Travail : pourquoi tant de démissions ?

Poser sa démission…

…un rêve caressé par de nombreux salariés, en quête de plus de sens, d’autres façons de travailler ou d’être managés.

Et qui devient de plus en plus réalité pour nombre d’entre eux.

Certaines entreprises sont ainsi confrontées à des vagues de départs et des secteurs peinent considérablement à recruter.

Il a quitté un CDI sans avoir un autre emploi derrière.

Il y a deux mois, Mickaël, 33 ans, a « claqué sa dém ». Fini Paris, direction Annecy et la montagne, pour ce chef de projet amoureux des grands espaces. « J’aimais mon travail, mon équipe, il y avait une bonne ambiance. Mais je n’étais pas dans mon élément. La ville m’étouffait, je trouvais l’atmosphère anxiogène. J’ai voulu obtenir plus de télétravail, mais la politique du groupe était 2 jours par semaine, pas plus. » Mickaël tente une dernière fois de négocier et face à son manager « qui ne pouvait faire autrement qu’appliquer les directives », pose sa démission dans la foulée. « Je serais resté si j’avais pu obtenir plus de télétravail et m’installer à la montagne. Si j’ai démissionné, sans rien derrière, c’était pour me forcer à avancer, déclencher l’action et ne pas rester dans cette bulle pesante pour moi encore longtemps à me dire ‘je le ferai demain’. »

Sa démission posée, il ressent un immense soulagement. « Ca m’a confirmé que c’était le bon choix ».

Mickaël n’est pas le seul à avoir posé sa démission récemment. Depuis le début de la pandémie, de nombreux salariés ont quitté leur emploi. En France, le nombre de démissions de personnes en CDI a bondi de 10,4% en juin 2021 et de 19,4% en juillet 2021 par rapport à juin et juillet 2019. Soit 302 000 départs en deux mois. Le nombre de ruptures conventionnelles a lui aussi progressé de 15,4% et 6,1% sur la même période, pour atteindre 85 000 départs, d’après les chiffres de la Dares (ministère du Travail).

Si le raz-de-marée du Big Quit, ou la Grande Démission, qui frappe les Etats-Unis, où 38 millions de personnes ont quitté leur travail en 2021, ne semble pas submerger la France, une vague de départs est néanmoins bien à l’œuvre, symbole d’un monde du travail en véritable mutation.

Covid : démissions en pagaille

La crise sanitaire que nous traversons a joué un rôle de révélateur pour de nombreux salariés. Confiné, puis soumis à de nombreuses restrictions, face à la maladie, à l’incertitude, chacun s’est interrogé, remis en question :

  • Qu’est-ce que j’ai envie de faire de ma vie ?
  • Qu’est-ce qui est essentiel pour moi ?
  • Quelle place est-ce que je donne à mon travail ?

Le télétravail y est pour beaucoup mais chez les salariés qui n’en ont pas, on voit aussi de nouvelles attentes envers leur travail. Si celles-ci ne sont anticipées ou comblées, cela engendre des frustrations, des déceptions et l’envie de quitter son job.

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Démissionner, Louise y pensait depuis un moment déjà.

Senior manager depuis deux ans dans un grand cabinet de conseil, elle vient de trouver un poste de directrice de pôle dans une entreprise de taille intermédiaire (ETI) dans le secteur de l’agroalimentaire. Ses aspirations ? Plus de sens et travailler moins, profiter davantage de la vie. « On a tous réfléchi avec le Covid. J’ai réalisé à quel point j’étais peu considérée dans mon travail, sans reconnaissance, sans le salaire qui allait avec les efforts que je fournissais, sans le droit de déconnecter, de couper : je travaillais le soir, le week-end, et même pendant mes vacances. Sauf qu’aujourd’hui, je ne le supporte plus, et surtout, je n’ai plus à le supporter ».

Le retour à la croissance qui se dessine va de pair avec un marché de l’emploi, qui, dans de nombreux secteurs, redevient plus dynamique. « Pendant deux ans, on a eu une épée de Damoclès au-dessus de la tête, avec la peur de finir au chômage si on ‘ne travaillait pas bien’. Dans ma boîte, il y a eu de nombreuses charrettes. Quinze personnes de mon pôle – sur 40 – ont ainsi été poussées dehors. Aujourd’hui, ce principe de faire stresser les gens qui ont intérêt à être de bons soldats et à dire oui à tout n’existe plus. »

La pression s’est même inversée. Dans l’ancien service de Louise, ils sont 5 – sur 15 – à avoir posé leur démission dans les six derniers mois. « C’est une vraie fuite des talents, ce sont les bons éléments qui partent. »

Santé psychologique : non négociable !

Quête de sens, souhait d’être utile, envie de flexibilité et de liberté

Les aspirations des démissionnaires ne sont pas nouvelles.

Ce qui a changé, c’est qu’elles sont devenues non négociables.

Avant, il y avait beaucoup de doutes (par exemple, ‘vais-je pouvoir négocier un 4/5e ?’), de résignation, mais désormais, les gens osent vraiment, ils sont plus droits dans leurs bottes. Ils ont expérimenté, le télétravail notamment, et savent que ça marche, qu’ils sont plus productifs.

Alors pourquoi repartir sur quelque chose qui ne leur convient pas ?

Et ils ont raison : ils ont le droit d’aller vers ce qui est bon pour eux ! C’est à cette condition que le travail, c’est la santé.

Camille a démissionné à peine un an après avoir commencé un poste dans la communication.

« Au début, tout était merveilleux, les missions, le management bienveillant. Puis la bienveillance s’est essoufflée, la routine a pris le dessus, c’était tous les jours le même train-train, le climat n’était ni à l’optimisme ni aux projets. J’ai commencé à étouffer et à venir en traînant des pieds. Puis, une nouvelle chef est arrivée. Un management à l’ancienne, aucune souplesse, une grande rigidité, aucune chaleur humaine ou intention de nous connaître, elle n’avait pas confiance en nous, nous fliquait. On ne pouvait pas faire entendre nos idées, suggestions, nos choix. En quelques mois, je me suis mise à en souffrir ». La jeune femme cherche alors activement un autre travail et pose sa démission, triste, mais soulagée.

Quitter son job pour préserver sa santé mentale : un héritage de la crise.

La santé psychologique devient plus que jamais une motivation qui détermine les choix professionnels. Dans les baromètres réalisés pendant la crise, 2/3 des gens disaient ne plus vouloir travailler dans des environnements qui pouvaient menacer leur équilibre psychologique. Ce qui a changé aussi, c’est que nous n’attendons plus d’être affecté par un stress intense ou un burn-out : on anticipe et on fait ses choix professionnels en conséquence.

Ce qui peut expliquer que certains secteurs peinent actuellement à recruter, comme la restauration, le médicosocial, la grande distribution ou encore le conseil et l’audit, des secteurs exigeants, durs, où l’équilibre de vie peut être un enjeu .

Nouvelles et justes valeurs à satisfaire

Pour Charlotte, les confinements ont été le déclic pour partir de Paris.

« J’ai compris que je pouvais faire ma vie ailleurs. Je voyais aussi beaucoup de personnes quitter la capitale, avec un ras-le-bol des horaires impossibles et du trop de pression. J’avais besoin de reconnecter avec d’autres valeurs ». Elle décide de placer sa vie personnelle en priorité sur sa vie professionnelle. Démission posée, direction Bordeaux pour cette account manager. « Je ne pensais pas retrouver du travail si vite. J’ai eu le choix entre deux boîtes et je n’ai pas choisi d’aller dans celle qui me payait le mieux, mais dans celle où j’ai senti le plus de cohérence et de « vibes » humaines avec les équipes. J’attends d’une entreprise qu’elle soit humaine, flexible, motivante, ce que je ne trouvais plus dans mon ancien poste. »

Les collaborateurs seraient-ils devenus plus exigeants ?

Oui. Nous assistons à l’émergence de « collaboracteurs », qui font des choix éclairés au regard de la raison d’être et de l’éthique des entreprises, de la façon dont elles traitent les salariés, du management et des conditions de travail. Loin de l’idée reçue selon laquelle les salariés, notamment les nouvelles générations, seraient des enfants gâtés, qui ne voudraient plus bosser.

Cette crise montre bien que personne n’est gâté, on peut tous être exposés à des risques psychosociaux. Les jeunes générations sont réputées se démotiver vite, démissionner vite. En témoignent le nombre croissant de démissions de jeunes diplômés après un an de vie professionnelle.

Mais les jeunes – et les moins jeunes d’ailleurs – veulent toujours bosser, mais ils veulent faire des choses qui leur plaisent vraiment. Ils ne veulent plus d’un job sans sens ou qu’on leur donne des conduites sans liberté d’action.

Entreprises : s’adapter ou…

Face à ces attentes nouvelles des salariés, les entreprises vont devoir s’adapter, se transformer.

Sans quoi elles auront des difficultés à recruter, connaîtront l’absentéisme, le turn over, des arrêts de travail. Le psychologue du travail rappelle aussi que la crise n’est pas finie, et que 2/3 des salariés conditionnent leur engagement avec la façon dont ils ont été traités pendant cette dernière : c’est donnant-donnant.

Ces exigences, de sens, de déconnexion, d’équilibre des vies, d’un management positif et sain, on les retrouve désormais dès les entretiens d’embauche, notamment chez les plus jeunes. Mickaël, par exemple, pose directement ses conditions : 50% de télétravail au moins.

Ce que lui, Camille, Louise et Charlotte ne veulent plus revivre ? Le manque de confiance, de dialogue, d’ouverture d’esprit sur les conditions de travail, de bienveillance aussi.

Pour Louise, « les entreprises trop ancrées dans les schémas traditionnels, qui n’ont pas compris que les mentalités ont changé, ne pourront pas survivre. Ailleurs, il y a mieux ».

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-> Les séances se font à mon cabinet toulousain, ou en téléconsultation (par Skype, WhatsApp, Zoom), ou au domicile de mon client. Plus d’informations utiles pour résoudre votre problème en cliquant sur les liens en haut de ce blog « duvallevesque-psychotherapie-hypnose.fr ». Mailez-moi ou appelez-moi pour tout conseil dont vous avez besoin

Le confinement lui a «sauvé la vie».

Marie-Ange, 24 ans, pèse ses mots.

En mars 2020, elle était en quatrième année de pharmacie à Strasbourg, et moralement à bout. Pourtant, devenir pharmacienne a toujours été une évidence pour elle.

Mais, dès le début de la PACES (la première année commune aux études de médecine), elle doit faire face à la pression.

«On nous disait “peu importe vos résultats au bac, ici, vous êtes nuls”. Tout était fait pour nous décourager Déstabilisée, Marie-Ange travaille d’arrache-pied, se prend «une claque» au moment des classements et commence à douter. «Je me disais que je n’y arriverai jamais. Je me sentais faible, nulle, tout le temps

Elle refait la PACES, déterminée à aller au bout de ses envies. Et cette fois, elle obtient sa place en pharmacie. «J’en ai pleuré de soulagement», se souvient-elle. Pourtant, face à la surcharge de travail, elle se sent fragilisée. «Les années PACES ont fait des ravages, psychologiquement et physiquement. Depuis, j’ai des migraines et des plaques sur la tête en période de stress

Dès l’enfance, on pousse à la réussite.

On ne valorise pas les erreurs et on considère les notes comme plus importantes que les appréciations. En même temps, on n’apprend pas à se calmer, se détendre. Dans notre société, prendre soin de soi n’est pas valorisé.

Conséquence : plongés dans des études exigeantes, on sent une lourdeur chez certains étudiants, qui dévient de tout ce qui pourrait les aider à acquérir un équilibre psychique. À cet âge-là, il faudrait pouvoir développer une curiosité intellectuelle, s’intéresser à plein de choses.

En quatrième année, Marie-Ange sombre peu à peu.

Woman suffering an anxiety attack alone in the night

«J’étais dépassée. J’avais plus envie.» Alors qu’elle travaille, la jeune femme fait de telles crises d’angoisse qu’elle s’évanouit deux fois et sombre dans une dépression.

«J’avais pas envie de me lever. Plus rien ne me réjouissait. Dès que j’approchais de la fac, j’avais du mal à respirer, je me sentais énervée

Au premier semestre, sa moyenne s’élève à 9,88. Les échéances des rattrapages, des examens et du certificat de synthèse lui paraissent insurmontables. «Je ne voyais plus d’autres portes de sortie que d’arrêter. Je n’en pouvais plus.» Les pires pensées traversent son esprit. «Je savais que si je continuais comme ça, je ne finirais pas l’année vivante…»

Son quotidien se voit alors bousculé par le Covid.

À l’annonce du confinement, Marie-Ange ressent un immense soulagement.

«Plus besoin de retourner à la fac, amen!» Elle rentre dans son village natal, à la campagne.

«C’était une rupture énorme. Au début, on n’avait pas de nouvelles de la fac, on ne nous envoyait même pas de cours.» L’étudiante découvre alors les petits plaisirs quotidiens que lui offre cette parenthèse chez elle. Une raclette à midi devant la télé, une balade dans les champs en compagnie de sa maman… Son état moral n’a plus rien à voir. «Je me disais que les journées n’étaient pas assez longues pour tout vivre. D’habitude, c’était, dès le réveil, “hâte d’aller au lit ce soir, que cette journée soit finie”.»

Après trois semaines de confinement, quand elle s’est «sentie prête», Marie-Ange s’est remise aux cours.

Elle renoue alors avec le plaisir d’apprendre, en allant à son rythme.

Sa moyenne remonte, à l’image de sa motivation. Les mois qui suivent, elle continue d’organiser ses journées comme elle le souhaite, avec des cours en visio. Marie-Ange se réapproprie ses études et en retrouve le sens. Le stage qu’elle effectue en milieu hospitalier lui confirme son envie d’aider les autres. «Ça a été une bulle d’air, je me suis sentie utile, sur le terrain.»

À présent, la jeune femme est en sixième et dernière année.

Avec le recul, elle l’affirme : le Covid a été une libération pour elle. Le confinement est survenu pour Marie-Ange à un moment de tensions importantes dont elle avait besoin de s’extraire pour relâcher la pression et récupérer ses ressources.

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L‘hypnose serait-elle trop efficace ?

Ce n’est pas :

  1. une méthode de thérapie – forcément – brève
  2. une méthode où il n’y a pas besoin de se connecter à ses – vraies – émotions
  3. une méthode qui change les comportements avec un coup de baguette magique
  4. de l’hypnose Ericksonienne qui n’a souvent plus rien à voir avec ce que faisait Erickson
  5. une méthode, ressemblant à la PNL (programmation neuro-linguistique) et autres dérivés, qui cherchent davantage une reprogrammation mécanique plutôt qu’émotionnelle
  6. une thérapie qui dure des mois où le soulagement et la guérison n’arrivent jamais
  7. une thérapie ou le client est dépendant de son client.

Bref,

l’hypnose profonde accompagne,

puis

responsabilise et autonomise le client

🙂

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Oui, vous êtes normal.

«J’aime tellement rester chez moi, je n’en reviens pas. Depuis le début du confinement, beaucoup de gens disent que les autres leur manquent. Moi pas.»

«Je n’ai pas osé me l’avouer avant.»

Hervé, 63 ans, enseignant-chercheur en lettres à Dijon, a peu ou prou la même vision.

S’il tient à préciser qu’il a «énormément de chance» parce qu’il a «du pognon et de bonnes conditions matérielles» (notamment un salaire qui n’a pas été amputé pour cause de confinement), il ne goûte pas seulement l’absence du port quotidien de la chemise ni le temps qu’il peut consacrer à ses hobbies, l’apprentissage du piano et de l’arabe, ainsi qu’à la marche : «Ah, le plaisir d’avoir à travailler loin de ses collègues, juste avec ses apprenants quand on est enseignant et qu’on aime ça : éviter les rapports de fausse  politesse, les rapports contraints, les rapports tendus, les rapports ennuyeux, quel bonheur !»

Comme l’indique Fay Bound Alberti, autrice de l’ouvrage A Biography of Loneliness – The History of an Emotion [Une biographie de la solitude – L’histoire d’une émotion], «tout le monde n’est pas malheureux d’être seul, ou isolé, et je pense que l’expérience du confinement, de même que celle de la solitude, est très variable selon chacun et que de nombreuses personnes sont en fait soulagées par le confinement. Il y a des gens qui adorent être seuls. Et on constate des différences entre ceux introvertis et qui peuvent très bien gérer l’isolement et ceux qui sont extravertis et n’en sont pas capables. Traditionnellement, en Occident, nous célébrons l’extraversion, mais cette période nous réussit mieux à nous les introvertis !»

La spécialiste des émotions et de la solitude insiste : «L’isolement peut être accueilli à bras ouverts par des personnes qui n’avaient pas eu l’occasion d’être seules auparavant. Beaucoup d’entre nous travaillons et sortons de manière soutenue, et l’accélération de ce rythme est une source de stress. C’est donc un soulagement pour certains –et pas seulement les introvertis– de lever le pied pendant un temps

Valentin, journaliste de 27 ans, avoue en effet se sentir «soulagé par l’absence de pression sociale». Lui qui a «toujours été habitué à avoir une vie sociale très très dense» observe que le confinement en solo dans 23 mètres carrés (agrémentés d’un petit balcon, comme 24% des Français·es selon l’Ifop) lui a permis de mettre ce mode de vie frénétique «entre parenthèses».

Au point que certains appréhendent la prochaine étape, et pas par crainte pour leur santé ou celle de leurs proches. Mais tout simplement parce qu’il va leur falloir réenclencher le cycle de relations sociales, au travail tout comme dans leur cercle amical ou familial.

Quand, dans un appel à témoins sur Twitter, je demande à la cantonade qui est oppressé à l’idée de (devoir) revoir les gens, même ceux que l’on aime, et mentionne «toutes ces visites à planifier», une consœur me répond : «Tellement… je commence à redouter le déconfinement !» Elle n’est pas la seule. «Je crains même un confinement-blues après le 15 décembre», ajoutait une autre.

Sur France Culture, Hervé Gardette faisait part de son scénario de déconfinement idéal : filer dès «le jour d’après, le tout premier» dans la caravane, sans roues, sans eau courante, sans électricité, sans wifi, où il passe habituellement chaque été quelques jours de retraite spirituelle. «Ma misanthropie prospère depuis que je ne vois plus personne L’isolement au programme, donc.

«Il y a des tas de choses, franchement, je n’ai pas envie que ça recommence, abonde Hervé, l’enseignant dijonnais, confiné avec sa compagne. Comme aller dans une réunion où on a à dire bonjour contraint et forcé et où tu restes assis deux heures… Je suis sûr qu’on va me trouver radical mais, même les gens avec qui je m’entends très bien, j’aimerais les revoir le plus tard possible. Peut-être que je suis plus que d’autres quelqu’un qui peut se passer des gens.»

Pour autant, ce côté casanier n’a rien à voir avec de la misanthropie, signale Fay Bound Alberti, pour qui «il est important de reconnaître que la relation à autrui n’est pas du tout la même selon les individus et qu’il existe des différences considérables dans la façon dont nous appréhendons l’isolement et la solitude»

Ce n’est pas forcément parce qu’elle est confinée en famille ni que les personnes les plus chères à son cœur se trouvent en Italie, dans son pays d’origine, ni même que l’ambiance à son travail est délétère («il y a des gens qui ne se supportent vraiment pas, et cette tension se répercute d’une manière ou d’une autre sur l’ensemble du staff») qu’elle a cette réaction face au prochain déconfinement.

Si, pour les personnes mal-logées (5 millions vivent dans des logements suroccupés), les aidants, les personnes confinées avec leurs enfants ou celles se trouvant dans des relations difficiles, aujourd’hui le 15 décembre devrait être synonyme de «grand soulagement», pointe la docteure en histoire culturelle Fay Bound Alberti. Mais «cela ne veut pas dire que toutes celles et ceux qui vivent seuls auront un besoin criant de sortir et de se mêler aux autres».

Rassurez-vous, un troisième confinement arriverait début 2021…

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Annoncé pour le 11 mai, le déconfinement sera pour certains une source de stress et d’anxiété.

Comment faire face à la peur du Covid-19 et de l’inconnu ?

« Ce qui est très stressant, d’une manière générale, ce sont les changements de régimes et d’habitudes », lance le Dr Charles-Édouard Notredame, psychiatre et chef de clinique au CHU de Lille. Comme le passage au confinement a pu constituer une source de stress, le déconfinement peut agir de la même manière.

« Le confinement a pu représenter une absence de libertés, en bousculant nos repères et nos habitudes. Finalement, on a fini par s’accoutumer à ce nouveau mode de vie. Les gens doivent se réadapter à un changement de repères avec le déconfinement. Ce sont les efforts d’adaptation qui peuvent être très stressants », souligne le praticien.

Pour la Dr Rachel Bocher, cheffe du service psychiatrie au CHU de Nantes, « ce qui peut rendre les gens anxieux en ce moment est un mélange de plusieurs choses : l’épidémie, le confinement et le flou des consignes qui sont données ».

Mais le ressenti lié au déconfinement sera très variable d’une personne à une autre.

« Pour certains, le confinement a pu suspendre des contraintes liées à la vie sociale, qui étaient sources d’angoisse. Je pense par exemple à des adolescents qui avaient des difficultés dans le milieu scolaire. D’autres personnes ont pu aussi se retrouver dans des situations de conflits familiaux, voir de violences intra-familiales, et percevront le déconfinement comme un soulagement », ajoute Charles-Édouard Notredame.

Comment faire face à une « anxiété du déconfinement » ?

Il faut prendre le temps pour intégrer la co-existence avec le coronavirus au quotidien. Ce qui est le plus difficile, c’est cette période de transition.

Face à une situation de détresse ou d’angoisse, des mesures simples peuvent être appliquées par tous : faire attention à son sommeil, adopter une alimentation équilibrée en baissant fortement sa consommation de sucre et de féculent, et faire de l’activité physique dans la mesure du possible…

Il faut reprendre une vie avec des rythmes : se lever, manger et se coucher à des heures définies, faire des activités stimulantes, qu’elles soient intellectuelles ou physiques. La meilleure façon pour ne pas être confronté à une angoisse, c’est de ne pas en faire une obsession.

Rétablir un lien social avec ceux qui nous entourent est également bénéfique. Ne pas s’isoler et rester en contact avec ses proches, c’est très important.

En cas d’angoisse ou d’anxiété trop forte, il ne faut pas hésiter à en parler et faire appel à un thérapeute au cabinet ou en téléconsultation avec Skype. Quelques séances d’hypnose profonde avec moi vous permettra vous sentir plus fort et confiant.

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Attention ! Ce livre est appellé à devenir une des référence incontournable du sujet dans les années à venir

Je viens de finir ce livre, qui est impossible à résumer.

Car il est en soi un condensé concentré d’info et d’idées – complété d’une riche bibliographie.

Il contient des analyses introuvables ailleurs.

En particulier le chapitre « Entreprise et Surdoués : Le Grand Malentendu? » m’a particulièrement impressionné car il fournit une analyse statistique fine basée sur le Big Five et les types MBTI du décalage d’impédance entre l’entreprise classique et ses employé(e)s surdoué(e)s.

Au delà de sa valeur explicative, et des suggestions précieuses offertes aux concerné(e)s, cette œuvre est une ébauche bienvenue pour concevoir quelle type d’organisation, de culture d’entreprise et de management convient le mieux à une structure pour qu’elle puisse permettre à ses employé(e)s surdoué(e)s de déployer tout leurs potentiels dans une relation mutuellement bénéfique.

Mieux se reconnaître en tant que surdoué dans le monde du travail pour mieux y évoluer.

Surdoué comment vous intégrer et vous épanouir au travail, psychotherapie, addiction sexuelle, dépendance, boulimie, F.Duval-Levesque psychopraticien, hypnothérapeute, coach, TCC, hypnoseOn naît surdoué, on ne le devient pas.

Dans son premier ouvrage, « Différence et souffrance de l’adulte surdoué », Cécile Bost a fait appel aux neurosciences pour valider l’existence du surdon et illustré les résultats de ses recherches de témoignages de la vie quotidienne de surdoués adultes.

À nombre d entre eux, ce livre a apporté un véritable soulagement, parce qu il décryptait leur mode de fonctionnement. Il leur donnait des éléments concrets de développement personnel.

Dans ce nouvel ouvrage, Cécile Bost se penche sur le quotidien professionnel de ces individus à la sensibilité exacerbée.

Elle illustre son propos, là aussi, des recherches sur lesquelles elle s’est appuyée et de témoignages de surdoués issus de divers horizons professionnels.

Dès la scolarité, le mode de fonctionnement singulier des surdoués contribue à créer un malentendu qui, souvent, s’aggrave dans le monde professionnel.

Pourtant, talentueux et créatifs, les surdoués sont porteurs de nombreux atouts pour les entreprises qui doivent s’adapter en permanence, et un gage de pérennité.

Avec cet ouvrage, les bases sont donc jetées pour que ce malentendu puisse se dissiper, au profit, tant des entreprises que des individus qui y travaillent, surdoués et non surdoués.

Qui est l’auteure ?

Cécile Bost est spécialiste en aménagement du territoire et en développement économique. Elle est par ailleurs identifiée comme surdouée. Elle est l’auteur de « Différence et souffrance de l’adulte surdoué » (Vuibert, 2014).

 

Source: « Surdoué: s’intégrer et vous s’épanouir dans le monde travail« , de Cécile Bost, éditions Vuibert