Qu’est-ce que la société va-t-elle apporter à la psychiatrie dans le « monde d’après » ?

Ces Assises s’inscrivent dans la continuité d’une action publique en faveur de la santé mentale des Français, à l’image de la mise en place d’un forfait psy de dix séances remboursées pour les enfants.

Une grande consultation nationale a été lancée lundi 10 mai sur le site du ministère de la Santé et se clôturera le 31 mai ; une partie est adressée au grand public et une autre aux professionnels de santé. Près de 5 000 personnes, dont 3 000 professionnels de santé ont déjà répondu.

L’objectif est de leur demander quelles sont leurs attentes sur la santé mentale, les populations où il y a le plus de besoins et pour lesquelles il faudrait améliorer la prise en charge, celles sur lesquelles axer la prévention, l’attractivité de leur métier, ou encore l’impact de la crise sanitaire. Début juin, une restitution de la grande consultation sera analysée en amont des Assises, qui seront un temps fort, mais pas l’aboutissement de la réflexion sur la santé mentale des Français.

Un moment d’expression et d’échange, n’est-ce-pas ?

Neufs thématiques ont été ciblées comme prioritaires :

  • la santé mentale des enfants et des jeunes en premier lieu
  • puis la prévention et la détection des souffrances psychiques
  • la prévention et la prise en charge du suicide, notamment chez les personnes âgées
  • la santé mentale et les maladies somatiques
  • les nouvelles souffrances et nouvelles maladies
  • la psychiatrie et la psychologie face à la crise sanitaire et économique
  • la recherche en psychiatrie et en santé mentale
  • la santé mentale des personnes âgées et des populations spécifiques (handicap, ASE, précarité…)
  • et enfin les addictions.

Le programme des Assises n’est pas encore connu, mais elles se dérouleront autour de deux journées de tables rondes. L’objectif principal est de donner la parole aux usagers et professionnels de santé et à de grands témoins. Une contribution écrite pourrait en émerger. Enfin, des mesures devraient être prises à court terme pour améliorer le quotidien des usagers et à long terme pour des problématiques plus structurelles.

Parmi le comité d’orientation se trouvent le Dr Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie et d’addictologie à l’Hôpital Bichat et président de la commission nationale de psychiatrie, Claude Finkelstein, Fédération Nationale des Patients en Psychiatrie (FNAPSY) mais également des généralistes – particulièrement confrontés aux troubles psychiatriques de leurs patients et dont les consultations liées à la santé mentale augmentent.

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Une étude publiée vendredi par l’association Unafam dénonce l’isolement des familles qui ont des proches victimes de troubles psychiques.

L’association Unafam réunit 12.000 familles de malades psychiatriques.

Pour la première fois, elle publie une étude sur leur perception du système de prise en charge français.

Et le résultat n’est pas glorieux.

Délais de prise en charge trop longs, faible éventail de solutions proposées, manque de formation du personnel médical, d’informations etc. Les griefs remontés par les familles sont nombreux.

Des familles encore trop isolées. L’étude a porté sur 2.800 familles s’occupant de patients victimes de pathologies psychiques sévères, comme la schizophrénie ou les troubles bipolaires.

Premier constat : seul un tiers des familles a connaissance des instances de défense des intérêts des patients (la Commission départementale des usagers ou la Commission départementales des soins psychiatrique par exemple). Or, dans 75% des familles, l’accompagnement quotidien des malades est effectué par les proches, et pas par une structure médicale. Et dans 30% des cas, les proches cohabitent même avec le malade. Preuve qu’elles se sentent souvent bien seules, 19% des familles se disent « inquiètes » pour l’avenir de leur proche malade et pour leur propre vie, et 16% d’autres se disent « impuissantes ».

En cause notamment : des hôpitaux psychiatriques débordés, notamment parce qu’ils accueillent un grand nombre de malades aux troubles jugés moins « sévères » (la dépression par exemple). L’Unafam réclame le développement de l’habitat partagé, des logements en ville qui accueilleraient des malades et dans lesquels se mettrait en place un accompagnement médical, et social. « C’est un problème invraisemblable, un réel scandale », abonde Jean-Charles Pascal, président d’honneur de la Société de l’information psychiatrique, contacté par Europe 1. « En France, nous ne disposons pas assez de structures. Dans les Hauts-de-Seine, par exemple, département qui dispose du PIB du Luxembourg, je connais des gens qui vont se faire suivre en Belgique », déplore ce professionnel.

Des délais de prise en charge trop longs. L’enquête révèle aussi que le délai de prise en charge des malades est largement perçu comme « trop long », par 61% des familles. Entre les premiers signes de la maladie et la prise en charge médicale, s’écoule un délai supérieur à un an pour 57% des familles, et supérieur à cinq ans pour un cinquième d’entre-elles. Et pour cause : la plupart des malades (73%) attendent d’être hospitalisés avant d’être pris en charge. L’Unafam souligne notamment le manque de disponibilité (ou de formation) des psychiatres ou des médecins généralistes, qui sont à l’origine d’une prise en charge dans seulement 9 et 3% des cas.

« Les délais d’attente en psychiatrie sont encore très longs, malgré le fait que nous soyons le pays qui dispose le plus de professionnels en Europe », confirme Jean-Charles Pascal. « Les psychiatres sont très mal répartis sur le territoire. En outre, il y a un problème à plusieurs niveaux. Le généraliste, par exemple, n’a quasiment aucune heure de formation en psychiatrie, alors que cela va peut-être représenter 1/6e de sa patientèle », poursuit Jean-Charles Pascal.

Une fois la prise en charge actée, l’Unafam regrette encore que « le suivi s’arrête trop souvent aux médicaments », c’est-à-dire dans 50% des cas. Mais pour Jean-Charles Pascal, sur ce point, « les familles ne se rendent pas toujours compte ». « Nous parlons-là de problèmes psychiatriques très lourds. Le médicament est nécessaire dans neuf cas sur dix. Et je n’ai jamais vu de traitement exclusif aux médicaments. En France, la dimension psychothérapique est très importante », assure le professionnel.

Autre grief remonté par les familles : le jour de la première hospitalisation, seuls 21% des proches rencontrent un service social, alors que celui-ci apporte des « solutions concrètes » pour 61% des familles qui en ont rencontré un. 31% des familles déplorent, également, l’absence de personnel qualifié (psychiatres, psychologues) dans les centres hospitaliers non spécialisés. « On pourrait ajouter la mauvaise réponse aux situations d’urgence. Souvent, lorsque les familles appellent, le Samu ne veut pas se déplacer, les pompiers ne le font que pour des troubles somatiques. Parfois, c’est la police qui intervient… La psychiatrie dispose de très très peu d’unités d’interventions », regrette, enfin, Jean-Charles Pascal.

Des mesures prévues en 2017. « On est arrivé à la fin de quelque chose, il y a un encroûtement de la psychiatrie qui n’a pas saisi des moments où elle aurait dû évoluer […] Petit à petit, le secteur n’a plus fait de visite à domicile ou de prévention », dénonce vendredi dans Le Monde Claude Finkelstein, ancienne présidente de la Fnapsy, une association d’usagers, qui regrette également l’absence d’un service d’écoute 24/24 et les horaires limités (13h-20h) d’ouverture des centres médico-psychologiques.

En réaction aux critiques récurrentes du système psychiatrique français, le gouvernement lancera en janvier prochain un comité de pilotage chargé de la question. La loi Santé prévoit aussi de nouvelles instances de coordination des acteurs sociaux et médicaux, baptisées « communautés psychiatriques de territoire » ou encore « conseils locaux de santé mentale ». De nouvelles propositions sur le parcours de soin sont, enfin, attendues au premier trimestre 2017.

Sources: europe1.fr/sante, lemonde.fr

« Plus de stress et moins de temps » : le blues des élèves infirmiers.

Pas encore « en responsabilité », les élèves infirmiers n’en sont pas moins confrontés aux réalités et difficultés de leur futur métier.

Eux aussi se sont mobilisés lors de la grève nationale du 14 septembre, qui dénonçait, dans la foulée d’une série de suicides, la dégradation des conditions de travail.

Ici, des étudiants d’un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) posaient, brassard noir au bras, derrière un panneau « nos souffrances valent plus que leur silence ». Là-bas, certains séchaient les cours pour participer à une minute de silence à la mémoire des cinq « collègues » disparus depuis le mois de juin. Et des centaines d’autres ont publié sur leur mur Facebook des vidéos ou témoignages de soignants racontant leur quotidien…

Quand lemonde.fr lance, peu après cette mobilisation, un appel à témoignages sur le quotidien des élèves infirmiers (ils sont 90 000 en France), à l’école et sur le terrain, c’est l’inquiétude et les conditions de travail dégradées qui s’imposent dans les dizaines de réponses reçues.

La question du temps est omniprésente dans les témoignages reçus.

Ce temps qui manque, parfois, souvent, aux professionnels que les élèves-infirmiers ont croisés lors des 2 100 heures de stages que prévoit leur formation.

Au point d’avoir « peur de l’avenir » commente Pauline, 27 ans, qui sera diplômée dans quelques mois. « En stage, j’ai vu des personnels épuisés [qui] n’ont plus le temps de “prendre le temps” avec les patients, enchaînant les soins, les papiers, les préparations aux examens, etc. » décrit-elle. « Les infirmières ont toujours plus de stress et toujours moins de temps pour la relation au patient, complète Elisabeth, 27 ans, alors du temps pour former une nouvelle, vous plaisantez ? » « Le temps est le cauchemar de l’infirmier en 2016 », résume Nicolas, 29 ans, plus que jamais motivé pour faire ce « si beau métier, mais si difficile » selon lui.

La coordination nationale infirmière (CNI), à l’origine de la récente mobilisation, dénonce depuis de longs mois les cadences effrénées, sur fond d’austérité budgétaire. Et selon sa présidente, Nathalie Depoire, le manque de temps se transforme aussi parfois en « manque d’encadrement ». « La réforme des études en soins infirmiers de 2009 [qui favorise l’approche par compétences plutôt que par soins spécifiques] renforce le rôle des services de soin dans l’encadrement des stagiaires et leur apprentissage des pratiques », explique-t-elle. Une bonne nouvelle, sauf que « dans le cadre de la tarification à l’acte [qui affecte des ressources aux hôpitaux selon leur volume d’activité], le temps consacré au tutorat n’est pas coté. Il n’est donc pas toujours une priorité dans les hôpitaux où l’on favorise de plus en plus ce qui rapporte ».

« On est là pour apprendre, on est donc toujours secondés », tempère Lisa Cann, la présidente de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi). Tout en dénonçant : « il y a des services dans lesquels les étudiants sont utilisés pour remplir le travail des aides-soignantes ou des infirmières lorsqu’ils sont en 3ème année ».

Si elle évoque « de multiples services où les conditions d’apprentissage sont favorables », elle pointe aussi un nombre de patients « assez énorme » par infirmier, des tâches administratives à répétition, les soins et responsabilités « qui relèvent normalement plus du rôle du médecin », les « équipes qui souffrent », etc.

Les conditions de travail, « les étudiants en parlent aussi beaucoup entre eux », explique l’élue étudiante. Y sont-ils bien préparés durant leur cursus ? Oui, répond-elle sans hésiter, décrivant par le menu l’alternance entre les cours théoriques, les mises en situation de soin, et les stages, moins nombreux que par le passé, mais plus longs. Elle concède toutefois « une ambivalence entre ce qu’on apprend des soins, la qualité qu’on voudrait y mettre, et la réalité, ceux qu’on peut vraiment prodiguer ».

Le grand écart entre théorie et pratique revient également dans les témoignages.

psychotherapie-addiction-sexuelle-dependance-boulimie-f-duval-levesque-psychopraticien-hypnotherapeute-coach-tcc-hypnose-burn-out-infirmiereDifférence « dangereuse » pour certains, « indispensable » pour d’autres, dans la mesure où elle « tire vers le haut, oblige à s’adapter ». On y décortique cette formation théorique renforcée depuis 2009, forte elle aussi de 2 100 heures sur trois ans, qui « développe le sens critique et permet d’acquérir de l’autonomie ». Reste à pouvoir la mettre en œuvre dans les services où on passe. « J’ai eu la chance d’avoir des stages formateurs qui m’ont permis de mettre en lien mes connaissances avec la pratique, commente ainsi Léo, infirmier diplômé depuis juillet 2016. Ce n’est pas le cas de tout le monde… »

Quand l’expérience du terrain entre en collision avec un idéal, et confronte à la maladie, à la souffrance et à la mort, prendre ses distances s’impose parfois aux étudiants infirmiers. « Le rythme de la formation a eu raison de certains rapidement », commente Etienne, 22 ans, qui a choisi de faire une pause et de se mettre « en report » dès la fin de la première année. « J’ai tenu huit mois avant de craquer, explique de son côté Andréa, 20 ans. Mon deuxième stage m’a fait comprendre qu’en l’état, je ne pouvais pas devenir infirmier du fait des conditions de travail. »

Qu’en est-il de la réalité des abandons ?

Dans son « Portrait des professionnels de santé » de 2016, le ministère des affaires sociales et de la santé note que « l’abandon en cours d’études semble relativement important pour cette formation », bien qu’il tende à se réduire dans les dernières années : de l’ordre de « 16 % entre 2012 et 2014, contre 26 % en moyenne entre 2005 et 2011 ».

A la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers, on accompagne 70 élèves infirmiers en difficultés par mois. « Ce n’est pas rien ! » commente Lisa Cann, sa présidente, tout en expliquant que « la proportion de personnes en grande souffrance n’est pas si énorme que cela ».

Selon elle, en plus des conditions de travail et d’encadrement, et des cas où « l’étudiant se rend compte que ce n’est pas ce qu’il souhaite faire », la « possibilité d’obtenir à la fin de la première année, par équivalence, le diplôme d’aide-soignante », expliquerait aussi les abandons précoces.

Au-delà du quotidien de leur formation, les étudiants infirmiers s’inquiètent d’une entrée dans la profession moins rapide que par le passé.

Nombre de diplômés évoquent l’enchaînement de « petits » contrats en début de carrière.

« Aujourd’hui, je suis enfin en CDI après presque deux ans de CDD où j’ai servi de bouche-trou dans différents services, à enchaîner une nuit par-ci, un jour par-là », commente ainsi Amandine, diplômée en 2013. Le dernier « Portrait des professionnels de santé » fait d’ailleurs état d’une « augmentation des contrats à durée déterminée (CDD) et des délais d’attente pour titularisation, dus notamment aux contraintes de retour à l’équilibre des établissements de santé ».

« Au CHU de Poitiers, on est rendu à vingt-deux ou vingt-huit mois de CDD avant d’avoir le statut de fonctionnaire stagiaire, là où il fallait auparavant seulement six mois ou un an », dénonce auprès du Monde Christian Trianneau, cadre infirmier formateur à l’IFSI de Poitiers et président de la coordination nationale infirmière (CHU) de la Vienne. « Dans ces cas-là malheureusement, si on veut rester, il ne faut pas se faire remarquer, et taire ses soucis. »

Mais pas de quoi s’inquiéter des perspectives de recrutement, selon Christian Trianneau.

Le chômage, s’il a fait son apparition récemment chez les infirmiers, ne dure en général que quelques mois. En cancérologie, en gériatrie, en réadaptation, en cardiologie ou encore en psychiatrie, « les possibilités d’exercer sont toujours extrêmement diversifiées ».

Un récent rapport sur « Les métiers en 2022 » tablait sur 92 000 créations nettes d’emplois d’infirmiers en sept ans…

 

Source: lemonde.fr

 

 Qui a peur de la maladie mentale

Lisez ce plaidoyer qui rappelle que l’humain ne peut être réduit à une clinique du mesurable et du rationnel !

Les simplifications et les limitations qu’a introduit le DSM-5, d’abord aux Etats-Unis, puis en Europe, sont majeures et contraignantes.

A partir des années 80/90, ce manuel est devenu la bible des cliniciens et des enseignants de psychiatrie, des laboratoires pharmaceutiques et des assurances.

L’auteur, Maurice Corcos, développe dix bonnes raisons qui expliquent pourquoi il convient de se méfier de ce manuel américain qui réduit la vie psychique d’un sujet à quelques formules et codes pour donner l’illusion de la scientificité.

C’est un antidote indispensable à un « prêt à penser » psy qui remplace la réflexion et le travail psychique par la classification, la personne par la pathologie et le sujet par la nomenclature.

Un plaidoyer qui rappelle que l’humain ne peut être réduit à une clinique du mesurable et du rationnel.

Refuser de raisonner par catégories quand il s’agit de l’homme, est-ce céder à des idéaux humanistes ?

Qui est Maurice Corcos ?

Chef de service du département de psychiatrie de l’adolescent et de l’adulte jeune à l’Institut mutualiste Montsouris (Paris) et professeur de psychiatrie infanto-juvénile, université Paris-Descartes

 

Source: « Qui a peur de la maladie mentale ?« , de Maurice Corcos, éditions Dunod

Les introvertis l’ont échappé belle.

Moins une, et ils devenaient fous, collectivement, en 1978, quand les psychiatres américains chargés de réformer le DSM, le «Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux», ont pensé que l’introversion avait sa place parmi les troubles de la personnalité.

La commission est alors présidée par Robert Spitzer, psychiatre parmi les plus influents du XXe siècle.

Entouré de quinze praticiens dévoués, il est chargé de réformer le DSM-II paru en 1968, qui lui-même a succédé au DSM-I de 1952.

Cet aréopage va entrer dans l’histoire de la psychiatrie pour avoir privilégié une approche biochimique de la maladie mentale et favorisé l’avènement de la neuropsychiatrie et du psychotrope pour tous.

Autisme: un documentaire dénonce les errements de la psychanalyse

L’association Autistes sans frontières et Océan Invisible Production présente un documentaire, « Le mur : La psychanalyse à l’épreuve de l’autisme », qui est une « véritable démonstration par l’absurde de l’inefficacité de l’approche psychanalytique de l’autisme ».

Le documentaire présente aussi les dernières avancées scientifiques dans le domaine de l’autisme.

Depuis plus de trente ans, indique Autisme sans frontières, la communauté scientifique internationale reconnaît l’autisme comme un trouble neurologique entraînant notamment un handicap dans l’interaction sociale.

Mais en France la psychiatrie, qui reste très largement dominée par la psychanalyse, ignore ces découvertes. Pour les psychanalystes, l’autisme est une psychose, un trouble psychique résultant d’une mauvaise relation maternelle.

La réalisatrice Sophie Robert a rencontré une trentaine de pédopsychiatres et psychanalystes français, pour qui « il y a beaucoup à voir entre autisme et psychose ».

Pour les psychanalystes interrogés, l’autisme pourrait être la conséquence d’une dépression maternelle, d’une mauvaise relation avec l’enfant, voire d’un refus de l’apport masculin pour la conception. Certains parlent de mère « psychogène », de « stade de folie transitoire » de la mère, voire de « désir incestueux »… !

Que font les psychanalystes devant un enfant autiste ? « J’en fais très peu, j’attends qu’il se passe quelque chose », dit l’un. « J’essaie d’apprivoiser l’enfant, je me tiens en retrait », dit un autre.

En contrepoint, des familles avec enfants autistes montrent les progrès réalisés en utilisant des méthodes éducatives et comportementales.

  • Après sa projection publique mercredi soir à Paris, le film sera disponible à partir du 8 septembre sur le site internet de l’association Autistes Sans Frontières.

Autistes Sans Frontières est une coordination nationale d’associations de parents d’enfants autistes créée en 2004.

Voyez également:

Sources : psychomedia.qc.ca, Autisme sans frontière, France24

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Pour certaines personnes, le sexe constitue une manière de soulager leur angoisse et de faire face au stress. Ces «accros» ou «drogués» du sexe peuvent avoir 21 rapports sexuels par semaine. Qu’entendons-nous par dépendance sexuelle ? Quels sont les signes cliniques ?

Comment peut-on traiter l’obsession sexuelle ?

Si certaines personnes sont addicts à l’alcool, la drogue ou à d’autre paradis artificiel, d’autres le sont au sexe.Comportements sexuels compulsifs, idées obsédantes, masturbation excessive tels sont les caractéristiques des dépendants sexuels.Pour ces personnes, le sexe constitue une manière de soulager leur angoisse et de faire face aux tensions. Autrement dit, le comportement sexuel devient le principal mécanisme de défense face au stress. «Un dépendant sexuel est une personne qui est en quête permanente de plaisir sexuel», explique le sexologue Mustapha Rassi.
En psychiatrie clinique, on parle de dépendance lorsqu’une personne aliène sa liberté et organise son existence autour d’un produit ou d’un comportement. Cela peut être le sexe, mais aussi la nourriture, le jeux etc…

Selon le Dr Rassi, plusieurs signes cliniques doivent être présents pour pouvoir parler de dépendance sexuelle. «Il faut tout d’abord qu’il y ait un besoin pathologique de passer à l’acte. Le dépendant sexuel est une personne qui a besoin de contrôler le partenaire. Dans son comportement, on relève une répétition boulimique c’est-à-dire qu’après un rapport sexuel, il éprouve à nouveau le besoin d’avoir un autre rapport. C’est une personne qui ne peut pas se retenir», souligne-t-il.

Et d’ajouter : «le dépendant sexuel n’a pas d’affection envers son partenaire qui est considéré comme un simple objet sexuel. Ce qui compte pour lui c’est de l’utiliser pour soulager une souffrance, une anxiété ou une situation de stress. Ce sont des personnes qui sont constamment à la recherche de sécurité, ils ont besoin de se sentir protégées».

Selon le Dr Rassi, la dépendance sexuelle concerne davantage les hommes que la gent féminine. «Chez les femmes, l’addiction affective ou la drague compulsive est beaucoup plus fréquente que l’addiction sexuelle».

Une personne dépendante sexuelle passe la majorité de son temps à la recherche de l’assouvissement de ses fantasmes ou de ses comportements sexuels.

«Certains ont besoin de faire l’amour 3 fois par jour. Un addict sexuel peut avoir jusqu’à 21 rapports par semaine», précise Dr Rassi.

Contrairement aux hommes et aux femmes qui trouvent dans leurs rapports sexuels un certain épanouissement, les victimes de dépendance sexuelle ont un rapport douloureux avec leur sexualité et ne sont jamais satisfaits.

«Le passage à l’acte sexuel constitue normalement un moment agréable, de bien être, qui apporte une certaine assurance. Ce qui est loin d’être le cas pour les personnes accro au sexe. La durée de satisfaction est très courte chez ces personnes», affirme Dr Rassi.

Comme dans la plupart des dépendances, l’appétit sexuel est progressif. Les dépendants sexuels ont besoin de plus de sexe, «de meilleur sexe», ou même de sexe plus varié. Ils sont engagés dans un engrenage dont ils ne peuvent plus sortir.

Et leurs comportements ne sont pas sans conséquences: négligence du partenaire, divorce, perte d’emploi, dépression, voire même suicide.

Quant au traitement, celui-ci repose sur la prise d’antidépresseurs et la thérapie comportementale.

Celle-ci permet de lutter contre l’angoisse associée à l’addiction. La psychothérapie demeure un atout essentiel puisqu’elle permet non seulement à long terme, de mettre fin au comportement addictif, mais de mieux comprendre l’origine de cette souffrance. Comme pour toute addiction, le traitement doit passer par une acceptation du problème par le patient. « La guérison demande du temps et un effort important de la part du patient. Le patient doit accepter son trouble. Le thérapeute doit le mettre en confiance et l’aider à se déculpabiliser», conclut-il.

Comment reconnaître et combattre votre dépendance au sexe• Une personne dépendante au sexe va en permanence parler de ses exploits• Cette personne ne changera jamais sa routine même si elle change de partenaire• La dépendance au sexe peut être accompagnée d’une dépendance à la drogue ou à l’alcool

• Évaluez le nombre de partenaires sexuels, s’il est supérieur à 1 ou 2 par mois, il y a probablement une dépendance au sexe

• Comme toute dépendance, la dépendance au sexe est destructive. Il est nécessaire d’en parler sans avoir honte. Le mieux est de s’adresser à un proche qui ne portera aucun jugement

• Si cette dépendance a des conséquences importantes sur la vie quotidienne et le rapport aux proches, alors un psychopraticien certifié est nécessaire

• Les rapports sexuels doivent être protégés

• Il faut être à l’écoute de la personne dépendante pour comprendre ses mécanismes et lui permettre de les éviter

Sources: aujourdhui.ma, Laila Zerrour, mon expérience de psychopraticien

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La mort d’un enfant entraîne un état de sidération indescriptible et des bouleversements importants pour tous les membres d’une famille.

Cette perte revêt un caractère traumatique dans son injustice et son illogisme générationnel.

Le deuil d’un frère ou d’une sœur, lorsqu’on est soi-même encore un enfant, présentera des particularités créées par la complexité des liens fraternels.

Les enfants et adolescents qui restent doivent faire face à la transformation de leurs parents. Ils se sentent investis d’une fonction particulière, notamment celle d’être porteurs de la souffrance parentale et familiale.

Ils se mettent souvent en situation d’aide.

Alors que les sentiments de culpabilité sont partagés, les fratries endeuillées peuvent s’enfermer dans le mutisme et des émotions non exprimées par crainte d’augmenter le chagrin des parents.

Le réseau Enfant-Do (douleur et soins palliatifs pédiatriques de Midi-Pyrénées) et le service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de Toulouse se sont associés pour mettre en place un dispositif d’accompagnement sous forme de groupes de paroles : les « Ateliers Histoire d’en Parler ».

Cette année seront organisée deux séries d’ateliers : la première destinée aux enfants ayant perdu un frère ou une sœur, la seconde pour des enfants ayant perdu l’un ou l’autre de ses parents.

Comment : ces ateliers ont lieu le mardi soir, de 18 à 19h30, dans les locaux du SUPEA (Service Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent)

Contact/informations : Dr Agnès Suc, Réseau Enfant-Do, au 05 3455 8661. Mail : suc.a@chu-toulouse.fr

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La douleur doit être soignée.

Toutes les douleurs. Or, si les médecins soignent la douleur physique, ils sont démunis face à la douleur morale d’un trouble psychiatrique.

Cette douleur-là peut aussi être atroce, prolongée et insupportable. Dans le domaine somatique, le traitement étiologique d’une maladie soulage souvent la douleur. Mais il existe conjointement, pour quand c’est nécessaire, le traitement symptomatique de la douleur.

Et en psychiatrie ? Le traitement étiologique apporte aussi un soulagement : l’antidépresseur, l’anxiolytique, etc. Mais ce traitement peut être insuffisant ou inefficace. Que faire alors ? Eh bien rien car, hélas, en psychiatrie, le traitement symptomatique de la douleur n’existe pas. Il y aurait pourtant la thérapie cognitivo-comportementale, très importante, qui a fait ses preuves, et sûrement d’autres pistes. Elles doivent être explorées en 2010.

Source : legeneraliste.fr

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Ce qui démontre la santé d’une discipline c’est sa capacité de se remettre en question.

Nous ne pouvons que saluer le Professeur Edward Shoter et au travers de lui la discipline de la psychiatrie au Canada et aux Etats-Unis.

A feuilleter le dernier brouillon de l’“American Psychiatric Association’s Diagnostic and Statistical Manual”, manuel de Diagnostic et Statistique de l’Association de Psychiatrie Américaine, en chantier depuis maintenant sept ans, l’on se rend compte que la discipline part dans toutes les directions. La psychiatrie semble avoir perdu son chemin dans une forêt de diagnostics pauvrement vérifiés et de médication inefficace. Les patients qui de nos jours recherchent de l’aide psychiatrique ont toutes les chances d’être diagnostiqués d’une maladie qui n’existe pas et traités avec des médicaments dont l’efficacité ne serait pas plus grande que celle d’un placebo.

La psychopharmacologie, c.à.d. le traitement de l’esprit et du cerveau par les drogues, en est arrivée à dominer le champ. L’aspect positif en est que beaucoup de maladies répondent favorablement au traitement médical. L’aspect négatif en est que l’industrie pharmaceutique recherche un marché le plus large possible pour une drogue déterminée et fait la publicité de maladies importantes, telles que les dépressions majeures et la schizophrénie, le statut scientifique de celles-ci rendant l’initié mal à l’aise.

Dans les années ‘50 et ’60, quand la psychiatrie était toujours sous l’influence de la tradition scientifique européenne, les diagnostics raisonnablement fidèles étaient toujours au centre des pratiques courantes. Si vous aviez le blues, si vous vous sentiez mal à l’aise et agité, le diagnostic courant était « les nerfs ». Pour le psychiatre orienté psychothérapie, la “psychonévrose” était l’équivalent des “nerfs”. Il n’y avait pas de raison de disséquer ces termes, cliniciens et patients s’entendaient pour comprendre le fait “d’avoir les nerfs” ou bien de faire une “dépression nerveuse”.

Notre langage actuel en psychopathologie offre peu d’amélioration à cette terminologie vigoureuse. Un patient ayant les mêmes symptômes de nos jours se verrait qualifié d’une affection du type “trouble d’anxiété sociale” ou “désordre affectif saisonnier”. L’augmentation de la spécificité est fallacieuse. Il y a peu de risque de mauvais diagnostic, car les nouveaux “désordres” répondent tous à la même drogue, et donc en termes de traitement la différenciation est insensée et bénéficie principalement aux compagnies pharmaceutiques qui produisent les drogues pour ces niches.

Pour les personnes plus sérieusement malades, envisageant l’idée de suicide ou continuellement agités en affirmant “tout est de ma faute, » la mélancolie était le diagnostic de choix. Ce terme existe depuis la nuit des temps.

Tous ces désordres d’humeur sérieux étaient mis techniquement dans un même sac: la maladie maniaco-dépressive, et à nouveau il y avait peu de raisons pour une différenciation, puisque les applicatifs médicaux tels que le lithium, qui fonctionnait pour la phase maniaque, pouvait aussi avoir de l’effet dans la prévention de nouveaux épisodes de dépression sérieuse.

La psychopharmacologie— le traitement des désordres de l’esprit et du cerveau par les drogues—vivait sa première grande poussée et une multitude de nouveaux agents efficaces étaient mis sur le marché. La première drogue à succès en psychiatrie apparaissait en 1955 chez Wallace Lab’s Miltown, un “tranquillisant” du type dicarbamate. Le premier antidépresseur « tricyclique” (en raison de la structure chimique) était lancé aux Etats-Unis en 1959, appelé imipramine en générique et Tofranil de son nom de marque. A ce jour, celui-ci demeure toujours l’antidépresseur le plus efficace dans le traitement intermédiaire de dépression profonde.

Dans les années ‘60 apparaissait une classe totalement différente de drogues, les benzodiazépines, indiqués dans les cas d’anxiété plutôt que dans les cas de dépression. (Nous garderons cependant à l’esprit que ces indications sont plutôt du type commercial que de type scientifique, étant donné que la plupart des dépressions entraînent l’anxiété et vice versa). Dans la classe des benzodiazépines, le Librium était lancé pour le traitement de l’anxiété en 1960, le Valium en 1963. Malgré une réputation non méritée de risques addictifs, les benzos demeurent à ce jour parmi les drogues les plus utiles dans l’histoire de la psychiatrie. Elles sont efficaces à travers toute la série des maladies nerveuses. Dans une des études de la “World Health Organization” au début des années 1990, un échantillonnage de médecins de famille dans le monde entier prescrivait les benzos pour 28% de leurs patients dépressifs, 31% de leurs patients anxieux, les chiffres démontrant une répartition quasi identique. Dans les années 50 et 60, les médecins avaient à leur disposition des drogues qui étaient vraiment efficaces pour des maladies qui existaient réellement.

Et puis les années fastes se terminaient. L’article du psychiatre britannique Malcolm Lader, publié en 1978  sur les benzos et les qualifiant  d’ »opium des masses », semble être un repère. Les brevets expiraient pour les drogues des années 50 et 60, et les diagnostics concrets étaient tous éliminés de la classification en 1980 avec l’apparition de la troisième édition de la série des DSM, intitulée  « DSM-III. » C’était essentiellement la création du psychiatre Robert Spitzer de la Columbia University, un individu énergétique et charismatique ayant suivi l’enseignement de psychométrie. Cependant, son énergie et son charisme ont presque mis la psychiatrie au bord du gouffre.

Mr. Spitzer a été découragé de la psychanalyse et souhaitait mettre au point une nouvelle classification de maladies qui pourrait éliminer tous les vieux concepts freudiens tels que “névrose dépressive” avec leurs implications de « conflits psychiques inconscients. » Mr. Spitzer et compagnie souhaitaient des diagnostics basés sur des symptômes observables, plutôt que basés sur des hypothèses à propos de l’inconscient. Ainsi lui-même et les membres de l’équipe désignée par l’Association Psychiatrique Américaine ont été mis à contribution pour concevoir une nouvelle liste de diagnostics correspondant à des entités de maladies naturelles.

Mr. Spitzer s’est pris de front la politique de cette même Association, toujours fortement influencée par la psychanalyse. Il proposa donc des diagnostics tels que « dépression majeure » et « dysthymie, » diagnostics qui en soi étaient fortement hétérogènes, mettant dans un même sac une quantité de dépressions différentes. Cependant ces termes furent considérés comme politiquement acceptables.

C’est ainsi que pour le DSM-III, il y eut beaucoup de marchandage. Le mouvement à orientation biologie scientifique, les “jeunes Turcs“, se vit flanqué de dépression—dépression majeure—qui fut séparée du charabia psychanalytique. Aussi le nombre d’analystes décroissant et cependant toujours substantiel reçut le diagnostic—dysthymie—qui sonnait un peu comme leur bien-aimée « névrose de dépression » qui avait été le pilier de la pratique psychanalytique. La psychiatrie se retrouva avec deux tout nouveaux diagnostics et des critères tellement larges qu’un nombre très large de personnes pourraient s’en trouver qualifiées.Il y avait un autre arc à la psychanalyse: le DSM-III continuait à séparer ‘dépression’ de ‘anxiété’ (car les analystes estimaient que l’anxiété est le moteur qui fait tourner le tout). Ainsi en hommage à plusieurs figures importantes de la psychiatrie européenne, le DSM-III intégra le « trouble bipolaire », alternance de dépression et de manie, cependant distinct de « dépression majeure. »Un mot d’explication: l’évidence est très solide quant au fait que la dépression de type « dépression majeure » et celle de « trouble bipolaire » sont en fait la même maladie. Des cliniciens d’expérience savent que dans les dépressions chroniques l’on observe des épisodes de manie et d’hypomanie; il n’est pas plausible qu’une telle occurrence changerait complètement le diagnostic de « dépression majeure » vers « trouble bipolaire », vu que ce sont des maladies classifiées comme plutôt différentes.

Ces conséquences plutôt techniques dans la classification de maladies ont provoqué des ramifications énormes dans la vraie vie. Les désordres bipolaires étaient séparés des désordres unipolaires. Aussi l’anxiété— indication d’origine pour les benzos—à été mise en veilleuse car l’on soupçonnait les benzos,  incorrectement, d’être hautement addictifs, et l’anxiété était associée à dépendance.

Les dépressions majeures devenaient le grand diagnostic des années 1980 et suivantes, remplaçant les « névroses de dépression » et la « mélancolie, » même si cela combinait les maladies mélancoliques et non-mélancoliques. Ce serait comme mettre la tuberculose et les oreillons dans le même sac de types de maladies, sous prétexte qu’elles sont toutes les deux des maladies infectieuses. Aussi le  « trouble bipolaire » entama sa marche implacable, supposé être séparé de la simple vieille dépression.

De nouvelles drogues apparaissaient pour coller aux nouvelles maladies. Dans la fin des années 1980, les agents de type Prozac arrivaient sur le marché, les « ISRS’s, » ou Inhibiteurs Sélectifs du Recaptage de la Sérotonine, tels que le Zoloft, Paxil, Celexa et Lexapro. Ils étaient supposés efficaces par l’augmentation de la sérotonine disponible au cerveau.

Les ISRS’s sont efficaces dans certaines indications, comme les troubles obsessionnels-compulsifs ainsi que pour certains patients atteints d’anxiété. Cependant nombreux sont ceux qui pensent qu’elles ne sont pas efficaces pour les dépressions sévères, même si elles cadrent merveilleusement dans le concept hétérogène de « dépression majeure ». Ainsi, la main dans la main, ces antidépresseurs marchent avec la dépression majeure vers l’obscurité. C’étaient les drogues inefficaces pour des maladies qui n’existent pas telles que définies.La dernière mouture du DSM ne règle aucun des problèmes des séries précédentes et en crée même de nouveaux.

Un nouveau problème consiste en l’extension de la « schizophrénie » à une population plus large, avec le  « Syndrome de Risque de Psychose » Même si vous n’êtes pas un psychotique bourgeonnant avec des hallucinations, un comportement excentrique pourrait éveiller le soupçon qu’un jour vous deveniez psychotique. Admettons que vous ayez la “parole désorganisée”. Cela s’applique à environ la moitié de mes étudiants. Versez-y du Seroquel pour le « Syndrome de Risque de Psychose »!

DSM-V accélère la tendance à créer des variantes sur le spectre des comportements quotidiens vers les maladies: changeant la tristesse en dépression, l’appréhension en anxiété, le comportement enfantin en hyperactivité.

S’il y avait des traitements spécifiques pour ces différentes niches, vous pourriez argumenter que cela correspondrait à de bons diagnostics. Mais comme dans d’autres cas d’anxiété-dépression, les ISRS’s sont censé être bons pour tout. Pourtant, pour promouvoir une indication donnée, comme le désordre socio-anxieux, il est nécessaire de dépenser des centaines de millions de dollars en tentatives d’enregistrement pour convaincre la FDA que votre agent fonctionne pour cette maladie dont personne n’avait entendu parler auparavant.  Le DSM-V n’est pas composé que de mauvaises nouvelles. Il change le bric-à-brac de syndromes de désordre développemental des enfants en un seul groupe de « désordres du spectre autistique, » ce qui fait sens, car avant, avec Asperger comme maladie distincte, c’était comme dessiner des lignes dans une bassine remplie d’eau. Cependant, les problèmes de base des séries DSM précédentes demeurent non adressés.

Vers où va la psychiatrie? Ce dont la discipline a terriblement besoin, c’est d’une attention rapprochée aux patients avec leurs symptômes particuliers, afin d’extraire les vraies maladies du bourbier de symptômes que le DSM continue à remodeler sous les différents « désordres. » Cette attention minutieuse à ce dont les patients souffrent réellement est appelée « psychopathologie, » et son absence distingue la psychiatrie américaine de la tradition européenne. Avec le DSM-V, la psychiatrie américaine fonce exactement dans la direction opposée: en définissant des cercles de plus en plus grands de la population comme souffrant de maladie mentale avec des diagnostics vagues et non différentiés et les traitant avec des drogues puissantes.

Le Nouvel Anormal (exemples de nouvelles définitions)

Une sélection de nouvelles affections dans le manuel planifié.

Tésoriser

Défini comme « difficulté persistante à se détacher de ou de s’éloigner d’objets personnels, même de ceux de valeur limitée ou inutiles, dû à des besoins urgents de préserver les objets. »

Mélange Anxieté-Dépression

« Le patient a les symptômes de dépression majeure… accompagnée de détresse d’anxiété. »  La combinaison de dépression et anxiété est reconnue cliniquement depuis des années, ce n’est que maintenant qu’elle apparaît dans le manuel.

Hyperphagie

Définit manger “une quantité de nourriture largement au-delà de la quantité que la plupart des personnes pourraient ingurgiter dans un période de temps et en des circonstances similaires, » avec en plus “une impression de manque de contrôle dans l’acte de manger.  »

Désordre Neurocognitif Mineur

« Evidence d’une décroissance mineure de la cognition par rapport à un niveau précédent de performance, » une occurrence banale pour tous les gens au-delà de 50 ans.

Désordre de Dérégulation de l’Humeur avec Dysphorie

Une nouvelle définition pour tous les enfants affectés par des sautes d’humeur. Cela semble bien être une manière d’éviter d’utiliser le terme « bipolaire ».

Edward Shorter est professeur d’histoire de la médecine et de la psychiatrie à la “Faculty of Medicine of the University of Toronto ».Son dernier livre coécrit avec Max Fink, « Endocrine Psychiatry: Solving the Riddle of Melancholia, » sera publié aux “Oxford University Press ».

Source : http://www.ressources.be

Entre 1980 et 2001 en France, la vente d’antidépresseurs a été multipliée par dix et atteint… plus de cinquante millions de boîtes par an !

Pourtant, la moitié des personnes consommant des antidépresseurs ne présentent pas de trouble psychiatrique avéré…

« Actuellement, le mot dépression, considère Dre Verdoux, est utilisé à tort et à travers. Il existe en France une surprescription d’antidépresseurs pour des personnes qui n’ont pas de pathologie dépressive, au sens médical du terme. Ils ont une plainte de mal-être face à laquelle la réponse médicamenteuse n’est pas forcément adéquate. Chez quelqu’un qui n’en a pas besoin, l’antidépresseur peut favoriser la survenue d’une vulnérabilité et entraîner des complications. Ces personnes ont davantage besoin d’écoute, de psychothérapie, de soutien. Malheureusement, les consultations de psy ne sont pas remboursées. »

Il n’est pas question, « dans un contexte de déficit de la Sécurité sociale », a précisé Mme Roselyne Bachelot, ministre de la santé, de prendre en charge l’accès à un psy.

La France est la championne d’Europe de la consommation d’anxiolytiques et d’antidépresseurs comme elle l’est aussi pour les antibiotiques. « Cela relève, commente Mme Verdoux, d’une culture française en faveur du médicament et d’un système sans contrôle. »

A l’inverse, moins d’une personne sur trois souffrant de dépression bénéficie d’un traitement approprié

« Lorsqu’une personne consulte, il faut que le médecin puisse reconnaître la dépression. Très souvent, le patient évoque des problèmes de fatigue et de sommeil et se retrouve avec une prescription d’hypnotique. Le médecin doit prendre le temps d’explorer tous les symptômes et de recommander un psychothérapeute comportemental et cognitif.« 

L’usage des antidépresseurs est par ailleurs souvent incorrect.

« Il faut bien savoir, rappelle Dre Verdoux, que le délai d’action de ce médicament est au minimum de deux à trois semaines et que cette période peut être particulièrement difficile.

Le traitement doit être poursuivi au minimum pendant six à huit mois après la disparition des symptômes. Lorsqu’une personne a fait plusieurs épisodes dépressifs (au moins trois au cours des cinq dernières années), la question d’un traitement préventif peut se poser. Enfin, l’arrêt d’un traitement doit se faire progressivement. »

Alors que plusieurs patients s’inquiètent des cocktails de médicaments, Dre Verdoux précise, « qu’en début de traitement, il n’est pas aberrant de prendre un hypnotique pour réduire les problèmes de sommeil et un anxiolytique pour lutter contre l’anxiété. Mais, lorsque l’antidépresseur agit, mieux vaut arrêter ces autres médicaments et privilégier la psychothérapie comportementale et cognitive. »

En ce qui concerne les effets secondaires des médicaments, Dre verdoux, mentionne les nausées et vertiges qui se présentent surtout au début du traitement.

« Le problème majeur qui peut être rencontré, dit-elle, est celui de l’inversion de l’humeur. La personne devient par exemple euphorique ou hyper-active. Dans ce cas-là, il faut arrêter rapidement le traitement, car il a dépassé son but. »

Source : PsychoMédia

Pour toute information, précise, concernant une aide ou un soutien psychologique, ou une thérapie pour guérir, cliquez ici. Un entretien d’une demi-heure vous est aussi proposé, gratuit et sans engagement.

L‘association contre l’autisme « Léa pour Samy » mène pendant 15 jours sa première campagne de sensibilisation et d’appel aux dons.

Cette campagne se déroule en marge de la Journée mondiale de l’autisme, qui a eu lieu le 2 avril. L’association dénonce le « retard scientifique et médical » français en matière de prise en charge des enfants autistes.

Alors que l’autisme est reconnu comme une maladie neurologique à travers le monde, elle est trop souvent prise pour une psychose en France, ce qui s’accompagne de traitements inadéquats, en décalage avec les méthodes éducatives et comportementales développées internationalement.

Logo de l'association Léa pour SamyElle dénonce des traitements qui relèvent de la maltraitance physique et psychique, en particulier le « packing » (« barbare et archaïque »), pratique qui consiste à enrouler la personne dans des draps trempés dans l’eau froide. Ce « traitement » est utilisé sur les enfants (et adultes) atteints d’autisme par quelques 300 hôpitaux français et structures médicalisées, « sans protocole, sans évaluation ni résultat », dénonce l’association.

Alors que la plan autiste gouvernemental annoncé en mai dernier vise à favoriser le développement des approches éducatives et à prendre du recul par rapport aux approches de la psychiatrie et de la psychanalyse, les pratiques de prise en charge dans les établissements évoluent très peu.

Depuis des décennies, l’autisme est traité en France par diverses méthodes obscures, scandaleuses et inutiles, dénonce l’association. Elle cite dans son dossier de presse:

    « Le packing : (ou séances d’enveloppements dans des draps froids et humides) est proposé pour le traitement des enfants et adolescents autistes dans les hôpitaux psychiatriques pour enfants (hôpitaux de jour). Le packing a pour but d’aider le patient à retrouver une image corporelle en privilégiant ses vécus sensoriels et émotionnels.La pataugeoire : piscine thérapeutique où l’on observe les enfants et où on les prépare à une psychothérapie, un grand classique dans les hôpitaux de jour.

    Le holding : découle du courant psychanalytique selon lequel les TED sont causés par un déséquilibre émotionnel dominé par l’anxiété, qui résulterait d’un manque de lien entre la mère et l’enfant. La holding thérapie se propose de restaurer ce lien lors de sessions de 45 minutes durant lesquelles les parents sont encouragés à contenir leur enfant en lui exprimant des affects positifs et en le regardant dans les yeux.

    Les animaux (zoothérapies, équithérapies, etc.), les fermes thérapeutiques, la musico-thérapie : ces « thérapies » sont considérées comme un traitement pour soigner une maladie au lieu d’être considérées comme un loisir.

    Les psychotropes et neuroleptiques sont utilisés non pas de manière ponctuelle pour faire face à certains troubles violents, mais comme manière de rendre léthargique, d’assommer les « patients ». »

D’autres méthodes (comme l’oxygénation hyperbare) n’ont pas fait l’objet de validation scientifique, sont pratiquées sur les enfants sans évaluation voire sans suivi médical et coûte une fortune aux familles, met en garde l’association qui réclame que le Ministère de la Santé se prononce sur ces traitements.


Source: http://www.leapoursamy.com

Vous devez le savoir. Plusieurs grands journaux anglophones le disent : il est très difficile d’arrêter les antidépresseurs en raison des symptômes amenés par le sevrage. Même en diminuant petit à petit la dose.

Deux des antidépresseurs qui se vendent le plus, l’Effexor et le Paxil, ont amené tant de plaintes que certains médecins évitent de les prescrire.

Depuis vingt ans qu’existe le Prozac (le premier antidépresseur de la catégorie « inhibiteur de la re-capture de la sérotonine), certains patients ont rapporté des réactions extrêmes à l’arrêt de cette catégorie d’antidépresseurs.

Les gens rapportent une variété de symptômes, apparaissant parfois quelques heures seulement après l’arrêt.

Exemples : nausées, douleurs musculaires, pleurs incontrôlables, étourdissements et diarrhées. Certains dépressifs rapportent des sensations « électriques » au cerveau. Des cas ont été rapportés de patients se présentant aux urgences des hôpitaux, inquiets de ces symptômes inconnus.

ProzacLe phénomène du sevrage des antidépresseurs est peu étudié.

Des recherches ont avancé des taux allant de 17% à 78% pour les marques les plus problématiques.

Les symptômes de sevrage peuvent être reliés au fait, par exemple, que la sérotonine qui est affectée par les antidépresseurs n’agit pas seulement sur l’humeur mais aussi sur le sommeil, l’équilibre, la digestion et d’autres processus physiologiques.

« Généralement, précise Dr. Richard C. Shelton, psychiatre à l’école de médecine de l’Université Vanderbilt, les médicaments qui sont métabolisés le plus rapidement causent les symptômes les plus sévères. L’Effexor, qui est métabolisé en quelques heures, est un des pires à cet égard; tandis que le Prozac, qui a une demie-vie d’environ une semaine, est considéré comme étant le mieux. »

Afin de réduire les symptômes de sevrage de l’Effexor et du Paxil, ces derniers sont parfois graduellement remplacés par le Prozac dont le sevrage se fait ensuite plus facilement.

Les informations fournies aux médecins, par les laboratoires pharmaceutiques, précisent que les patients peuvent parfois présenter des symptômes légers à l’arrêt du médicament. Mais laissent entendre que la cessation graduelle prévient ce problème.

De l’avis de certains psychiatres, il n’est pas difficile d’arrêter les antidépresseurs. « La vaste majorité des gens ne sont pas aussi sensibles » affirme Alan Schatzberg, responsable du département de psychiatrie de l’école de médecine de l’Université Stanford University.

En décembre 2004 pourtant, l’agence de contrôle des médicaments britannique a émis un rapport avertissant que tous les antidépresseurs IRS peuvent être associés à des symptômes de sevrage et notant que l’Effexor et le Paxil semblent associés à une plus grande fréquence de réactions de sevrage.

Et rappelez-vous, Cher Lecteur, que prendre un anti-dépresseur, sans suivre une psychothérapie comportementale et cognitive, est comme utiliser une béquille toute votre vie…

Source : Associated Press, mon expérience professionnelle de thérapeute

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-> Les séances se font à mon cabinet toulousain, ou en télé-séances (par Skype, WhatsApp, Zoom), ou au domicile de mon client. Plus d’informations utiles pour résoudre votre problème en cliquant sur les liens en haut de ce blog « duvallevesque-psychotherapie-hypnose.fr ». Mailez-moi ou appelez-moi pour tout conseil dont vous avez besoin