Entré dans un petit café en Belgique avec un ami, nous avons fait notre demande.
Tandis que nous étions à l’approche de notre table, deux personnes arrivent et s’approchent du comptoir :
– « Cinq cafés, s’il vous plaît. Deux pour nous et trois suspendus. »
Ils ont payé, ils ont pris leurs deux cafés et sont partis. J’ai demandé à mon ami :
– « Qu’est-ce des cafés suspendus ? »
Mon ami m’a répondu :
– « Attends et tu verras. »
Un peu plus de gens sont entrés. Deux filles ont demandé un café chacune elles ont payés et sont partis. La commande suivante a été de sept cafés et il a été fait par trois avocats – trois pour eux et quatre « suspendus ».
Tandis que je me demande toujours qu’elle est la signification des cafés suspendus », ils partent.
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Soudain, un homme habillé avec des vêtements usés, qui ressemble à un mendiant ou un SDF, arrive au comptoir et demande cordialement :

– « Avez-vous un café suspendu ? »
Et le serveur lui sert un café
Les gens payent à l’ avance un café qui seras servi a celui qui ne peut pas se payer une boisson chaude!
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Cette tradition a commencé à Naples… A quelques endroits il est possible de commander non seulement « des café suspendus » mais aussi un sandwich ou un repas complet…
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‘en déplaise à la ministre du logement, Christine Boutin, on s’autorisera à commenter une décision de justice. La condamnation, lundi 24 novembre, de l’association Droit au logement (DAL) à une amende de 12 000 euros pour avoir installé à l’automne 2007 un campement de mal-logés rue de la Banque, à Paris, est une décision choquante. « Question d’ordre public », a tranché la ministre avec un sens aigu de la nuance.Il s’agit, au contraire, d’une question de principe.

Et de morale politique et sociale.

Répliquant à sa collègue du gouvernement, Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités, l’a dit à sa manière : « C’est un mauvais signe que de condamner des militants qui n’avaient d’autre motivation que de sensibiliser l’opinion. »

Il a évidemment raison.

La mort d’un quatrième sans-abri en un mois dans le bois de Vincennes en témoigne malheureusement : au-delà de cette succession de drames individuels de la misère et de la solitude, la France ne sait toujours que faire de ses quelque 100 000 SDF, errants, vagabonds ou « clodos ».

sdf-honte-paris-toulouse-aide-compassion1Ce n’est pourtant pas faute de mobilisations spectaculaires, comme celles du DAL et de nombreuses autres associations. Ce n’est pas faute de recommandations vigoureuses, comme celles du rapport remis en janvier par le député UMP Etienne Pinte. Ce n’est pas faute, enfin, d’engagements solennels : à la suite du rapport Pinte, le premier ministre, François Fillon, avait fixé l’objectif que « personne ne soit contraint de vivre dans la rue » et qualifié ce chantier, confié à un superpréfet, de « prioritaire ». Sans parler du droit opposable au logement, désormais instauré par la loi, et qui aurait dû permettre de régler une bonne partie du problème.

Un an plus tard, la situation est inchangée ou presque.

Les pouvoirs publics continuent de bricoler des solutions d’hébergement d’urgence, dont chacun sait qu’elles ne sont ni convaincantes ni dignes.

Il n’y a pas de solutions simples.

Mais, au moment où les professionnels de l’immobilier s’alarment de la crise qui frappe leur secteur et appellent à l’aide le gouvernement, ce dernier serait bien inspiré de saisir l’occasion pour mettre en oeuvre une véritable politique du logement, offensive, sociale et globale.

Ne serait-ce que pour éviter à ce pays la honte de voir des malheureux mourir aux portes de Paris.

Edito du journal Le Monde du 27.11.08