5 astuces pour mieux vivre l’heure d’hiver !

Suivre au plus près la course du soleil : adaptez votre rythme de vie en fonction de la luminosité ! Et ainsi, vous respecterez votre rythme circadien.

1/ A l’heure d’hiver, se coucher plus tôt pour se lever plus tôt permet de profiter un maximum de la luminosité matinale.

2/ Profitez des bienfaits de la luminothérapie : s’il ne vous est pas possible de modifier vos horaires de lever et de coucher, pour éviter les petites chutes dépressives lorsque le soleil se fait plus rare, il faut s’éclairer au maximum. La luminothérapie est une très bonne option pour ceux qui ressentent particulièrement un manque d’énergie à l’entrée de l’hiver. Pour profiter au maximum des bienfaits de la luminothérapie, il faut que celle-ci soit pratiquée le matin afin d’avoir un effet coup de boost très appréciable.

3/ Privilégiez la vitamine C : certains, pour mieux affronter le passage à l’heure d’hiver sont tentés d’opter pour une cure de vitamines et notamment de vitamine C réputée pour soulager la fatigue et augmenter le tonus. En cas de coup de mou, il est possible de prendre ponctuellement un petit supplément en vitamine C.

4/ Augmentez vos apports en vitamine D : plutôt que de se supplémenter en vitamine C, augmenter vos apports en vitamine D dont la synthèse est déclenchée par l’exposition au soleil. Il est vrai qu’en hiver certaines carences peuvent apparaître. Or la vitamine D est essentielle pour le bon fonctionnement de notre organisme et la protection de notre santé sur un plan global.

Une façon naturelle et simple de s’assurer un bon apport en vitamine D est de manger plus souvent du poisson gras (saumon, hareng…).

5/ Profitez des bienfaits de la sieste : En cas de coup de pompe ponctuel, ne résistez pas à l’appel des  micro-siestes et de leurs nombreux bienfaits !

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-> Les séances se font à mon cabinet toulousain, ou en téléconsultation (par Skype, WhatsApp, Zoom), ou au domicile de mon client. Plus d’informations utiles pour résoudre votre problème en cliquant sur les liens en haut de ce blog « duvallevesque-psychotherapie-hypnose.fr ». Mailez-moi ou appelez-moi pour tout conseil dont vous avez besoin. Tout finira par s’arranger 🙂

Il faut laisser les Français respirer !

La crise Covid-19 dure depuis seize mois, mais on dirait une éternité. Pire, on a l’impression de revivre en boucle les mêmes événements, à l’image de Bill Murray dans le film Un jour sans fin, qui se réveille invariablement le lendemain comme s’il ne s’était rien passé la veille.

Malheureusement, le comique de répétition se prête peu à la gestion de crise sanitaire.

Force est de constater que nous sommes toujours incapables de tirer les leçons des erreurs passées. L’obligation du port du masque en extérieur en est l’une des illustrations les plus marquantes.

Cette mesure, qui s’est étendue jusqu’aux rues désertes des villes en pleine nuit, aux vastes étendues de sable et aux chemins reculés de montagne, semblait avoir enfin connu un épilogue quand le premier ministre, Jean Castex, a annoncé le 16 juin 2021 que le port du masque ne serait plus obligatoire en extérieur à compter du lendemain.

On croyait qu’on allait enfin faire confiance au bon sens citoyen, sans empêcher ceux qui le souhaitaient de continuer à le porter.

Mais face au rebond épidémique estival, des élus se sont sentis obligés de faire quelque chose, et tant pis si ce quelque chose n’a jamais démontré d’efficacité en conditions de vie réelle. Tant que ça se voit, tant qu’on fait savoir qu’on «protège», on remet en place l’obligation du port du masque (et les moyens de contrôle qui pourraient être mobilisés sur d’autres missions de tranquillité publique).

C’est déjà le cas au Touquet, à Saint-Malo, à Biscarrosse, à Nice… et on peut redouter un nouvel effet boule de neige, pile un an après la première obligation du masque dans les stations balnéaires.

Sommes-nous devenus insensés au point de croire qu’il faudrait se prémunir de l’air marin par le port d’un masque ? En plus d’être inconfortable en été, son efficacité est altérée par la transpiration et il peut même s’avérer néfaste en période de forte chaleur en rendant la respiration plus pénible pour les personnes fragiles.

On a l’impression de devoir répéter sans cesse des évidences considérées comme acquises par des siècles de médecine et confirmées par les études les plus récentes sur les modes de transmission du virus. On gagnerait en lisibilité à marteler qu’on se contamine essentiellement en milieu confiné et que les mesures de protection et d’aération devraient se concentrer dans ces lieux clos.

Même avec un variant plus transmissible, il est hautement improbable de se contaminer en déambulant dans une station balnéaire où l’air est constamment renouvelé. Il faut bien comprendre qu’en passant du temps dans des milieux aérés en été (à la mer comme à la montagne), on risque beaucoup moins de s’exposer à des concentrations virales suffisantes pour s’infecter.

Si les contaminations augmentent sur la côte, celles-ci ne se produiront certainement pas sur les plages ou dans les rues mais principalement dans les lieux fermés comme des locations touristiques surbookées ou des lieux de soirées mal ventilés, faute d’organisation des événements festifs traditionnels et du fait du peu d’établissements de nuit à tenter de fonctionner avec la contrainte rédhibitoire du pass sanitaire.

Dans ce contexte, on ferait mieux d’inciter les gens à respirer avec un grand R, et de passer le plus de temps possible en extérieur.

Nous avons aujourd’hui besoin de sérénité et de pragmatisme : il faut renforcer les mesures efficaces et abandonner définitivement celles qui ne fonctionnent pas.

Comme je le répète inlassablement, une clé majeure de la sortie de crise est l’aération. L’aération est une mesure essentielle pour toutes les épidémies à transmission par aérosol. Les médecins aéristes des siècles passés l’avaient compris et la fréquentation des bords de mer était encouragée du temps de la tuberculose.

L’aération est disponible et gratuite dans nos grands espaces naturels ouverts où on doit encourager à respirer l’air iodé à pleins poumons, et à s’exposer raisonnablement au soleil pour permettre la synthèse de vitamine D, elle aussi bénéfique au système immunitaire.

Aujourd’hui, il est temps d’oser faire tomber le masque, pour notre santé respiratoire mais aussi pour celle de notre environnement, les masques non recyclables et polluants s’accumulant dans les écosystèmes.

Pour être en forme physique et psychologique à la rentrée, revenons aux bases de la santé en bord de mer cet été : sea, surf and fun !

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Vaccinez-vous !

Pour vous, pour les autres.

Chaque jour, en France, entre 450 000 et 500 000 personnes se font vaccinées.

Les vaccins ARNm sont :

  • étudiés depuis plusieurs décennies
  • expérimentés depuis 2005
  • les – éventuels – effets secondaires arrivent dans les 15 minutes suivant l’injection, et/ou au maximum dans les deux mois (comme les autres vaccins existants)

Toutes ces informations sont vérifiables avec des sources médicales et scientifiques sur le net.

Sommes-nous en route vers un reconfinement ?

En toute franchise, le premier confinement a laissé des marques, plus ou moins importantes selon les individus. Tandis que les blessures se referment à peine, l’idée d’un reconfinement paraît insurmontable à certains.

Cette hypothèse implique un nouveau changement de repères et alimente un climat insécurisant, source de stress et d’anxiété.

Alors au lieu de mettre un mouchoir dessus, autant s’y préparer dans le calme et la sérénité.

1 – Se focaliser sur l’instant présent

Face à un événement angoissant, notre cerveau émotionnel nous envoie plein de pensées qui peuvent nous hameçonner. S’il est tentant d’en tirer le fil, invitons a contrario, à cultiver le doute cartésien : on ne sait rien sur ce qui adviendra demain.

Vivre au jour le jour et s’ancrer sur l’instant présent va diminuer sensiblement l’incertitude.

L’auto-hypnose, la méditation font partie des meilleurs exercices pour le mettre en pratique. La poésie aussi. Pour ne pas laisser dériver son esprit à tort pendant qu’il était en prison, l’homme politique Nelson Mandela s’est inspiré du poème Invictus de l’écrivain William Ernest Henley et de cette phrase : « Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme ».

2 – Éviter la surcharge informationnelle

L’épidémie est au cœur de l’actualité et donc, se retrouve (trop) souvent au centre des discussions. Le fait d’entendre augmenter le nombre de cas positifs à la Covid-19 a davantage affecté la population que le confinement en lui-même. D’où la nécessité de réduire son temps d’exposition aux émissions et sites d’information. La surinformation augmente le stress, d’autant qu’on relaye parfois tout et son contraire, ce qui ne rassure pas du tout.

3 – Donner du sens à ses actions

La perspective d’un reconfinement paraît d’autant plus difficile à affronter alors que l’été laisse place à l’automne, cette fameuse période de l’année où notre état physiologique général se dégrade à cause de la baisse de la luminosité naturelle.

Prendre soin de son corps via une supplémentation en vitamine D, une activité physique ou des horaires de coucher réguliers, amélioreraient l’immunité mais aussi le moral.

Pour aller mieux et positiver, l’être humain a besoin d’être en mouvement, de mettre en place des actions qui ont du sens. À titre d’exemple, voici une étude de la psychologue américaine Ellen Langer sur des femmes de ménage d’un hôtel aux États-Unis : «On a fait remarquer à la moitié d’entre elles que leur travail était génial et bénéfique pour leur santé, tandis que l’on a donné aucune information aux autres. Un an plus tard, seul le premier groupe avait amélioré son système immunitaire, voire avait perdu du poids pour certaines», rapporte-t-il.

4 – Dresser le bilan du premier confinement

Cela n’a pas été facile de faire le deuil de votre liberté une première fois, mais si c’était à refaire, pourquoi ne pas rendre ce moment plus agréable ? Il s’agit du moment idéal d’établir un bilan, en listant ce qui a marché ou non, ce que l’on a aimé faire ou non.

Cette technique est régulièrement employée dans le milieu sportif. La légende du tennis Pete Sampras y avait recours systématiquement, il analysait chaque match sans se juger ni culpabiliser, en cherchant à améliorer ses points forts et travailler sur ses points faibles. Aller davantage marcher, réduire le quota de brioches par semaine ou encore s’inscrire à un cours de dessin en ligne…

5 – Trouver une (bonne) oreille attentive

Si l’explosion façon cocotte-minute vous guette, il est judicieux d’extérioriser ses angoisses.

L’être humain est un animal grégaire et le toilettage social, virtuel ou à distance d’un mètre apaise vraiment. Attention en revanche à bien choisir la personne avec qui l’on va dialoguer. Certains proches ont de bonnes qualités d’écoute alors que d’autres, au contraire, alimentent nos craintes.

Et si l’on ne trouve pas la perle rare, pensez au journal dans lequel l’on déverse ses sentiments inavouables.

6 – Rire au quotidien

À trop se focaliser sur soi, on en oublierait presque de rire. «L’humour est le dépassement du sens tragique de la réalité», disait le psychanalyste Sigmund Freud. Et il n’avait pas tout à fait tort. Il s’agit du meilleur médicament possible pour purger ses émotions négatives.

Pour preuve, on n’a jamais autant regardé de films de Louis de Funès que pendant le confinement.

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Les déficits en vitamine D, fréquents en hiver, favoriseraient la dépression saisonnière.

La dépression saisonnière, qui pourrait toucher jusqu’à 10 % de la population, est liée au changement de saison : elle s’installe en automne et se poursuit en hiver. Elle est liée à différents mécanismes biologiques et psychologiques : la dépression certes, mais aussi l’alternance veille-sommeil ou la sensibilité de la rétine.

Un nouvel article paru dans Medical Hypotheses décrit le lien entre la dépression saisonnière et le manque de lumière qui limite la quantité de vitamine D dans l’organisme.

Les symptômes de la dépression saisonnière peuvent comprendre :  fatigue avec baisse d’énergie, perte d’intérêt pour les activités qui en avaient autrefois, irritabilité, difficulté à se concentrer, besoin exagéré de sommeil, appétence pour le sucré (qui s’explique par le besoin d’augmenter le niveau de sérotonine – voir plus loin).

Lire : La dépression saisonnière pour sauver l’Europe de la crise

Une équipe internationale (Etats-Unis, Australie) a mené une revue de littérature sur une centaine d’articles pour savoir si la vitamine D pouvait contribuer à cette dépression saisonnière. Les chercheurs sont arrivés à la conclusion qu’il y avait bien une relation entre vitamine D et dépression saisonnière.

La vitamine D est fabriquée par la peau lorsqu’elle est exposée au rayons UVB du soleil, mais seulement lorsque leur longueur d’onde est inférieure à 313 nm. Or par exemple la France ne reçoit pas de rayonnement inférieur à 313 nm entre novembre et février, ce qui explique que l’organisme en produise peu ou pas du tout en hiver. Une part importante de la population européenne manque de vitamine D. Des taux de 25(OH)D3, la vitamine D circulante, supérieurs à 75 nmol/L (30 ng/mL) sont généralement recommandés, rendant le plus souvent une complémentation nécessaire en hiver

Lire : Combien de vitamine D en hiver ?

La vitamine D présente dans le système nerveux central pourrait influencer la production de sérotonine et de dopamine. C’est ainsi que la vitamine D pourrait jouer un rôle dans la dépression, comme l’explique Michael Kimlin, un des auteurs de l’article : « Il existe des preuves que de faibles niveaux en dopamine et sérotonine sont liés à la dépression, c’est pourquoi il est logique qu’il puisse y avoir une relation entre ces bas niveaux de vitamine D et les symptômes dépressifs. Des études ont aussi trouvé que des patients dépressifs sont généralement de faibles niveaux de vitamine D. »

Lire : Dépression hivernale : une question de sérotonine

De plus, la vitamine D possède des récepteurs dans l’hypothalamus qui contrôle le rythme veille-sommeil.

Par conséquent, pour une bonne santé mentale, il faudrait maintenir des niveaux suffisamment élevés en vitamine D en hiver, d’où la nécessité de s’exposer au soleil ou, à défaut, de prendre des compléments alimentaires.

Lire : Dépression : le rôle de la vitamine D

Sources : Stewart AE, Roecklein KA, Tanner S, Kimlin MG. Possible contributions of skin pigmentation and vitamin D in a polyfactorial model of seasonal affective disorder. Med Hypotheses. 2014 Nov;83(5):517-25. doi: 10.1016/j.mehy.2014.09.010., lanutrition.fr/les-news

 

Rupture des niveaux de taux de sucre dans le sang :
-> pas assez de sucre dans le sang/hypoglycémie: peut indiquer de problèmes avec le foie ou les reins et peut mener à une détérioration neurologique et mentale, à des problèmes dans les systèmes immunitaires et circulatoires.

Ketoacidose :
-> Hauts niveaux d’acides dans le sang (cétones) causées par la combustion des graisses par l’organisme (au lieu des sucres et des hydrates de carbone) pour fournir de l’énergie. Peut résulter du jeûne, de purges répétées, de la déshydratation, de l’hypoglycémie et/ou de l’abus d’alcool (peut aussi résulter d’un diabète non contrôlé). Peut conduire au coma et à la mort.

Déficience en fer, anémie :
-> empêche le transport de l’oxygène dans le sang et peut mener à de la fatigue, essoufflement, infections accrues et palpitations cardiaques.

Infection et insuffisance rénale :
-> vos reins « nettoient » les toxines de votre corps, régule la concentration d’acide et balancent l’hydratation. Les carences en vitamines, la déshydratation, l’infection et la basse tension sanguine augmentent les risques d’infection rénale et peuvent causer des dommages irréversibles.

Ostéoporose :
-> réduction des os par diminution de la masse osseuse due à la perte de calcium et des protéines osseuses, prédisposant à des fractures.

Ostéoponie :
-> masse osseuse en dessous de la moyenne indiquant une carence en calcium et/ou vitamine D conduisant à l’ostéoporose. Les carences/déséquilibres hormonaux associés avec la perte du cycle menstruel peuvent aussi accroître le risque d’ostéoporose et d’ostéoponie.

Arthrite (dégénérative) :
-> peut être causée par les déséquilibres hormonaux et des carences en vitamines ainsi que par des stress accrus au niveau des articulations chez les personnes souffrant d’hyperphagie compulsive. Syndrôme de l’articulation tempero-mandibulaire et problèmes liés à l’arthrite dégénérative à l’intérieur de l’articulation mandibulaire de la mâchoire (là où la mâchoire inférieure est reliée au reste du crâne) provocant des douleurs, des maux de tête, des problèmes de mastication et d’ouverture/fermeture de la bouche. Des carences en vitamines et des grincements de dents (souvent liés au stress) peuvent en être les causes.

Aménorrhée :
-> perte du cycle menstruel (due au manque de sécrétion de l’hormone oestrogène par les ovaires). La perte de cycle peut aussi mener à l’ostéoporose et à l’ostéoponie.

Hématomes :
-> des carences en vitamines qui amoindrissent la capacité du corps à se réparer lui-même, la pression sanguine basse et une grande perte de poids peuvent mener à ces que la personne ait souvent des « bleus », qui peuvent mettre longtemps à guérir.

Problèmes dentaires, décalcification des dents, érosion de l’émail dentaire, caries, gingivite :
-> ceci est causé par les acides et les enzymes de l’estomac (via le vomissement), par des carences de vitamine D et de calcium, et par des déséquilibres hormonaux. Peut aussi être dû au manque d’exercice de mastication de certains aliments. Des problèmes dentaires peuvent parfois indiquer la présence de problèmes cardiaques.

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  • Notre alimentation peut modifier l’expression de nos gènes.
  • Alors que certains nutriments semblent protecteurs, une vitamine pourrait être dangereuse

Des chercheurs de l’université de New Castle aux Etats-Unis se sont penchés sur l’épigénétique du cancer du côlon. L’épigénétique est un domaine qui étudie l’interaction entre l’environnement et l’expression de certains gênes.

Dans le cas du cancer du côlon il semble que des réactions de méthylation au niveau de l’ADN jouent un rôle fondamental dans le développement de la maladie. Ils ont donc effectué 185 biopsies rectales et autant de prises de sang sur 84 hommes et 101 femmes en bonne santé venues à l’hôpital pour effectuer une coloscopie de routine.

Les changements épigénétiques ont ensuite été évalués en fonction du mode de vie et des caractéristiques de chaque personne.

Les chercheurs ont ainsi pu mettre en évidence que le facteur le plus important dans la méthylation de l’ADN est l’âge, expliquant ainsi pourquoi le cancer du côlon est plus fréquent en vieillissant, en particulier après 50 ans.

Ces mutations sont également plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes,ce qui est compatible avec l’observation que ce cancer touche plus souvent les personnes de sexe masculin. Par ailleurs plus les taux de vitamine D et de sélénium dans le sang sont élevés moins il y a de mutations, ce qui confirmerait un rôle anti-cancer de la vitamine D et du sélénium.

Du côté des points négatifs, c’est le surpoids qui a été associé à plus de changements épigénétiques et donc à un risque de cancer plus élevé.

Mais plus surprenant, les chercheurs constatent aussi que les personnes qui ont des taux de vitamine B9 élevés dans le sang ont plus de risques de subir des changements épigénétiques et donc théoriquement d’avoir plus de risque de développer un cancer du côlon.

La suite demain…

Références: lanutrition.fr, Tapp, H. S., Commane, D. M., Bradburn, D. M., Arasaradnam, R., Mathers, J. C., Johnson, I. T. and Belshaw, N. J. (2012), Nutritional factors and gender influence age-related DNA methylation in the human rectal mucosa. Aging Cell. doi: 10.1111/acel.12030

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L‘acupuncture pourrait être utilisée pour soigner la dépression :

Alors que l’utilisation de médicaments antidépresseurs est en augmentation de plus de 400% depuis 1990 et que de nombreux chercheurs indépendants pointent du doigt leur inefficacité pour traiter les dépressions d’intensité légère à modérée, de nombreuses personnes se tournent vers des méthodes alternatives comme l’acupuncture.

L’efficacité réelle de l’acupuncture dans le traitement de la dépression ayant été peu évaluée, des chercheurs Chinois ont passé en revue la littérature médicale de l’année 2011 et ont analysé l’efficacité de cette technique.

Verdict : l’acupuncture manuelle, électrique ou au laser est efficace pour lutter contre la dépression et ne possède pas d’effets secondaires notables.

De plus, en conjonction avec les traitements classiques elle pourrait diminuer les effets secondaires des médicaments. Les chercheurs voient dans l’acupuncture un potentiel intéressant mais estiment que d’autres études de meilleure qualité sont encore nécessaires pour pouvoir tirer une conclusion définitive.

D’autres méthodes naturelles existent pour soigner la dépression, seules ou en conjonction avec les médicaments : le sport, la vitamine D, une nutrition adaptée, et surtout une psychothérapie comportementale et cognitive.

Références: Jacques Robert, lanutrition.fr, Wu J, Yeung AS, Schnyer R, Wang Y, Mischoulon D. Acupuncture for depression: a review of clinical applications. Can J Psychiatry. 2012 Jul;57(7):397-405.

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  • Les personnes qui manquent de vitamine D pourraient être plus touchées par la dépression que les autres.
  • Mais les études sont encore trop peu nombreuses pour que l’on puisse conclure formellement.

Ce que disent les études

Un petit nombre d’études épidémiologiques ont exploré la relation entre la vitamine D et la dépression.

Dans une étude sur 25 patients hospitalisés pour dépression majeure, les patients avaient un taux moyen de vitamine D active (1,25(OH)2D) plus bas que les personnes en bonne santé, même si le taux de vitamine D de réserve (25(OH)D) n’était pas différent. On considère que la mesure de la vitamine D active renseigne mal sur le statut en vitamine D. 1

Dans une autre étude, le taux de 25(OH)D était significativement plus bas chez 89 femmes préménopausées atteintes de dépression, en comparaison avec 44 personnes en bonne santé. 2

Une autre étude récente chez 26 personnes souffrant de dépression majeure et 169 souffrant d’une forme mineure a trouvé que le score dépressif était associé au taux de 25(OH)D. 3

D’autres études épidémiologiques n’ont pas trouvé de relation entre vitamine D et dépression. Il est donc difficile de dire s’il existe vraiment un lien de causalité.

Une étude clinique récente vient pourtant soutenir l’idée d’un lien de causalité entre le statut en vitamine D et la dépression. Dans cette étude sur 441 participants des deux sexes âgés de 21 à 70 ans et en surpoids, les chercheurs ont comparé 3 traitements administrés pendant un an :

  • 2 capsule de 20000 UI de vitamine D3 par semaine soit 40000 UI
  • 20000 UI de vitamine D3 plus un placebo par semaine
  • 2 capsules de placebo par semaine

Les taux de vitamine D ont été mesurés tous les 3 mois. Les scores de dépression ont été calculés au début et à la fin de l’étude.

L’évolution des taux de 25(OH)D au cours de l’étude n’est pas associée au score dépressif. Cependant, lorsqu’on divise les participants en deux groupes, ceux dont le niveau de vitamine D est suffisant et ceux dont il est insuffisant (<40 ou ≥ 40 nmol/L), les personnes qui manquent de vitamine D, on voit que le niveau de dépression est plus élevé chez les patients manquant de vitamine D. Par ailleurs, après un an de supplémentation, l’humeur est modérément améliorée chez les 334 patients qui ont participé à l’étude jusqu’au bout, alors qu’elle ne change pas chez celles et ceux qui ont reçu un placebo.

Cette étude ouvre des perspectives intéressantes, mais il faut relever que les doses administrées étaient assez élevées (5714 UI par jour dans le premier groupe, 2857 dans le second groupe) ; malgré de telles doses, l’amélioration est restée modeste. 4

Comment ça marche

De nombreux chercheurs considèrent la vitamine D comme un neurostéroïde (au même titre que la DHEA), donc capable d’exercer des fonctions importantes dans le cerveau. Il existe des récepteurs à la vitamine D dans le système nerveux central, notamment pour le cerveau dans le cortex préfrontal, l’hippocampe, le thalamus, l’hypothalamus, la substance noire. Dans ces régions, il existe aussi des enzymes capables de transformer la vitamine D de réserve, la 25(OH)D, en vitamine D active ou 1,25(OH)2D.

On ne sait pourtant pas très clairement comment la vitamine D pourrait influencer les neurotransmetteurs impliqués dans la dépression. Il semble que la vitamine D active augmente l’expression de gènes qui permettent la synthèse de noradrénaline. La vitamine D active pourrait aussi protéger les neurones qui synthétisent la dopamine et la sérotonine. Par exemple, un déficit en vitamine D pourrait favoriser le développement de la maladie de Parkinson, qui se caractérise par la destruction des neurones dopaminergiques de la substance noire du cerveau.

Les preuves liant la vitamine D et le stress sont aussi limitées. Il semblerait par exemple qu’un « dialogue » existe entre les récepteurs à la vitamine D dans l’hippocampe, et les récepteurs aux glucocorticoïdes, les hormones du stress.

Veiller au statut en vitamine D

Même si les relations entre vitamine D et dépression restent délicates à interpréter, il est préférable de veiller au statut en vitamine D tout au long de l’année pour éviter les déficits.

Aux beaux jours, l’exposition au soleil, même minimale apporte les doses de vitamine D nécessaires.

Michael Holick a calculé que si l’on expose la moitié de sa surface corporelle pendant 12 minutes vers midi en été, on reçoit l’équivalent d’une dose orale de 3000 UI.

A la saison froide, l’exposition au soleil ne permet plus de synthétiser suffisamment de vitamine D en raison d’une variation de la longueur d’ondes du rayonnement ultraviolet B.

L’alimentation seule est elle aussi insuffisante et il faut faire appel à des compléments alimenatires.

Pour aller plus loin

Livres : La diététique anti-dépression (L. Agullo), Soleil, mensonges et propagande (Dr Houssin), Antidépresseurs, mensonges et propagande (G. Hugnet).

Compléments alimentaires : Vitamine D3 (Vit’all+) ou vitaminshoppe.com

Références

1. Schneider B, Weber B, Frensch A, Stein J, Fritze J. Vitamin D in schizophrenia, major depression and alcoholism. J Neural Transm. 2000;107:839–842. [back]
2. Eskandari F, Martinez PE, Torvik S, et al. Low bone mass in premenopausal women with depression. Arch Intern Med. 2007;167:2329–2336 [back]
3. Hoogendijk WJG, Lips P, Dik MG, Deeg DJ, Beekman ATF, Penninx BWJH. Depression is associated with decreased 25-hydroxyvitmain D and increased parathyroid hormone levels in older adults. Arch Gen Psychiatry. 2008;65:508–512. [back]
4. Beck AT, Ward CH, Mendelson M, Mock J, Erbaugh J. An inventory for measuring depression.Arch Gen Psychiatry. 1961;4:225–236.

Source : lanutrition.fr

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Alors que les autorités de santé de plusieurs pays amorcent leur campagne pour la vaccination contre la grippe saisonnière, une autre prévention est primordiale et insuffisamment connue, selon plusieurs experts. La prise de compléments de vitamine D est de première importance pour la prévention de la grippe et un système immunitaire en santé, considèrent-ils.

Dans les récentes années, plusieurs études ont suggéré un rôle majeur de la vitamine D dans les mécanismes du système immunitaire.

Pour ce qui est de la grippe, une étude japonaise, publiée en mars 2010 dans l’American Journal of Clinical Nutrition a montré un important effet protecteur des compléments de vitamine D. Mitsuyoshi Urashima de l’Université Jikei (Tokyo) et ses collègues ont mené cette étude avec 334 enfants répartis au hasard en 2 groupes: l’un recevant un supplément de 1200 UI de vitamine D3 et l’autre, un placebo. Les enfants recevant un complément de vitamine D avaient un risque diminué de 42% d’attraper la grippe influenza A (ce qui se compare bien à l’efficacité du vaccin contre la grippe saisonnière estimée entre 25 % et 60 %). Parmi les enfants ayant déjà eu un diagnostic d’asthme, la vitamine D réduisait le risque de crises de 83%.

« Des études d’observation et épidémiologiques ont également lié la carence en vitamine D à un risque accru de grippe saisonnière et de nouvelle grippe A H1N1 », indiquaient les auteurs.

En mars 2010, une étude publiée dans la revue Nature Immunology montrait que la vitamine D joue un rôle majeur pour l’activation du système immunitaire. Elle serait essentielle à l’activation des lymphocytes T.

Plusieurs experts considèrent que les apports quotidiens recommandés par les autorités de santé devraient être mis à jour à la lumière des résultats des études des dernières années.

Alors que, par exemple, le Guide alimentaire canadien ne recommande que 400 UI (10 µg ) de vitamine D3 par jour, plusieurs experts et organismes comme la Société canadienne du Cancer recommandent plutôt 1000 UI (25 µg) par jour. D’autres recommandent 2000 UI (50 µg).

Comme ces apports sont presque impossibles à obtenir par l’alimentation (la plus grande part de l’apport provenant de l’exposition au soleil qui est insuffisante en hiver et insuffisante à l’année pour plusieurs), ils recommandent la prise de compléments de vitamine D (plus précisément D3).

Source : psychomedia.qc.ca

Le docteur David Servan-Schreiber et 39 scientifiques internationaux lancent un appel pour sensibiliser les médecins à l’importance de la vitamine D dans la prévention de l’ostéoporose, des maladies cardiaques et du cancer.

La vitamine D est indispensable à la santé

Des données scientifiques substantielles existent désormais mettant en évidence le rôle de la vitamine D dans la prévention du cancer. De multiples études ont établi de façon raisonnable qu’un taux suffisant de vitamine D est associé, indépendamment des autres facteurs de santé, avec une incidence plus faible de plusieurs types de cancers, dont, entre autres, les cancers du sein, du colon, des ovaires, des lymphomes non-hodgkiniens.

Les études scientifiques montrent que le statut vitaminique pour la vitamine D (indexé par le niveau sanguin de 25-hydroxyvitamine D) de la plupart des personnes en Amérique du Nord et en Europe doit être grandement amélioré pour obtenir une réduction substantielle de l’incidence et de la mortalité par cancer. En plus du cancer, plusieurs études épidémiologiques ont montré qu’un statut vitaminique D plus élevé est aussi associé à un risque réduit de plusieurs autres maladies chroniques graves, telles que les maladies cardiaques et accidents cérébrovasculaires, l’ostéoporose, la sclérose en plaque, et le diabète du type 1 chez l’enfant. Plusieurs études ont aussi observé qu’un statut vitaminique D plus élevé est associé à une incidence plus basse et une sévérité moins grande de la grippe, de la pneumonie et de plusieurs autres maladies infectieuses.

La plus grande partie de la population est déficitaire en vitamine D

Plusieurs études récentes ont montré qu’un taux optimal de 25-hydroxyvitamine D devrait se situer entre 75 et 150 nmol/L (30 et 60 ng/mL). On estime qu’aux Etats-Unis près de 80% des personnes – de tout âge – on un statut vitaminique D insuffisant (indexé par un taux de 25-hydroxyvitamine D dans le sang de moins de 75 nmol/L ou 30 ng/mL). En France, l’étude SU.VI.MAX a démontré que plus de 70% des adultes – hommes et femmes – ont un statut insuffisant. S’agissant des femmes ménopausées, une grande étude européenne estime que 79,6% ont un statut insuffisant sur l’ensemble des pays européens. Ce nombre s’élève à 90,4% en France.

Un statut vitaminique plus élevé peut être obtenu en augmentant les apports nutritionnels de vitamine D, ou par une exposition appropriée au soleil (sans augmentation significative du risque de cancer de la peau). L’apport adéquat de vitamine D pour une réduction du risque de cancer dépend pour chaque individu de son âge, de la pigmentation de sa peau (claire ou foncée), de son mode de vie et de la latitude de sa région de résidence. Les études scientifiques récentes indiquent qu’un apport de 1.000 à 2.000 unités internationales (UI) par jour pourrait prévenir une proportion substantielle de cancers et serait aussi efficace pour réduire le risque de chutes, de fractures, de maladies cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux, de sclérose en plaque et de diabète de type I dans l’enfance.

Un apport plus important encore pourrait être nécessaire pour les personnes âgées et celles qui sont rarement à l’extérieur, celles qui évitent l’exposition au soleil, ou celles dont la pigmentation de la peau est foncée et qui vivent dans des pays du Nord, à cause de la diminution de la synthèse cutanée de vitamine D par exposition au soleil. Le choix d’une dose plus importante peut être fait par un médecin sur la base du taux sérique de 25- hydroxyvitamine D mesuré en hiver.

Pour ceux dont le statut vitaminique est évalué par un test sanguin, le niveau idéal de 25-hydroxyvitamine D doit être établi en consultation avec un professionnel médical, sur la base des caractéristiques de chaque individu.

Une recommandation générale pour les professionnels de santé qui choisissent d’évaluer le statut vitaminique de leurs patients par une prise de sang est de prendre comme objectif la fenêtre allant de 75 à 150 nmol/L (30 à 60 ng/ml), en dehors de contrindications spécifiques. Les contrindications sont rares et le plus souvent connues des médecins. Aucune intervention médicale n’est totalement exempte de risque, et celle-ci n’est pas une exception.

Les patients devraient être informés dans le détail des risques qui leur sont spécifiques.

A ce jour, la Société Canadienne du Cancer recommande un dosage spécifique pour la supplémentation en vitamine D : 1.000 UI par jour pendant l’automne et l’hiver pour tous les Canadiens, et 1.000 UI par jour toute l’année pour les adultes à plus haut risque de déficit en vitamine D (c.à.d, les personnes âgées, ceux qui ne sont pas à l’extérieur souvent, ou ceux dont la peau est de pigmentation foncée).

Nos recommandations

Un soutien beaucoup plus important à la recherche scientifique sur le rôle de la vitamine D dans la prévention du cancer et d’autres maladies graves est nécessaire. Toutefois, sur la base des faits déjà établis, nous recommandons que :

• Pour la plupart des personnes souffrant d’un cancer, d’une maladie cardiovasculaire, d’ostéoporose, d’une insuffisance rénale chronique, ou d’une autre maladie associée au déficit en vitamine D, pour les personnes au dessus de 60 ans, et pour les personnes dont la pigmentation de la peau est foncée, qu’un test sanguin de 25-hydroxyvitamine D soit obtenu sous l’égide de leur médecin. Sur la base de ce test, nous recommandons une supplémentation nutritionnelle adaptée ou une exposition modérée au soleil qui permette de maintenir un niveau sanguin toute l’année entre 75 et 150 nmol/L (30 et 60 ng/ml).

• Pour la population dans son ensemble, que soit initiée de façon urgente une réflexion de santé publique menée par les autorités de santé de chaque pays sur l’importance de subvenir aux besoins en vitamine D avec une supplémentation nutritionnelle de 1.000 à 2.000 UI par jour, particulièrement pendant les mois d’automne et d’hiver.

Lire le dossier consacré à la vitamine D sur LaNutrition.fr


Les 40 Signataires

– David Servan-Schreiber, MD, PhD – Clinical Professor of Psychiatry, University of Pittsburgh, USA

– Annie J. Sasco, MD, DrPH, Team Leader, Epidemiology for Cancer Prevention, Inserm and Université Victor Segalen, Bordeaux, France

– Jean-Claude Souberbielle, PhD – Hopital Necker-Enfants malades et Université Paris Descartes, France – Barbara Boucher, MD, Queen Mary University of London, Blizard Institute of Cell and Molecular Science, London, U.K.

– Carlos A. Camargo Jr, MD, DrPH, Associate professor in the department of Epidemiology, Massachusetts General Hospital, Harvard Medical School, Boston, USA

– Pr. Vincent Castronovo, M.D., Ph.D, Breast Cancer Oncologist, Chairman, Department of Biology, Faculty of Medicine, Director, Metastasis Research Laboratory, Head of GIGA-Cancer, University of Liege, Belgium

– Etienne Cavalier, PhD, Service de Chimie Médicale, CHU Sart Tilman, Liège, Belgique

– Laurent Chevallier, MD, Praticien Attaché au CHU de Montpellier. Enseignement de nutrition à l’Université. Président de la Commission Alimentation du Réseau Environnement Santé

– Catherine Cormier, MD, Service de rhumatologie, Hôpital Cochin , Paris, France

– Heidi Cross, MD, Professor, retired from the Department of Pathophysiology, University of Medicine, Vienna, Austria

– Pr. Harald Dobnig, MD, Klinische Abteilung für Endokrinologie und Nuklearmedizin, Univ.-Klinik für Innere Medizin,Medizinische Universität, Graz, Austria

– Pr. Patrice Fardellone, chef de service de Rhumatologie, CHU d’Amiens, France

– Pr. François Feron, Neurobiologie des Interactions Cellulaires et Neurophysiopathologie, CNRS UMR 6184, Faculté de Médecine Nord, Université Aix Marseille

– Pr Gérard Friedlander, Chef de service des Explorations Fonctionnelles hôpital Européen Georges Pompidou et hôpital Necker-Enfants malades, Paris.et centre de recherche « croissance et développement », directeur de l’unité Inserm 845 (homéostasie du phosphate), France

– Stephen Genuis, MD, Clinical Associate Professor in the Faculty of Medicine at the University of Alberta, Canada

– Edward Giovannucci, MD, PhD, Professor of Nutrition and Epidemiology, Harvard Medical School, Boston, USA

– Adrian F. Gombart, PhD, Associate Professor, Department of Biochemistry and Biophysics, Oregon State University, USA

– Edward D. Gorham, MPH, PhD, Associate Professor, Moores Cancer Center and Dept of Family and Preventive Medicine, University of California, San Diego, USA

– William B. Grant, PhD – Sunlight, Nutrition and Health Research Center (SUNARC)

– Pierre S. Haddad, Ph.D. Professeur titulaire, Département de pharmacologie, Faculté de médecine, Université de Montréal, Canada

– Robert P. Heaney, MD, John A. Creighton University Professor & Professor of Medicine, Creighton University Medical Center, Omaha, USA

– Martin Hewison, PhD, Professor of Orthopedic Surgery, University of California at Los Angeles, USA

– Michael F. Holick, MD, PhD – Professor of medicine, physiology and biophysics, Boston University School of Medicine, USA

– Bruce W. Hollis, MD, Professor of Pediatrics, and Biochemsistry and Molecular Biology, Director of Pediatric Nutritional Sciences, Medical University of South Carolina

– Christian Jamin MD, spécialiste en médecine interne endorcinologie de la reproduction et cancer du sein, president de l’Association Française pour l’Après Cancer du Sein (AFACS), Paris, France

– Guillaume Jean, MD, Centre de Rein Artificiel, Service de Néphrologie Hémodialyse, Tassin, France.

– Joan M. Lappe, PhD, Professor of Medicine, Creighton University, Omaha, USA

– Pr Jean-Michel Lecerf, Service de Nutrition Institut Pasteur et Centre Hospitalier Universitaire de Lille, France

– Marie France Le Goaziou, MD, Coordonnatrice du DES de médecine générale, Université Claude Bernard LYON1, France

– Pr Ziad Massy, Division de Pharmacologie et Nephrologie, Université de Picardie – Jules Vernes, INSERM ERI-12 et Centre Hospitalier Universitaire d’Amiens, France

– Jean-Loup Mouysset, MD, Medical Oncologist, Polyclinique Rambot-Provençale, Aix-en-Provence, Président de l’association Ressource

– Pr. Charles Pierrot-Deseilligny Service de Neurologie, hôpital de la Salpêtrière, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, France

– Stefan Pilz, MD Department of Internal Medicine, Division of Endocrinology and Nuclear Medicine, Medical University of Graz, Austria

– Gregory A. Plotnikoff, MD, Medical Director, Center for Integrative Medicine, Abbott Northwestern Hospital, Minneapolis, MN

– Pr. Dominique Prié, service d’Explorations Fonctionnelles Hôpital Necker-Enfants malades Faculté de médecine Necker, Université Paris-Descartes, France

– Simone Saez, MD, Dr Human Biology, ex Chef de Service, Centre de lutte contre le Cancer, Lyon, France – Vin Tangpricha MD, PhD, Associate Professor of Medicine, Emory University, Atlanta, GA

– Jean-Paul Viard, MD, PhD, Praticien Hospitalier, Centre de Diagnostic et de Thérapeutique Unité fonctionnelle de Thérapeutique en Immuno-infectiologie (T2i), Hôtel-Dieu, Paris, France

– Susan J. Whiting, PhD, Professor of Nutrition, College of Pharmacy and Nutrition, University of Saskatchewan, Canada

– Armin Zittermann, MD, Department of Cardio-thoracic Surgery, Heart Center North Rhine-Westfalia, Rhur University Bochum, Germany

http://www.lanutrition.fr/Vitamine-D-l-appel-de-David-Servan-Schreiber-a-4206.html

Je ne peux mieux faire que de vous donner la copie de l’article du site LaNutrition.fr.

Allez faire un tour : il le mérite et vous découvrirez beaucoup de choses !

LaNutrition.fr, le 01/12/2008
Des milliers de décès prématurés pourraient être prévenus si les déficits en vitamine D qui touchent plusieurs millions de Français étaient activement corrigés. Cette situation inacceptable est encouragée par le niveau trop bas des apports conseillés dans les pays développés. LaNutrition.fr ouvre le dossier du scandale de la vitamine D et demande à chacun de pétitionner les autorités sanitaires pour exiger de relever les apports conseillés.
Thierry Souccar
Qu’est-ce que la vitamine D ?

La vitamine D est une substance indispensable qui se comporte comme une hormone et possède de multiples effets physiologiques.
Existe-t-il une seule vitamine D ?
Non. Il existe une dizaine de variantes de la vitamine D, que l’on distingue par un indice numérique.
Les vitamines D2 (ergocalciférol) et D3 (cholécalciférol) sont celles qui nous intéressent le plus :
– La vitamine D2 a été isolée de l’ergot de seigle (un champignon) ; on la rencontre dans les végétaux.
– La vitamine D3 a été isolée à partir de l’huile de poisson. Elle est d’origine animale.
La vitamine D3 des suppléments possède une activité biologique supérieure à celle de la D2.
Il existe de nombreux dérivés de la vitamine D, mais deux d’entre eux, des stéroïdes, jouent un rôle particulièrement important :
– Le 25(OH)D3 ou calcifédiol (aussi apelé calcidiol), qui est souvent considéré comme la forme de réserve, mais qui en réalité possède probablement des effets biologiques propres ;
– Le 1,25(OH)2 D3 ou ­calcitriol, issu de la transformation de la précédente, qui est considéré comme la forme active en particulier dans la prévention des maladies osseuses.
Comment mesure-t-on la vitamine D ?
Les doses sont données en unités internationales (UI) ou en microgrammes (µg), selon l’équivalence suivante :
1 UI = 0,025 µg de calciférol ou encore 1 µg = 40 UI
Dans le sérum, on mesure la vitamine D sous la forme de 25(OH)D3. On utilise pour cela des nanogrammes par millilitres (ng/mL) ou des nanomoles par litre (nmol/L). On passe des ng/mL aux nmol/L en multipliant les premières par 2,5.
Comment nous procurons-nous « notre » vitamine D ?
Plus de 90% des besoins en vitamine D sont issus de l’exposition habituelle au soleil. Voici comment cela se passe sur le plan biochimique : la plupart des cellules du corps synthétisent du cholestérol. C’est un processus long, avec de nombreux intermédiaires. Le dernier de ces intermédiaires est le 7-déhydrocholestérol, précurseur immédiat du cholestérol.
Un peu de ce déhydrocholestérol ou provitamine D3 (5 à 10%), lorsqu’il est exposé au rayons ultraviolets B, est transformé dans une région profonde de la peau en prévitamine D3. La prévitamine D3 est convertie en vitamine D3.
On reçoit aussi un peu de vitamine D de l’alimentation. Mais très peu d’aliments en renferment. C’est le cas des poissons gras comme le saumon le maquereau, le hareng, qui renferment 400 à 800 UI pour 100 g. Les coquillages peuvent apporter 200 à 300 UI, des sardines en boîte autour de 100 UI.
Lorsqu’on s’expose en été en maillot au soleil suffisamment longtemps pour obtenir une dose érythémale minimale (MED), ce qui correspond à une légère coloration rosée de la peau (pas un coup de soleil), on produit autant de vitamine D que l’on en recevrait en avalant 10 000 à 25 000 Ui de vitamine D2.
La vitamine D prévient-elle l’ostéoporose ?
L’analyse de quatre études qui ont donné des suppléments de vitamine D3 à des personnes âgées de plus de 65 ans a conclu qu’à la dose de 800 UI par jour, il semble possible de prévenir les fractures de la hanche et les fractures non vertébrales. Des doses inférieures ne sont pas efficaces, donc les recommandations françaises pour les plus de 65 ans (400 à 600 UI) sont sous-évaluées. La prévention des fractures dépend d’un niveau de 25(OH)D3 dans le sérum supérieur à 74 nmol/L. En conséquence, un adulte devrait pouvoir compter sur un minimum de 75 nmol/L, ce qui n’est possible en hiver en France, Suisse, Belgique, Canada, qu’en prenant des suppléments de vitamine D ou d’huile de foie de morue.
Il faut faire une remarque : les suppléments ne visent qu’à nous fournir les doses de vitamine D auxquelle notre espèce est génétiquement adaptée. De la même manière, l’ostéoporose ne peut être activement prévenue qu’en consommant les doses de sels de potassium et d’acides organiques (apportés par les végétaux) auxquelles nous sommes faits.[1]
La vitamine D protège-t-elle du cancer ?
Très certainement. Il existe pour cela des preuves chez l’animal et sur des cultures de cellules. La vitamine D (1,25(OH)2 D3) est un inhibiteur puissant des tumeurs. Elle peut « ordonner » à des cellules précancéreuses de se comporter à nouveau comme des cellules saines. Elle favorise le suicide cellulaire des cellules cancéreuses et freine leur prolifération.
En plus de ces données expérimentales, on dispose d’études concordantes sur l’homme. Regardez la carte des cancers sur le site du National Cancer Institute. Au fur et à mesure qu’on progresse vers le nord, la mortalité pour les cancers du sein, de la prostate et du côlon augmente. Cette corrélation a été trouvée pour 16 cancers, dont les lymphomes non-hodgkiniens et elle ne peut être expliquée par des différences alimentaires, génétiques ou ethniques. Le même constat a été fait pour d’autres régions du monde comme l’Europe, l’ex-URSS, le Japon.
En Grande-Bretagne, les hommes qui prennent leurs vacances au soleil ou qui se mettent régulièrement au soleil ont moins de risque de cancer de la prostate que ceux qui prennent leurs vacances chez eux ou qui évitent le soleil. Selon une autre étude, les enfants qui ont subi des coups de soleil dans l’enfance ou pris régulièrement le soleil en été ont à l’âge adulte un risque moins élevé de cancer de la prostate.[2] En plus, le cancer apparaît chez eux plus tard (72,1 ans en moyenne) que chez ceux qui n’ont pas été exposés aussi régulièrement (67,7 ans).[3]
De la même manière, les personnes qui ont reçu des coups de soleil fréquents dans l’enfance ont moins de risque de développer un lymphome. [4]
Une analyse de mars 2007 qui portait sur 1760 femmes dont les taux de vitamine D étaient connus vient de conclure que celles qui avaient environ 52 ng/ml de (25(OH)D) avaient deux fois moins de risque de cancer du sein que celles dont le taux était inférieur à 13 ng/ml. Ce niveau correspond à une consommation de 4000 UI/j soit quatre fois plus que la limite de sécurité française de 1000 IU/jour.
Une autre analyse de 5 études sur le cancer du côlon pour lesquelles on connaissait le niveau de vitamine D sérique montre que les personnes dont le taux de (25(OH)D) est supérieur à 33 ng/mL ont deux fois moins de risque de cancer que celles dont le taux est inférieur à 12 ng/mL. Pour s’assurer de cette protection, il faut consommer 1000 à 2000 UI de vitamine D3 par jour.[5]
Une étude portant sur 175 pays montre que les taux de cancer des ovaires sont plus élevés dans les pays qui bénéficient d’un faible ensoleillement et ceux qui reçoivent peu d’UVB en raison de la densité de la couche d’ozone. [6]
Une étude a conclu que si les îles britanniques recevaient autant de soleil que la Floride, il y aurait en Grande-Bretagne 22 000 morts de moins par cancer.[7]
L’intuition de Franck et Cedric Garland

Dans les années 1970, les frères Garland, deux médecins épidémiologistes de la marine américaine, intrigués par le fait que la vitamine D s’oppose au développement de tumeurs chez l’animal ou dans des cultures de cellules, ont voulu savoir s’il existait une relation entre cette vitamine et l’incidence des cancers. En 1980, ils montrent que la mortalité par cancer du côlon aux Etats-Unis est plus faible dans les régions ensoleillées du Sud et de l’Ouest, et plus élevés dans les grandes villes noyées dans la pollution et dans les régions nuageuses et brumeuses du Nord-Est, en dépit d’une consommation plus forte de légumes verts. En 1985, ils concluent, à partir d’une enquête alimentaire sur 2 000 employés de Chicago (Illinois) dans les années 50, que ceux qui recevaient le plus de vitamine D avaient, dans les vingt années suivantes, connu 2 fois moins de risque de cancer du côlon que celles qui en avaient consommé moins. En 1990, les deux chercheurs ­montrent que le taux de cancer du sein varie du simple au triple entre les régions du Sud de l’ex-URSS et celles du Nord. La même année, ils étendent la démonstration aux grandes villes des États-Unis : le risque de mortalité par cancer du sein, expliquent-ils, y « est inversement proportionnel à l’intensité de l’ensoleillement ». Un constat établi depuis, pour d’autres types de cancers. Sans l’intuition et l’acharnement des frères Garland, notre connaissance des bénéfices de la vitamine D serait très imparfaite
A-t-on essayé de faire baisser le risque de cancer en donnant de la vitamine D ?
Oui. Dans l’étude américaine WHI, 36 282 femmes postménopausées âgées de 50 à 79 ans ont reçu pendant 7 ans soit un placebo, soit 1000 mg de carbonate de calcium et 250 UI de vitamine D dans le but de faire baisser le risque de cancer du côlon. Mais il n’y a pas eu de différence entre les deux groupes. Ce résultat décevant amène deux commentaires :
– Le niveau de supplémentation en calcium était élevé, puisqu’il conduisait à une consommation cumulée de près de 1900 mg de calcium par jour, dépassant largement les besoins de l’organisme, qui sont de l’ordre de 500 à 700 mg par jour. Donc les suppléments de calcium n’ont probablement pas beaucoup d’effets sur le risque de cancer du côlon.
– Le niveau de supplémentation en vitamine D était bas. Les apports moyens aux Etats-Unis étant de l’ordre de 150 UI par jour, les femmes supplémentées ont reçu au total autour de 400 UI par jour hors ensoleillement. C’est 2,5 fois moins que la dose minimale qu’il conviendrait d’absorber et 6 à 8 fois moins que la dose optimale pour prévenir les cancers du côlon.
Donc cette étude n’apportait pas assez de vitamine D pour observer une réduction du risque.
Le statut en vitamine D peut-il faire une différence une fois qu’un cancer a été diagnostiqué ?
Oui. En Norvège, une femme vit plus longtemps si le diagnostic de cancer du sein est fait en été que s’il est fait en hiver. C’est aussi le cas pour les cancers de la prostate, du côlon, des poumons, et les cancers lymphatiques. Une étude américaine de son côté a établi qu’une personne souffrant d’une forme de cancer du poumon (non à petites cellules) ont plus de deux fois plus de chances de survivre 5 ans si leur maladie est trouvée en été.
La vitamine D peut-elle prévenir les maladies cardiovasculaires ?
Les hypertendus qui s’exposent régulièrement au rayonnement UVB voient leur niveau de vitamine D dans le sang augmenter et dans le même temps leur pression artérielle baisser significativement. [8] Des résultats similaires ont été obtenus avec des suppléments de vitamine D, celle-ci entraînant également une diminution du pouls.[9]
Des vaisseaux sanguins calcifiés sont un signe de maladie cardiovasculaire et des études préliminaires suggèrent qu’un manque de vitamine D favorise la calcification des artères et des vaisseaux. [10]
La vitamine D joue-t-elle un rôle dans les maladies auto-immunes ?
C’est ce que suggèrent les études conduites à ce jour, même s’il faut garder à l’esprit qu’il existe dans ces maladies une composante génétique. Par exemple, le risque de sclérose en plaques, qui concerne aujourd’hui surtout les femmes, est plus élevé dans les régions peu ensoleillées. Dans le sud de l’Australie se rencontrent 5 à 6 fois plus de cas pour 100 000 habitants (136 cas en Tasmanie) que dans le nord plus ensoleillé (20 cas dans les Territoires du nord). En France, un travail conduit par Christian Confavreux (Hôpital Neurologique Pierre Wertheimer, Lyon) a établi que la prévalence de la maladie va de 103 cas pour 100 000 dans le nord-est à 45 pour 100 000 en Corse.
Une vaste étude menée conjointement au Canada, en Grande Bretagne, en Suède et au Danemark auprès de 42 000 personnes atteintes de SEP a trouvé que les bébés nés pendant les mois d’été présentent plus de risques de développer la maladie, probablement parce que la maman enceinte a manqué de vitamine D en hiver.
La vitamine D semble également influencer le risque de diabète de type-1, une maladie auto-immune qui apparaît dans l’enfance. L’étude EURODIAB, conduite dans sept pays européens a rapporté que les enfants ayant reçu des suppléments de vitamine D au cours de leur première année avaient un risque de diabète diminué de 33% par rapport à ceux qui n’en avaient pas reçu. [11] Selon une étude finlandaise, l’incidence de diabète de type-1 à l’âge de 31 ans est diminuée de 80% si les enfants ont reçu un supplément de vitamine D dans l’année qui suit leur naissance. En plus, chez ces enfants ayant reçu de la vitamine D, une réduction supplémentaire de 80% du risque de diabète est observée lorsque la dose de vitamine D a été de 2000 UI par jour.[12]
Y a-t-il un lien entre le manque de soleil et de vitamine D et les épidémies de grippe ?
Probablement. En 1981, un médecin britannique, Robert Edgar Hope-Simpson a émis l’hypothèse qu’un stimulus saisonnier associé au rayonnement solaire explique la saisonnalité remarquable de la grippe. Le rayonnement UVB déclenche la production de vitamine D dans la peau. Les déficits en vitamine D sont très répandus en hiver, alors que la vitamine D active possède des effets marqués sur l’immunité : elle freine l’activité des médiateurs pro-inflammatoires et stimule celle des macrophages. Surtout, elle stimule l’expression de peptides anti-microbiens que l’on trouve dans les globules blancs, les cellules NK et les cellules qui tapissent les muqueuses respiratoires. Lorsqu’on vaccine des volontaires contre la grippe, leur réponse immunitaire est meilleure en été qu’en hiver. On sait aussi qu’un déficit en vitamine D prédispose les enfants aux infections respiratoires. L’exposition aux UV, qu’ils viennent du soleil ou d’une lampe réduit l’incidence des infections respiratoires virales, comme le fait l’huile de foie de morue (riche en vitamine D). Une étude internationale a conclu que l’administration de vitamine D diminue l’incidence des infections respiratoires virales chez l’enfant. [13]
Quel est le statut des Français en vitamine D ?
Qu’il s’agisse de la France, de la Belgique, de la Suisse, ou du Canada, le diagnostic est le même : manque criant et très inquiétant de vitamine D, en particulier d’octobre en avril. En France, les déficits en vitamine D concerneraient en hiver 75 % des citadins français, [14] ce qui les expose à un risque plus grand de fragilité osseuse et de maladies chroniques.
De combien de vitamine D avons-nous besoin selon les autorités sanitaires ?
Dans la plupart des pays francophones, les recommandations pour la vitamine D sont trop basses pour favoriser la santé.
En France l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments a divisé par deux, dans ses recommandations de 2000, les niveaux d’apports déjà faibles de 1992. Elle  estime ainsi que les adultes français de moins de 65 ans, pour rester en bonne santé, n’ont besoin que de 200 UI/jour, au lieu de 400. Les personnes de plus de 65 ans auraient besoin de 400 à 600 UI.
A titre de comparaison, Robert Heaney explique qu’une personne âgée qui dépendrait, pour son apport en vitamine D, des seuls apports conseillés en France pour cette catégorie de la population, soit 400 à 600 UI/j, aurait une concentration de vitamine D qui ferait d’elle une candidate à l’ostéomalacie, un ramollissement osseux comparable au rachitisme de l’enfant, qui est provoqué par une carence en vitamine D !
Alors, de combien de vitamine D avons-nous réellement besoin ?
Le minimum absolu si l’on raisonne à partir de niveau de calcifédiol dans le sérum, est de 20 ng/mL ou (50 nmol/L). Cependant, idéalement, il faudrait pouvoir en permanence compter sur un minimum de 30 ng/mL (ou 75 nmol/L) parce que :
–  à ce niveau, les niveaux d’hormone parathyroïdienne (PTH) sont à leur niveau le plus bas ;
–  à ce niveau, le 25(OH)D3 permet d’approvisionner au mieux les cellules et les tissus de la vitamine D active.
On estime que le corps utilise 5000 UI de vitamine D3 par jour. Pour maintenir des taux de calcifédiol supérieurs à 30 ng/mL, il est nécessaire d’ingérer 1000 UI de vitamine D3 par jour.
La protection contre le cancer du sein s’observe à des taux de 25(OH)D supérieurs à 52 ng/ml.  Comment les obtenir ? En consommant 2000 IU/jour et, à partir de mars-avril, pour les personnes de l’hémisphère nord, en s’exposant environ 12 minutes par jour au soleil de la mi-journée (ce qui est l’équivalent d’une consommation orale de 3000 UI de vitamine D3).[15]
Des chercheurs réunis récemment à Lausanne ont recommandé, en prévention des maladies osseuses, de maintenir une concentration de 25(OH)D supérieure à 30 ng/mL (75 nmol/L) et estimé qu’il faut pour cela recevoir 800 à 1000 UI de vitamine D par jour, soit 4 à 5 fois plus que ce qui est aujourd’hui conseillé par les autorités sanitaires françaises à un adulte.[16]
Armin Zittermann, un chercheur de l’université de Bochum (Allemagne) estime qu’il est nécessaire de consommer 2000 UI de vitamine D chaque jour en hiver pour prévenir les maladies cardiovasculaires.
LaNutrition recommande de viser des taux compris entre 30 et 60 ng/mL. Pour cela, l’apport conseillé par LaNutrition aux adultes est de 1000 UI par jour lorsqu’on ne s’expose pas au soleil.
Mais 1000 UI par jour, n’est-ce pas dangereux ? C’est précisément la limite de sécurité en France !
L’idée que les suppléments de vitamine D pourraient être toxiques au-delà de 1000 UI par jour repose sur les conclusions d’un rapport du Conseil supérieur d’hygiène publique de France. On y lit à la page 117 que, chez l’adulte, des signes de toxicité ont été observés à partir de 10 000 UI par jour (et jusqu’à 50 000 UI). Et de citer comme seule source une étude de 1948. [17] C’est ainsi qu’en appliquant à cette valeur de 10 000 UI un coefficient de sécurité de 10, les auteurs de ce rapport ont jugé qu’il ne faut pas prendre plus de 1 000 UI de vitamine D par jour.
Or dans cette étude, les doses administrées n’allaient pas de 10 000 à 50 000 UI, mais de 50 000 à 150 000 UI par jour !
En voici le détail. Sur 200 patients traités pendant 1 à 21 mois, seuls 35 se « sont plaints de symptômes » évocateurs de toxicité (soif, manque d’appétit, nausée, fatigue, mal de tête, etc…) ou ont présenté des signes biochimiques de surcharge, mineurs et transitoires. Ces 35 patients avaient tous reçu des doses de vitamine D comprises entre 100 000 et 150 000 UI par jour. Les auteurs concluent donc logiquement que « la vitamine D à des doses de 100 000 à 150 000 UI par jour peut provoquer des symptômes de toxicité ou des modifications biochimiques qui indiquent une toxicité. »
La dose de sécurité retenue en France est donc fausse ?

Pour obtenir une dose limite de sécurité, ce n’est pas la valeur seuil de 10 000 UI/j que les rapporteurs français auraient dû diviser par 10, mais bien celle de 100 000 UI. La dose limite de sécurité n’eût pas été arrêtée à 1 000 UI/j, mais à 10 000 UI/j.
Le chiffre de 10 000 UI/j est en tous points conforme aux résultats des études similaires conduites sur ce sujet. Selon le Pr Reinhold Vieth, de l’hôpital Mont SinaÏ de Toronto (Canada), considéré comme le spécialiste mondial de la vitamine D, « aucune étude scientifique sérieuse (pour laquelle sont connues à la fois la dose de vitamine D ingérée et la concentration sérique) n’a montré d’effet indésirable à la dose de 10 000 UI/jour. »
Les études montrant des effets toxiques, comme l’hypercalcémie, ont toutes utilisé des doses de vitamine D au moins égales à 40 000 UI/jour. [18]
Fabrique-t-on de la vitamine D en hiver ?
Non, ou très peu à nos latitudes. La vitamine D n’est synthétisée que dans les conditions où la longueur d’onde du rayonnement solaire est inférieure à 313 nanomètres (1 nm = 10-9 mètre). Or la longueur d’onde la plus faible reçue sur notre planète est d’environ 290 nm, ce qui montre que la « fenêtre » efficace pour la production de vitamine D est étroite. L’intensité du rayonnement solaire décline au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’équateur, et lorsque l’angle zénithal du soleil diminue comme c’est le cas à partir de l’automne et jusqu’au printemps. la France ne reçoit pas de rayonnement inférieur à 313 nm entre novembre et février : nous produisons très peu de vitamine D dans cet intervalle. A la latitude de Paris, par exemple, très peu de vitamine D est fabriquée entre la mi-octobre et la mi-avril.
Et en été ?
En été, le rayonnement efficace n’excède pas 80% du rayonnement total. Il est réduit par la couverture ­nuageuse. Malgré tout, la synthèse de vitamine D par la peau couvre en moyenne les deux tiers des apports.
Voici quelques facteurs qui limitent la quantité de vitamine D fabriquée au soleil ou son utilisation :
–  La couverture nuageuse
– La pollution atmosphérique parce que le dioxyde de soufre, un composant majeur de la pollution atmosphérique, absorbe le rayonnement ultraviolet dans le spectre 290-300
–  Le port de vêtements couvrants
–  La pigmentation de la peau (bronzage, peaux naturellement sombres ou noires) parce que la mélanine, le pigment de la peau, dispute au 7-déhydrocholestérol les photons UVB.
–  L’âge : une personne de 70 ans synthétise 4 fois moins de vitamine D qu’une personne jeune, à exposition comparable, parce que la quantité de vitamine D produite dépend de l’épaisseur de la peau et que les personnes âgées ont une peau plus fine.
–  La corpulence : les obèses ont moins de vitamine D circulante à niveau d’exposition comparable, parce que celle-ci a tendance à être stockée dans les graisses.
–  L’usage de crèmes anti-UV : les crèmes dont l’indice de protection UVB est supérieur à 15 peuvent diminuer de 99% le nombre de photons UVB pénétrant la peau. Ceci est dû au fait que le spectre d’action du coupe de soleil et de la production de vitamine D sont pratiquement identiques.
–  L’exposition derrière une vitre : le verre absorbe la totalité des UVB donc l’exposition derrière la vitre d’une véranda par exemple n’aura aucun effet sur la synthèse de vitamine D.
Faut-il s’exposer au soleil ? Et comment le faire ?
Oui. L’exposition au soleil à raison de 15 à 30 minutes par jour pendant 4 semaines multiplie par 3 à 4 le niveau de vitamine D (25(OH)D3).
Voici quelques règles à respecter :
–  Exposez-vous chaque jour si vous le pouvez, sans vous brûler ni utiliser de crèmes solaires
–  Exposez-vous en France l’été jusqu’à 12h30 –  et à partir de 16h (heure de lamontre)
–  Commencez par vous exposer moins de 5 minutes par jour
–  Exposez votre corps mais protégez votre visage
L’exposition au soleil n’entraîne-t-elle pas un risque de mélanome ?
La plupart des études conduites jusqu’ici indiquent que l’exposition régulière au soleil protége contre le mélanome malin, alors que la maladie est surtout liée à des expositions sporadiques et brutales, et aux coups de soleil sévères. Le bronzage, l’épaississement de l’épiderme mais aussi le statut en vitamine D pourraient expliquer cette protection.
Que penser des aliments enrichis en vitamine D comme les laitages ?
Le niveau de vitamine D dans ces aliments est trop faible pour avoir un effet significatif sur le niveau de vitamine D. Par exemple, les produits laitiers vendus en France apportent environ 60 UI de vitamine D pour 100 g ou 100 mL. Un bol de lait fournirait donc environ 150 UI. Cette quantité de vitamine D n’a qu’une influence minime d’influence sur le niveau de 25(OH)D3 sérique. En plus, ce n’est pas une très bonne chose que de consommer plus de laitages dans l’espoir de recevoir plus de vitamine D dans la mesure où à dose élevée ces aliments ne semblent pas promouvoir la santé.
Quels suppléments utiliser ?
En dehors de l’huile de foie de morue, on trouve en France cinq types de suppléments par voie orale :
– Ceux qui contiennent de la D2 (ergocalciférol) : Stérogyl, Uvestérol, Frubiose vitamine D2
– Ceux qui contiennent de la D3 (cholécalciférol) : Vitamine D3 Bon, Uvédose, Zyma D
– Ceux qui contiennent de la 25(OH)D3 (calcifédiol) : Dédrogyl
– Ceux qui contiennent de la 1,25(OH)2 D3 (calcitriol) : Rocaltrol
– Ceux qui contiennent de la vitamine D3 hydroxylée en position 1 (alfacalcidiol) : Un-Alfa
Le Stérogyl gouttes, qui contient 400 UI de vitamine D2 par goutte, soit 10 µg, est le médicament le plus utilisé dans la prévention du rachitisme chez le nourrisson et le jeune enfant. Il est aussi prescrit chez l’adulte.
Il faudrait dans tous les cas lui préférer la vitamine D3 (Vitamine D3 Bon, Uvédose, Zyma D) parce que celle-ci est 2 à 3 fois plus biodisponible que la D2.[19]
Le calcifédiol, déjà hydroxylé, ne nécessite pas d’activation par le foie, mais cette activation est rarement déficiente, même en cas d’insuffisance hépatique.
Le calcitriol est utilisé dans le traitement des ostéodystrophies rénales dans lesquelles la dernière activation par hydroxylation est défectueuse.
L’alfacalcidol correspond à de la vitamine D3 hydroxylé en position 1. Il est transformé en 1-25(OH)2D3 dans l’organisme. On l’utilise notamment pour traiter les rachitismes résistants aux précurseurs de la vitamine D.
LaNutrition conseille donc des suppléments de D3.

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Bibliographie et références…

[1] Vieth R. The role of vitamin D in the prevention of osteoporosis. Ann Med. 2005;37(4):278-85. Review.
[2] Bodiwala, D., Luscombe, C. J., Liu, S., Saxby, M., French, M., Jones, P. W. et al., Prostate cancer risk and exposure to ultraviolet radiation: further support for the protective effect of sunlight. Cancer Lett 2003; 192: 145-149.
[3] Luscombe, C. J., Fryer, A. A., French, M. E., Liu, S., Saxby, M. F., Jones, P. W. et al., Exposure to ultraviolet radiation: association with susceptibility and age at presentation with prostate cancer. Lancet 2001; 358: 641-642.
[4] Smedby, K. E., Hjalgrim, H., Melbye, M., Torrang, A., Rostgaard, K., Munksgaard, L. et al., Ultraviolet radiation exposure and risk of malignant lymphomas. J Natl Cancer Inst 2005; 97(3): 199-209.
[5] Gorham ED, Garland CF, Garland FC, Grant WB, Mohr SB, Lipkin M, Newmark HL, Giovannucci E, Wei M, Holick MF. Optimal vitamin D status for colorectal cancer prevention: a quantitative meta analysis.Am J Prev Med. 2007 Mar;32(3):210-6.
[6] Garland CF, Mohr SB, Gorham ED, Grant WB, Garland FC. Role of ultraviolet B irradiance and vitamin D in prevention of ovarian cancer. Am J Prev Med. 2006 Dec;31(6):512-4.
[7] Grant WB, Garland CF, Holick MF. Comparisons of estimated economic
burdens due to insufficient solar ultraviolet irradiance and vitamin D and excess solar UV irradiance for the United States. Photochem Photobiol 2005; 81:1276–86.
[8] Krause, R., Buhring, M., Hopfenmuller, W., Holick, M. F. and Sharma, A. M., Ultraviolet B and blood pressure. Lancet 1998; 352: 709-710.
[9] Pfeifer, M., Begerow, B., Minne, H. W., Nachtigall, D. and Hansen C., Effects of a short-term vitamin D3 and calcium supplementation on blood pressure and parathyroid hormone levels in elderly women. J Clin Endocrinol Metab 2001; 86: 1,633-1,637.
[10] Zittermann A, Schleithoff SS, Koerfer R. Vitamin D and vascular calcification. Curr Opin Lipidol. 2007 Feb;18(1):41-6. Review.
[11] The EURODIAB Substudy 2 Study Group. Vitamin D supplement in early childhood and risk for Type I (insulin-dependent) diabetes mellitus. Diabetologia 1999; 42: 51-54.
[12] Hyppönen, E., Läärä, E., Reunanen, A., Järvelin, M. and Virtanen, S. M., Intake of vitamin D and risk of type 1 diabetes: a birth-cohort study. Lancet 2001; 358: 1,500-1,503.
[13] Cannell JJ, Vieth R, Umhau JC, Holick MF, Grant WB, Madronich S, Garland CF, Giovannucci E. Epidemic influenza and vitamin D. Epidemiol Infect. 2006 Dec;134(6):1129-40. Epub 2006 Sep 7. Review.
[14] Chapuy, M.-C. Prevalence of vitamin D insufficiency in an adult normal population. Osteoporos Int 1997, 7 : 439-443.
[15] Garland CF, Gorham ED, Mohr SB, Grant WB, Giovannucci EL, Lipkin M, Newmark H, Holick MF, Garland FC. Vitamin D and prevention of breast cancer: pooled analysis. J Steroid Biochem Mol Biol. 2007 Mar;103(3-5):708-11.
[16] Dawson-Hughes, B., Heaney, R. P., Holick, M. F., Lips, P., Meunier, P. J. and Vieth, R., Estimates of optimal vitamin D status. Osteoporos Int 2005; 16: 713-716.
[17] Anning ST : The toxic effect of calciferol. Quart J Med 1948, 17 : 203-228.
[18] Vieth R : Vitamin D supplementation, 25-hydroxyvitamin D concentrations and safety. Am J Clin Nutr 1999, 69 : 842-856.
[19] Houghton L. The case against ergocalciferol (vitamin D2) as a vitamin supplement. Am J Clin Nutr 2006 ;84(4) :694-697.

Aujourd’hui, les effets protecteurs de cette vitamine sur les cancers sont définitivement confirmés. Après d’autres, une nouvelle étude américaine relance le scandale des apports conseillés en vitamine D, ridiculement faibles en France.

Selon elle, avec des apports quotidiens de 2000 UI de vitamine D3, on pourrait éviter 600 000 cas de cancers chaque année.

En mai de cette année le site « LaNutrition.fr » dénonçait le scandale des apports conseillés en vitamine D, insuffisants.

En juin, une étude de grande envergure lui donnait raison, montrant que la vitamine D prévient les cancers. Selon des chercheurs de San Diego (Californie), si les habitants de l’hémisphère Nord prenaient 2000 UI de vitamine D3 tous les jours, 250 000 cancers colorectal et 350 000 cancers du sein pourraient être évités chaque année.

Cedric F. Garland, spécialiste de la prévention du cancer et ses collègues du Centre du cancer Moores de l’université de Californie, ont estimé en mars dernier le taux sanguin de vitamine D3 optimal pour prévenir le cancer : 55 ng/ml de 25-hydroxyvitamine D (l’indicateur du statut en vitamine D) (1). Ils ont ensuite comparé ce taux idéal avec les taux mesurés en hiver chez les habitants de 15 pays. Parallèlement, les chercheurs ont relevé les mesures satellites d’ensoleillement de ces pays.

Résultat : plus les taux sanguins de vitamine D sont bas, plus le risque de cancer du sein et de cancer colorectal est élevé. L’effet protecteur de la vitamine D commence avec des taux situés entre 24 et 32 ng/ml alors qu’en hiver le taux de vitamine D des Américains du Nord ne dépasse pas les 18 ng/ml (2).

En France, 75% des citadins présentent en hiver un déficit en cette vitamine.

« Le taux sanguin idéal de vitamine D peut être atteint grâce à l’alimentation plus des suppléments et des courtes expositions quotidiennes au soleil (10-15 minutes) » explique le Dr Garland.

Pour prévenir le cancer colorectal, il faudrait, selon ses estimations, un apport de 2000 UI de vitamine D3 par jour. Pour le cancer du sein, il en faut un peu plus : 2000 UI toujours plus quelques minutes d’exposition au soleil (avec au moins 40% de la peau exposée) sauf si bien sûr, la personne présente des risques de cancer de la peau.

Ces recommandations sont très loin des apports en vitamine D conseillés en France !

Ainsi, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a divisé par deux, dans ses recommandations de 2000, les niveaux d’apports déjà faibles de 1992… Elle estime que les adultes français de moins de 65 ans, pour rester en bonne santé, n’ont besoin que de 200 UI/jour, soit des apports dix fois inférieurs à ceuxpréconisés par les chercheurs américains.

A quand une révision des recommandations par l’Afssa ?

Au vu des nombreuses études sur le sujet, espérons que cela soit au plus tôt !

En attendant le réveil des autorités de santé, si vous souhaitez augmenter vos apports en vitamine D3, il vous faudra passer par la case médecin ou internet.

Cette vitamine n’étant délivrée que sur ordonnance (contrairement à la vitamine D2 en vente libre mais moins active).

Côté alimentation, mangez des poissons gras comme le saumon, le maquereau, le hareng qui en renferment 400 à 800 UI pour 100 g. Et n’hésitez pas à vous exposer (modérément) au soleil dès qu’il pointe le bout de son nez.

Sources : (1) Cedric F. Garland : Vitamin D and prevention of breast cancer: Pooled analysis. « The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology« , Volume 103, Issues 3-5March 2007Pages 708-711. (2) Cedric F. Garland. Nutrition reviews, Août 2007.

Rajout du samedi 23 août : si le sujet alimentation & cancer vous intéresse, vous lirez avec profit mes trois articles et interview sur le livre « Anti-cancer » de Servan-Schreiber, en cliquant là.