« Maman, je suis sortie avec des amis.

Je suis allée à une fête, et je me suis rappelée ce que tu m’as dit avant que je sorte : ne bois pas, si tu vas conduire.

C’est pour ça, j’ai bu du coca. Je me suis sentie fière de moi, parce que j’ai suivi tes conseils, j’étais une des seules de mes amies à être lucide. J’ai fais mon choix, et tes paroles étaient sacrées pour moi.

Quand la fête a fini, les personnes commençaient à embarquer ivres dans leurs voitures.

Moi je suis montée dans la mienne et j’étais sûre que j’étais en état de conduire.

À cette instant, maman, je ne pouvais même pas m’imaginer ce qui m’attendait.

Quelque chose d’imprévisible..

accident-entre-voitures-saint-firminMaintenant je suis ici, gisant sur le sol et j’entends les policiers parler.

Le garçon qui était dans cette voiture est saoul..

Maman, les sons sont tellement lointains…! Mon sang est partout et j’essaie de toutes mes forces de me retenir pour ne pas pleurer.

Je peux entendre les médecins : « la fille ne va pas tenir le coup ! ».

Je suis sûre maman que le garçon qui m’a accidentée n’a pas voulu me blesser.

Mais pourquoi c’est lui qui a bu et c’est moi qui doit mourir?

Pourquoi la vie est si injuste, maman?

Pourquoi les gens le font, alors qu’ils savent qu’ils peuvent détruire tant de vies ?

Ma douleur est terrible en ce moment, c’est comme si on me poignardait avec milles couteaux.

Maman, dit à ma petite sœur de ne pas avoir peur, dit à papa d’être fort et s’il te plait maman, visite le garçon et donne lui des conseils comme tu l’as fais pour moi.

Peut-être que si ses parents lui avaient dit, je serais vivante maintenant maman.

Ma respiration s’affaiblit de plus en plus, et je commence vraiment à avoir peur.

Ce sont mes derniers moments et je me sens si seule.

J’aurais tellement voulu que tu sois auprès de moi en ce moment, pendant que je meurs ici sur le sol.

Je voulais te dire tellement de choses maman, je t’aime, je t’aime tellement ! Je promets de te protéger, d’être ton ange gardien comme tu l’as fais pour moi. Au revoir maman… »

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Ces mots ont été écrits par une journaliste ayant été sur les lieux de l’accident, pendant que la fille mourrait.

Elle a prononcé les paroles que vous venez de lire juste avant de mourir.

pieton« Le Code de la route, réécrit en 2011, a renforcé les droits des piétons.

Antérieurement les conducteurs devaient céder le passage au piéton “engagé” (c’est-à-dire déjà un peu sur la chaussée) ; depuis 2011 ils doivent céder le passage au piéton “s’engageant régulièrement” c’est-à-dire en mouvement vers la chaussée même s’il n’a pas encore quitté le trottoir. Le mot “régulièrement” rappelle que l’article R 412-37 demande au piéton de s’assurer que la voiture est assez loin pour qu’elle ait la distance pour s’arrêter […]

La deuxième modification introduite par le nouveau décret de 2011 est que le conducteur doit également céder le passage au piéton “manifestant” clairement son intention de traverser, c’est-à-dire en fait au piéton qui a la posture de quelqu’un qui attend pour traverser : se montrer, être près du bord et regarder dans la direction de la voiture.

Le terme “manifestant” est passif, c’est à l’automobiliste de juger d’après la posture du piéton, “manifestant” ne doit donc pas être interprété comme “qui manifeste” qui serait une attitude active du piéton, il faut donc se tenir au mot “manifestant” qui est le terme utilisé dans le décret qui stipule :

Tout conducteur doit céder le passage,

(au besoin en s’arrêtant)

au piéton s’engageant régulièrement

dans la traversée d’une chaussée

ou manifestant clairement l’intention de le faire

ou circulant dans une aire piétonne

ou une zone de rencontre (article R 415-11)

Le conducteur qui refuse la priorité au piéton encourt une contravention de 4e classe, impliquant une amende de 135 euros, la perte de quatre points et une peine complémentaire pouvant aller jusqu’à trois ans de suspension de permis. »


« La France est le premier pays européen à se doter d’une classification des médicaments en fonction de leur possibilité d’altérer l’aptitude à la conduite. Les boîtes de quelque 2 500 produits porteront bientôt un triangle jaune appelant l’automobiliste à la prudence, un triangle orange pour une prudence redoublée et un avis médical ou un triangle rouge exigeant de ne pas conduire. »

La prise d’un médicament susceptible d’altérer l’aptitude à la conduite d’un véhicule est retrouvée chez environ 10% des accidents de la route. « Les hypnotiques ou les tranquillisants sont les substances les plus fréquemment mises en cause », souligne l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

accident, cannabis, autoOutre le risque de somnolence, l’agence relève que certains médicaments peuvent altérer les capacités de jugement, rendre euphorique ou agité, diminuer la rapidité de réflexes, gêner la vue, donner des vertiges ou perturber les mouvements.

Le triangle sur fond jaune est associé à la formule « Soyez prudent. Ne pas conduire sans avoir lu la notice ». Trente pour cent des antalgiques, 80 % des sirops antitoux et des remèdes contre le rhume, 100 % des antihistaminiques de deuxième génération, certains anti-inflammatoires, des antalgiques, des antigrippaux et quelques antinauséeux sont visés.

Le triangle sur fond orange, ou « niveau 2 », signifie « Soyez prudent. Ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé ». Sont visés les antihistaminiques de première génération, 60-70 % des anxiolytiques, 100 % des antidépresseurs, 90-95 % des anti-épileptiques (ou anticonvulsivants, couramment utilisés comme stabilisateurs de l’humeur pour le traitement du trouble bipolaire), 100 % des antiparkinsoniens et 95 % des antidiabétiques (insulines et sulfamides). Les niveaux 1 et 2 représentent chacun 42-43 % des médicaments susceptibles d’altérer l’aptitude à la conduite.

Restent 15 % environ, qui seront marqués du triangle rouge, « niveau 3 », accompagné du libellé « Attention, danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite, demandez l’avis d’un médecin ». Il intéresse surtout « des produits ayant un effet très marqué pendant plusieurs heures ». Neuf hypnotiques sur dix sont de « niveau 3 ». Sont également concernés une poignée d’antalgiques, ainsi que des anxiolytiques sous forme injectable ou fortement dosés.

Sources : Quotime, PsychoMédia
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