Boulimie : même la princesse Diana en a souffert
Dans « The Crown » saison 4, la boulimie dont souffrait Lady Diana est montrée.
C’est une princesse Diana terriblement esseulée que dépeint la quatrième saison de “The Crown”.
Seule, et en proie à un profond désespoir la conduisant tout droit à un trouble alimentaire qu’elle n’a pas caché de son vivant : la boulimie.
La boulimie de Lady Di n’est pas un secret.
En effet, elle témoigne elle-même, dans la célèbre interview accordée à la BBC en 1995, de cette “maladie secrète”.
Mais elle affirme aussi devant la caméra avoir tenté de mettre fin à ses jours et souffrir de boulimie.
“C’était un symptôme de ce qu’il se passait au sein de mon mariage. Je cherchais désespérément de l’aide, mais donnais les mauvais signaux (…) Ils ont décidé que c’était moi le problème : Diana était instable”, relate-t-elle. “La raison, c’était cette situation où mon mari et moi devions garder le cap pour ne pas décevoir le public (…)”.
Trois ans plus tôt, en 1992, on découvrait dans la biographie écrite par Andrew Morton que la princesse souffrait de boulimie depuis ses fiançailles avec le prince Charles, en 1981.
“J’ai commencé à être boulimique une semaine après nos fiançailles (et il m’a fallu près d’une décennie pour en guérir). Mon mari a posé sa main sur ma taille et m’a dit: ‘Oh, tu es un peu ronde là, non ?’ et cela a déclenché quelque chose en moi. Et cette histoire avec Camilla. J’étais désespérée, désespérée. Je me souviens de la première fois que je me suis rendue malade. J’étais contente, car je croyais que ça me déstressait”, se souvenait Diana.
La boulimie faisait donc partie de la vie de Lady Di. Il s’agit d’un trouble du comportement alimentaire qui “se manifeste sous la forme de pulsions (craving) appelées aussi crises, auxquelles la personne boulimique ne peut résister. En général, les crises de boulimie apparaissent suite à un stress”.
Comme elle est décrite sur le site de l’Assurance maladie, la boulimie débute “par une sensation de d’envie compulsive, non contrôlable et un besoin angoissant de se remplir”. Cette crise se déroule souvent en cachette et en dehors des repas et la personne “mange rapidement, sans pouvoir s’arrêter, des quantités importantes d’aliments”.
Près de la moitié des personnes boulimiques se font ensuite vomir. Ou utilisent des purgatifs, font du sport en excès, ou jeûnent.
Ces crises sont représentées de manière très crue. On la voit ainsi manger en très grande quantité, puis se faire vomir dans les toilettes, de dos comme de profil.
Interviewée par Variety, l’actrice interprétant le rôle de Diana, Emma Corrin, indique s’être beaucoup renseignée sur ce trouble alimentaire et avoir insisté pour qu’il soit montré dans la série. “On ne peut pas faire justice à ce qu’elle expérimentait sans inclure ça. C’était tellement symptomatique de l’agitation émotionnelle et de toutes les émotions réprimées qu’elle ressentait”, souligne-t-elle. “J’avais l’impression que si nous voulions dépeindre la boulimie de manière honnête, il fallait le montrer”, a-t-elle aussi indiqué à Radio Times. “Sinon, ce ne serait pas rendre service à quiconque ayant traversé cela.”
De son côté, le créateur de la série, Peter Morgan, estimait aussi que ne pas représenter ce combat contre la boulimie “reviendrait à nier à l’ancienne princesse de Galles une partie de la réelle complexité de cette femme”. Dans une interview accordée à Vanity Fair, il estime également que la souffrance qui était celle de Lady Diana a grandement joué dans l’affection générale de la population britannique à son égard. “Sa propre souffrance lui a fait ressentir de la compassion pour les autres. Et c’est la compassion dont elle a fait preuve envers les autres qui a fait que tout le monde l’aimait.”
Jennifer Lombardi, manager du programme de lutte contre les troubles alimentaires de l’association américaine Kaiser Permanente, explique ainsi auprès de Refinery29 que “chaque fois que nous décrivons des troubles de l’alimentation dans les médias, c’est un délicat exercice d’équilibre. Si l’intention d’éduquer et d’informer peut être positive, il y a aussi des pièges. Le premier étant de normaliser ces comportements”. “On avait besoin de le représenter. Ça aurait été très bien de la voir se pencher sur les toilettes, mais je ne pense pas qu’on avait besoin d’autant de détails”, regrette de son côté Ingrid Seward, écrivaine spécialiste de la famille royale, contactée par le DailyMail.
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