ton attention à l’extérieur.
Par exemple :
• nomme mentalement 5 choses que tu vois
• écoute 3 sons sans chercher à les analyser
• pose les pieds au sol et décris la sensation (contact, température)
Pas pour te calmer.
Pas pour faire disparaître la crise.
Juste pour sortir du mode contrôle.
Parce qu’une crise d’angoisse ne se calme pas quand on la surveille.
Elle se désamorce quand le cerveau comprend
qu’il n’y a rien à gérer.
Tu n’es pas faible.
Tu n’es pas en danger.
Ton corps ne te trahit pas.
Il essaie de te protéger…
mais il s’emballe.
Et ce mécanisme — le contrôle, la surveillance, l’hyper-vigilance —
ça ne se combat pas.
Ça s’apprend à se relâcher.
—
Frédéric Duval-Levesque
Spécialiste des crises d’angoisse
(et des mécanismes de contrôle qui les entretiennent)
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