Votre balance enregistre déjà quelques kilos en plus ?

Il est encore temps d’adopter une meilleure hygiène de vie durant cette fin de confinement.

Lors du premier confinement dû à la Covid-19 qui a commencé en France le 17 mars, les Français adultes auraient pris en moyenne 2,5 kg selon une enquête menée par l’Ifop.

Un effet probablement dû au manque d’activité physique, aux difficultés d’accès à des aliments sains, aux occasions multiples de grignoter, à l’ennui généré par ces restrictions, d’autant plus favorisées par le stress.

1. Diminuer – beaucoup – les sucres et les féculents

En période de confinement, il faut rétablir notre balance énergétique : nos activités physiques étant considérablement réduites, l’apport calorique doit lui aussi être diminué, sinon c’est la prise de poids assurée.

Comment manger moins de calories sans calcul ?

  1. Maintenez les trois repas par jour à heure fixe. Supprimer les collations intermédiaires. Si vous avez faim entre deux repas, c’est le signe que votre repas n’était pas suffisamment équilibré, avec des aliments à index glycémique élevé, ou pas assez de protéines
  2. Diminuez la quantité de glucides (féculents et céréales) habituellement consommée et mangez assez de protéines (elles sont rassasiantes, et maintiennent la bonne construction du corps)
  3. Limitez au maximum les aliments ultra-transformés riches en sucres et en graisses (pour éviter d’être tenté, il suffit de ne pas en acheter), et supprimez les boissons sucrées y compris les jus de fruits (pic d’insuline)
  4. Ne terminez pas le repas avec une touche sucrée ! Sauf quelques fruits rouges, chocolat noir, yaourt de chèvre ou de brebis).

2. Cibler les aliments de qualité

La quantité de calories n’est pas la seule à avoir de l’importance pour ne pas prendre de poids : il faut aussi veiller à la qualité de son alimentation.

Le premier pas est bien évidemment de choisir des produits bruts et de les cuisiner (ça tombe bien on a le temps). Parmi les produits bruts ou peu transformés, on peut encore faire un second tri. Pour les fruits et les légumes (notamment les légumes secs), il faudra les préférer frais et éviter les conserves. En ce qui concerne les féculents et les céréales, c’est à leur forme qu’il faut être attentif : pour éviter des index glycémiques trop élevés, il faut préférer des formes complètes ou semi-complètes. Le pain complet au levain et aux graines sera ainsi largement préférable à la baguette blanche et en plus il se conservera plus longtemps, ce qui évitera d’aller tous les jours en acheter.

Ainsi, vous n’affolerez pas votre balance !

Voici les meilleurs choix alimentaires parmi les produits bruts ou peu transformés

J’évite   Je remplace par
Farine de blé blanche (pain et pâte) Non, ou très peu
Pomme de terre Non, ou très peu. Brocolis
Riz cuisson rapide Non, ou très peu
Légumes secs en conserve  Légumes secs bruts
Produits sucrés, chocolat au lait, confiture industrielle, sucre blanc Chocolat noir sup. à 75%
Lait de vache Ok
Yaourt et fromage industriels Yaourt de chèvre ou de brebis ou yaourt végétal nature

 

Fromage et yaourt fermier de chèvre ou de brebis

Beurre et crème fraîche  Ok
Huile de tournesol, colza Huile d’olive, coco, ghee, saindoux
Viande classique Ok, parfaite source de protéines de qualité et disponibles rapidement
Poisson  Petits poissons (maquereau, sardine, hareng…), crustacés et mollusques associés à un label garantissant la pêche durable
Œuf  Œuf de poules élevées en pleine air
Sel de table Sel enrichi en potassium, gomasio
Poivre en excès  Ail, oignon, échalote, persil, basilic, thym
Curry, moutarde, chili, harissa  Curcuma, gingembre, safran, cannelle, menthe, coriandre…
Thé et café Ok, déca après 14h
Sodas, jus de fruit et alcool  Kéfir, kombucha, eau gazeuse, eau

3. Déjouer le piège du petit creux

Rester à la maison sans rien faire donne faim, c’est bien connu. Le risque c’est d’assouvir chaque petit creux que l’on ressent alors que cette sensation de faim n’est que le résultat de l’ennui.

« Manger en pleine conscience » nous apprend que nous prenons pour de la faim, des envies ou des manques auxquelles on pourrait subvenir d’une autre manière. Le confinement peut donc être une période privilégier pour mieux comprendre comment on fonctionne et mettre en place les stratégies pour éviter les fringales. Quelques séances avec un hypnothérapeute vous permettra d’y voir plus clair.

Si vous souhaitez néanmoins manger lorsque vous avez un petit creux, privilégiez les noix, amandes et noisettes non salées.

Le confinement nécessitera peut-être la réorganisation des repas. Si la faim se faisait sentir tard le soir lorsque l’on travaillait à l’extérieur (vers 20h par exemple), en période de confinement elle peut survenir un peu plus tôt (vers 18h30) ou tout du moins à des horaires différents. Le conseil ? Manger un vrai repas lorsque vous avez (vraiment) faim même si ce n’est pas aux horaires habituels, cela évitera les petits grignotages inutiles (souvent gras et sucrés) ! Mais attention, il faudra garder un rythme régulier chaque jour.

4. Pratiquer le jeûne intermittent

Le jeûne intermittent possède de multiples vertus qui ne sont plus à prouver.

Et cette pratique est particulièrement intéressant en période de confinement. En réduisant stratégiquement l’apport calorique, le jeûne intermittent permet à l’organisme de ne pas être surchargé par la digestion notamment durant le jeûne nocturne.

Prises collectivement, les études indiquent que le jeûne intermittent peut en quelques semaines diminuer les graisses corporelles et le tour de taille. Les chercheurs pensent que le jeûne intermittent permet de maigrir, soit parce qu’on diminue la consommation énergétique puisque les occasions de manger sont moins nombreuses, soit parce qu’on fait baisser l’insuline (hormone qui favorise le stockage des graisses), soit parce qu’on rétablit un rythme circadien favorable à la perte de poids.

Plusieurs schémas de jeûne intermittent existent. Selon votre niveau d’expérience, vos habitudes alimentaires et vos objectifs, choisissez parmi les meilleures formes de jeûne intermittent.

L’idée est évidemment de manger équilibré le reste du temps, en suivant le conseil n°1 donné plus haut.

Pour en savoir plus, lire : Le guide complet du jeûne et Le fasting

Et aussi mon autre article : https://duvallevesque-psychotherapie-hypnose.fr/2019/11/04/dis-cest-quoi-le-jeune-intermittent/

5. Continuer à bouger

Les règles du confinement limitent à une heure ou trois heures par jour l’occasion de sortir faire de l’exercice, autant en tirer le maximum. Votre programme devrait comprendre un entraînement cardiovasculaire comme la marche rapide, le jogging, le vélo, des exercices de résistance musculaire et de flexibilité comme les étirements.

Par exemple :

  • 5 min d’échauffement
  • 30 min de marche rapide
  • 20 min d’exercice de musculation
  • 5 min de récupération et d’étirements

Exemples de séance courte

Exemples de séance longue

De plus, en ligne les cours de sport en libre accès ne manquent pas : applis, vidéo, programme …

Durant cette période, on peut être tenté de passer plus de temps devant la télévision mais il faut savoir saisir cependant toutes les bonnes raisons de bouger : bricoler, trier, jardiner, nettoyer, ranger…

6. Gérer son stress

Savoir gérer son stress à l’aide de méthodes naturelles limitera le besoin de se jeter sur la nourriture pour l’apaiser, surtout que se sont souvent les aliments riches en sucres que l’on pointe dans ces cas-là. Ils favorisent le passage d’un acide aminé, le L-tryptophane, dans le cerveau. Celui-ci est le précurseur d’un messager chimique qui « console », la sérotonine. 

L’auto-hypnose, la méditation, la cohérence cardiaque, le yoga et aussi l’activité physique en général aident à canaliser le stress, apaiser l’anxiété et équilibrer l’humeur.

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-> Les séances se font à mon cabinet toulousain, ou en téléconsultation (par Skype, WhatsApp, Zoom), ou au domicile de mon client. Plus d’informations utiles pour résoudre votre problème en cliquant sur les liens en haut de ce blog « duvallevesque-psychotherapie-hypnose.fr ». Mailez-moi ou appelez-moi pour tout conseil dont vous avez besoin

 
 

Pourquoi le reconfinement va être – encore – plus dur psychologiquement.

Les Français s’apprêtent à revivre, au moins pour quatre semaines, un nouveau confinement après celui du printemps.

Mais contrairement aux deux mois sous cloche de mi-mars à mi-mai, les restrictions actuelles devraient être plus difficiles à supporter.

La crainte de nombreux Français s’est vérifiée mercredi soir, sur les coups de 20h15 : face à la progression extrêmement rapide du coronavirus, Emmanuel Macron a annoncé un reconfinement général de la population pour au moins quatre semaines, avec la possibilité de voir ces restrictions de déplacement durer plus longtemps.

Quel impact ce confinement va-t-il avoir sur une société déjà marquée par le premier confinement du printemps ?

Après la fin du premier confinement, c’est comme une rechute. Je constatais bien en septembre qu’il y avait moins d’anxiété, moins de dépressions, etc. Mais là, il faut reprendre ce traitement douloureux qu’est le confinement, pour au moins quatre semaines.

Pourtant, il serait illusoire de penser revivre la même chose qu’au printemps, en raison de cet effet rechute : ça ne pourra pas être pareil.

D’abord, les soignants, qui sont épuisés, ne pourront pas souffler et se reposer.

Le ton du chef de l’État a lui aussi changé : du « nous sommes en guerre » très militaire du printemps, Emmanuel Macron a préféré affirmer que la France était « submergée » par la seconde vague de coronavirus.

Cela instaure un climat psychologique de catastrophe naturelle, les risques de déprime et d’effondrement sont notables avec un sentiment de perte de contrôle du système sanitaire.

Dans ces conditions, comment tenir psychologiquement ?

Sur le confinement, toutes les études montrent qu’il faut être présent, accompagner, soutenir, se soucier, écouter, partager,mettre en place la téléséance ou téléconsultation, quoi que ce soit qui pourra être bon, utile pour le client.

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-> Les séances se font à mon cabinet toulousain, ou en téléconsultation (par Skype, WhatsApp, Zoom), ou au domicile de mon client. Plus d’informations utiles pour résoudre votre problème en cliquant sur les liens en haut de ce blog « duvallevesque-psychotherapie-hypnose.fr ». Mailez-moi ou appelez-moi pour tout conseil dont vous avez besoin

Quels sont les

effets psychologiques et psychiatriques

du confinement sur notre santé ?

Et quelles sont les attitudes permettant de faire face aux conséquences de ce stress ?

Écrit durant le premier confinement et destiné à faire face à la crise du COVID-19, cet ouvrage nous refait vivre cette période qui a tout bouleversé : nos organisations, nos repères, vivre un quotidien parfois solitaire, au contenu sommaire, où nos relations étaient médiées par des écrans.

Les restrictions liées au confinement, l’absence de contacts sociaux et l’aggravation des problèmes économiques, sont autant de facteurs qui pèsent sur la santé mentale et l’accès aux soins des personnes.

Cet ouvrage nous conduit au cœur

d’une vaste enquête sur le bien-être mental

menée pendant le printemps 2020, auprès de 20 000 participants

Mise en page 1Le professeur Nicolas Franck décrypte les conséquences sur la santé mentale de la crise sanitaire consécutive à la pandémie de coronavirus.

Il les compare à d’autres situations d’isolement, telles que celles qui sont vécues par les astronautes, les navigateurs solitaires ou les spéléologues. Des situations qui aident à comprendre comment le stress affecte notre corps et notre activité mentale.

Cette partie historique est une lecture vraiment intéressante !

La détresse survenant lors de l’éclosion de maladie infectieuse comme la covid-19 peut se manifester comme suit :

  • peur et inquiétude à propos de votre santé et de la santé de vos proches
  • modification des habitudes de sommeil ou des habitudes alimentaires
  • difficulté à dormir ou à se concentrer
  • aggravation des problèmes de santé chroniques
  • consommation accrue d’alcool, de tabac ou de drogue, etc.

C’est pourquoi 51% des adultes estiment que le Covid-19 a eu des répercussions négatives sur leur santé mentale. Vous aussi, je pense.

La Covid-19 crée des besoins inédits en matière de santé mentale et de soutien psychosocial pour les victimes du virus, leur famille, les agents de santé et d’autres acteurs de la lutte contre l’épidémie, ainsi qu’au sein de la population générale.

De façon générale, il est possible de surmonter les réactions de stress, d’anxiété et de déprime.

D’ailleurs, l’auteur Nicolas Franck nous donne ces 10 conseils dans son nouveau livre pour faire face à ces symptômes :

  • Demeurez attentif à vos sentiments, émotions et réactions, et donnez-vous la permission de les exprimer à une personne de confiance ou de les exprimer par le moyen de l’écriture, de l’activité physique ou autre
  • Pratiquez une activité physique qui vous permet d’évacuer votre stress et d’éliminer vos tensions
  • Adoptez de saines habitudes de vie telles qu’une bonne alimentation et des heures de sommeil suffisantes
  • Limitez les facteurs qui vous causent du stress
  • Accordez-vous de petits plaisirs (par exemple, écouter de la musique, prendre un bain chaud, lire, etc.)
  • Restez en contact avec les gens qui vous font du bien
  • Rappelez-vous les stratégies gagnantes que vous avez déjà utilisées par le passé pour traverser une période difficile
  • Misez sur vos forces personnelles
  • Posez vos limites (par exemple, refusez une tâche que vous ne voulez pas faire et qui n’est pas essentielle)
  • Apprenez à déléguer et à accepter l’aide des autres (par exemple, demander aux enfants de faire la vaisselle).

Comme vous le constatez, ces deux confinements, que nous vivons, ont un impact psychologique.

Plus ces confinements sont longs, plus leurs conséquences sur la santé mentale augmentent et s’agravent. De plus, le stress induit peut révéler une fragilité jusqu’à là inapparente.

Heureusement, ces mesures sanitaires semblent avoir eu pour effets positifs d’inciter les gens à prendre soin d’eux-mêmes, et à se tourner vers les autres. Car se préoccuper d’autrui permet de se sentir utile, ce qui est volontiers salvateur face à un péril collectif mondial.

Source : « Covid-19 et détresse psychologique (2020 l’odyssée du confinement) », du Pr Nicolas Franck, aux éditions Odile Jacob

L‘épidémie de coronavirus justifie-t-elle d’attenter à nos libertés?

C’était le 4 mars dernier.

Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement était l’invitée du «Grand entretien» de France Inter.

Emmanuel Macron n’avait pas encore qualifié d’«inexorable» la progression du phénomène épidémique.

Interrogée sur la politique de l’exécutif confrontée à l’épidémie de nouveau coronavirus, la porte-parole eut ce mot: «[Lorsque nous serons] au stade 3, les métros continueront à circuler jusqu’à nouvel ordre, les transports en commun continueront à circuler jusqu’à nouvel ordre… la vie du pays ne s’arrêtera pas à cause du coronavirus.»

Les auditeurs et auditrices citoyennes se seront peut-être interrogées sur ce «nouvel ordre».

– Qui le donnerait ?

– Pourquoi ?

– Et quand ?

Moins d’une semaine plus tard, les transports en commun continuent à circuler mais les questions quant à «la vie du pays» se sont multipliées.

Le 8 mars, au terme d’un nouveau Conseil de défense tenu au palais de l’Élysée, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a prévenu: «Les semaines à venir vont être difficiles.»

Sans décider de passer au stade 3 de la lutte contre l’épidémie, le gouvernement a choisi d’interdire sur tout le territoire national les rassemblements non plus de 5.000, mais de plus de 1.000 personnes. Les préfets devront toutefois constituer des listes de rassemblements «utiles à l’intérêt de la nation, comme les manifestations, les concours, les transports en commun», qui seront exemptés d’interdiction.

«Le stade 3 ou stade épidémique correspond à une circulation active du virus, peut-on lire sur le site du gouvernement. La stratégie repose alors sur l’atténuation des effets de l’épidémie. L’organisation prévoit la mobilisation complète du système sanitaire hospitalier et de ville, ainsi que les établissements médico-sociaux pour protéger les populations fragiles, assurer la prise en charge des patients sans gravité en ville, et des patients avec signes de gravité en établissement de soins. Les activités collectives sont fortement impactées.»

L’évolution rapide de la situation épidémiologique conduit aussi, dans le même temps, à l’émergence de nouvelles questions éthiques et déontologiques.

Le 8 mars sur BFMTV, le Pr Gilles Pialloux, chef du service d’infectiologie de l’hôpital Tenon (Paris) a exposé les interrogations relatives au respect du secret professionnel et aux libertés individuelles.

Faut-il par exemple, au nom de l’efficacité de la lutte contre l’épidémie, révéler les identités des personnes infectées et de celles dites à risque?

Ces mêmes questions, et de multiples autres, sont désormais soulevées en Italie où le gouvernement vient de décider, par décret, la mise en place dans le nord du pays d’un confinement géant concernant plus de quinze millions de personnes.

Comment, pour résumer,

concilier la santé publique

et le respect des libertés individuelles ?

Ces dernières sont-elles compatibles avec l’émergence d’un possible fléau épidémique ?

Subordonner les libertés individuelles à d’autres valeurs ?

On trouvera, en France, les réponses à ces questions dans le prochain avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE).

La Croix révélait le 2 mars qu’Olivier Véran avait demandé à cette institution de rendre rapidement un avis sur les «mesures de santé publique contraignantes» pouvant être prises dans le cadre de le lutte contre l’épidémie. Le CCNE va rendre son avis «rapidement» après avoir constitué un groupe de travail ad hoc pour cette «mission flash».

Cet avis devra «éclairer le lien entre impératifs de santé publique et respect des droits humains fondamentaux», selon le CCNE. Et La Croix de voir, dans cette saisine, «un signe supplémentaire que le gouvernement envisage activement le passage à la troisième phase de l’épidémie de coronavirus, correspondant au seuil d’alerte sanitaire maximale».

À dire vrai, le gouvernement aurait pu faire l’économie de cette démarche. Le CCNE avait déjà longuement travaillé cette question.

C’était il y a une décennie, lors de la pandémie grippale due au virus A (H1N1) qui suscitait alors des frayeurs collectives équivalentes à celle que nous observons aujourd’hui –à cette nuance près que l’agent pathogène était un virus grippal contre lequel un vaccin protecteur pouvait être utilisé.

Le document du CCNE («Questions éthiques soulevées par une possible pandémie grippale», avis n°106, 5 février 2009) traite de l’ensemble des questions relatives aux rapports entre le respect des droits individuels et les impératifs de sécurité sanitaire dès lors qu’une pandémie due à un agent pathogène contagieux menace de larges fractions de la population.

Précision: cette analyse concerne des sociétés démocratiques, les régimes autoritaires s’embarrassant généralement assez peu de la dimension éthique des mesures qu’ils décident de prendre –comme en témoigne depuis peu l’exemple de la Chine confrontée au nouveau coronavirus.

En vingt-et-une pages, l’avis de 2009 résume parfaitement les éléments du sujet et les dilemmes auxquels sont confronté·es aujourd’hui les responsables de l’exécutif.

Le virus aviaire A (H5N1) touchait alors de nombreux pays d’Asie et laissait très sérieusement redouter la survenue d’une pandémie grippale chez l’être humain – au point d’inquiéter le secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) et la Délégation interministérielle à la lutte contre la grippe aviaire (DILGA).

D’emblée, quelques questions parurent essentielles aux yeux du Comité.

À commencer par celle de savoir s’il faut subordonner les libertés individuelles à d’autres valeurs «plus ajustées à l’efficacité de la stratégie de lutte contre ce fléau sanitaire».

Ou encore: jusqu’où une limitation aux allées et venues des personnes peut-elle être imposée?

Ces questions ne furent pas posées, du moins sous cette forme, lors des trois périodes pandémiques grippales du XXe siècle (en 1918, en 1957 et en 1968).

Elles émergent aujourd’hui et conduisent, comme le fait le CCNE, à évoquer, dans un État de droit, la formule de Montesquieu dans L’Esprit des lois: «Il y a des cas où il faut mettre, pour un moment, un voile sur la liberté, comme l’on cache les statues des dieux.»

En pratique, deux situations peuvent justifier une mise entre parenthèses de l’application du droit législatif:

  • l’état de siège et l’état d’urgence
  • les «circonstances exceptionnelles».

«La théorie des circonstances exceptionnelles […] repose sur la constatation que, parfois, du fait des circonstances, l’Administration est dans l’impossibilité d’agir conformément aux principes ordinaires de la légalité. Dès lors, pour assurer les besoins de la défense nationale, du rétablissement de l’ordre, et de la continuité des services publics essentiels à la vie nationale ou locale, l’autorité publique peut prendre, à titre provisoire, les mesures imposées par les circonstances, sans respecter ni les procédures habituelles, ni la législation en vigueur

Protéger prioritairement certaines catégories de personnes

Aux yeux des sages du CCNE, il ne fait aucun doute que dans le cas d’une pandémie grave et intervenant brutalement, le gouvernement pourrait prendre, soit sur le fondement d’un décret proclamant l’état d’urgence, soit sur la base de la théorie des circonstances exceptionnelles, des mesures telles que la réquisition ou le confinement de certaines catégories de citoyen·nes, ou des restrictions à la circulation.

D’ailleurs, tout est en place dans le code de la santé publique.

Comme on l’observe en France depuis plusieurs semaines, un plan de prévention et de lutte envisage des mesures destinées à limiter les déplacements, les rassemblements de personnes ou le fonctionnement de la vie scolaire, culturelle ou économique afin de prévenir la contagion.

Le CCNE ne cache pas ici une forme d’embarras.

Il est «bien conscient que ces restrictions aux libertés fondamentales pourraient s’avérer nécessaires».

Mais dans le même temps, «il attire l’attention sur le danger qu’il y aurait à les étendre au-delà de ce qui est nécessaire à la lutte contre la pandémie».

Il s’inquiète aussi «d’une conception maximaliste du principe de précaution», ou des tentations «d’affichage démagogique».

Il rappelle, enfin, «que tous les droits et libertés qui n’auront pas été spécifiquement écartés devront continuer à être appliqués». Le code de la santé publique dispose d’ailleurs «que l’état d’urgence sanitaire ne dispense pas du respect de la vie privée des personnes et de la confidentialité des informations relatives à leur santé».

Le CCNE rappelait aussi qu’une pandémie peut susciter des réactions de stigmatisation qu’il faut anticiper. On le voit aujourd’hui avec le nouveau coronavirus qui a émergé en Chine.

«Éviter de telles réactions doit être l’un des objectifs de la communication des pouvoirs publics, écrivaient les auteurs et autrices de l’avis en 2009. Pour empêcher qu’une peur collective, alors inévitable mais compréhensible, ne dégénère en phénomènes de panique irrépressible, les grands médias doivent prendre toute la mesure de leur potentiel d’influence sur les comportements individuels et collectifs. Le poids considérable de leur implication dans l’amplification des réactions émotionnelles collectives, et des effets corrélatifs de stigmatisation qui peuvent en résulter, devraient d’ores et déjà inciter à engager un travail de concertation aboutissant à la mise en place d’un comité de réflexion dédié au rôle des médias, en termes d’anticipation et de responsabilité, en cas de pandémie

D’autres questions éthiques, d’une autre nature, pourraient aussi rapidement se poser.

À commencer par les limites à la disponibilité de thérapeutiques, comme les médicaments antiviraux (actuellement en cours d’expérimentation) voire, plus tard, de vaccins préventifs.

– Comment trancher lorsque des biens de santé ne peuvent être mis à la disposition de tous et de toutes du fait de leur insuffisance ?

– Comment, et sur quelles bases, établir des priorités, hiérarchiser?

«Chacun devra être convaincu que c’est sans favoritisme mais uniquement dans le souci de limiter l’extension de la pandémie que la puissance publique agit, souligne le CCNE. En vertu du sens égalitaire de la justice, il s’agit en premier lieu de rappeler que le but est de protéger toute la population, quelle que soit la position de ses membres dans l’échelle sociale et son âge

Pour autant, il existera immanquablement des «priorités opposées».

Ainsi, dans la plupart des plans de lutte, les personnes à haut risque de complications et celles dont l’activité est nécessaire à la prise en charge des malades et à la vie du pays pendant la pandémie sont considérées comme devant être prioritairement protégées.

Mais attention, pour le CCNE, «sélectionner les personnes à protéger en priorité en fonction de leur seule valeur “économique” immédiate ou future, c’est-à-dire de leur “utilité” sociale, n’est pas acceptable. La dignité d’une personne n’est pas tributaire de son utilité, qui est du reste une notion extrêmement difficile à cerner, notamment en la circonstance».

Et de souligner, en 2009, que si son taux d’attaque était comparable à celui des trois pandémies du XXe siècle, et en l’absence de toute mesure de lutte, la prochaine pandémie pourrait être responsable, ne serait-ce qu’à l’échelle nationale, «de dizaines de milliers de décès».

Outre les priorités visant l’ensemble de la population, les plans de lutte contre les pandémies prévoient la protection prioritaire des personnes exerçant des activités jugées essentielles au fonctionnement du pays pendant la pandémie.

Les personnels de santé, plus précisément les personnels soignants, seraient naturellement les premiers à être protégés contre une pathologie contagieuse vis-à-vis de laquelle ils sont plus exposés, du fait de leur profession, que celui de l’ensemble de la population. Cette priorité est, pour le CCNE, d’autant plus légitime que le système de santé doit pouvoir faire face à la crise sanitaire et éviter que sa désorganisation soit source de décès ou de complications graves potentiellement évitables.

En dehors du système de santé, les pouvoirs publics ont également le légitime souci du maintien d’activités essentielles au pays (transports, sécurité, production d’énergie, etc.) et certaines personnes travaillant dans ces secteurs d’activité seraient prioritairement protégées.

Chaque personne doit être consciente de ses responsabilités

Au terme de son analyse, le CCNE formulait des recommandations qui, onze ans plus tard, n’ont perdu ni de leur pertinence, ni de leur actualité.

À commencer par le fait que, quelle que soit l’incertitude sur la date de survenue d’une future pandémie grippale (et en raison même de cette incertitude), la population française devrait être mieux informée de la nature et des conséquences possibles d’une infection due à un nouveau virus.

«Un des objectifs essentiels des pouvoirs publics, avec le soutien des grands moyens d’information, doit être de rassurer, préparer et éviter le plus possible les réactions de panique avec leurs corollaires de violences.

Les préoccupations pragmatiques et stratégiques visant à enrayer au plus vite l’extension de la pandémie ne sont pas incompatibles avec les exigences éthiques.

La connaissance par la population des règles éthiques qui devront être appliquées en cas de crise sanitaire pandémique, conditionne, au contraire, l’efficacité de la stratégie de lutte contre la propagation virale

Le plan de lutte français devrait aussi, selon le CCNE, être parfaitement connu, afin que chaque personne, dans son environnement familial et social, puisse être consciente de ses propres responsabilités dans ce plan.

«Pour être efficace, cette communication devrait être faite par différents canaux et sous différentes formes et être répétée au cours du temps, comme les pouvoirs publics ont su le faire pour d’autres questions de santé publique majeures, comme la préconisation de la limitation à la prescription d’antibiotiques», ajoutait ainsi le Comité.

Et de conclure, il y a onze ans, avec des accents que l’on peut aujourd’hui, au vu de la crise hospitalière, qualifier de prophétiques:

«Les difficultés chroniques de certains maillons de notre système de santé (urgences en particulier) imposent une évaluation approfondie, par des études ad hoc, de l’impact d’une pandémie sur le système de soins hospitaliers.»

 

Source: slate.fr

 

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F.Duval-Levesque psychopraticien certifie, psychothérapie,  coach, formateur, addiction, dependance, phobie, dependance, boulimie, depression, cancer, couple

La crise boulimique se déroule le plus souvent en trois étapes :

– la phase annonciatrice associe un sentiment de lassitude et une tentative de résister à la crise. Cela se traduit par une forte angoisse. Un besoin irrésistible d’absorber des aliments apparaît, appelé la compulsion (craving),

– l’accès boulimique survient brusquement. Le plus souvent, il est dissimulé à l’entourage. L’absorption d’aliments riches en calories est courte. Elle est associée à une sensation de plaisir, sans sensation de faim,

– la phase finale s’accompagne de remords, d’une culpabilité et de honte, avec le développement d’un malaise ressenti sur le plan corporel : une fatigue, des douleurs abdominales, des nausées.

Puis les purges : vomissements, sport excessif, laxatifs, jeûne, régime. La restriction alimentaire entraîne des crises de boulimie qui entraînent une honte qui entraîne des restrictions pour compenser.

Les troubles alimentaires ne sont que la partie visible d’un iceberg…

Voilà : le cercle vicieux se met en place pour des années.

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Psychiquement, une jeune fille/femme boulimique paraît bien équilibrée, bien dans sa peau. Vous peut-être ?

  • En réalité, elle joue un rôle et derrière cette apparence, elle est très peu sûre d’elle. Elle n’aime pas son corps, son aspect. Elle ressent une peur terrible de ne pas être aimée et agit en conséquence. Essayant de se faire apprécier, de plaire, au détriment de ses propres aspirations.
  • On pourrait dire qu’elle ne sait pas qui elle est. Cette personne vit sous le regard des autres et n’arrive pas à se construire par rapport à elle-même, étant constamment dans un jugement très défavorable, qu’elle porte sur elle-même (ou qu’elle imagine de la part de son entourage).
  • Elle a peur de se montrer telle qu’elle est. Imaginant que personne ne serait capable de l’apprécier comme elle est.
  • Elle cherche donc à maîtriser sa vie en contrôlant son poids qui devient une véritable obsession.

Et les troubles alimentaires ne sont que la partie visible d’un iceberg.

La restriction entraîne des crises de boulimie qui entraînent une honte qui entraîne des restrictions pour compenser.

Voilà : le cercle vicieux se met en place pour des années.

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