Et si le 4 mars le regard de la société contre l’obésité changeait ?
Changer les lignes, c’est l’objectif de cette journée d’actions et de sensibilisation, pour faire reconnaître l’obésité comme une maladie à part entière.
A la clinique du Château de Vernhes de Bondigoux (31), Monsieur XXX vient faire un séjour de plusieurs semaines dans le service spécialisé dans le traitement de l’obésité morbide.
Lors de sa prise en charge, ce Toulousain de 55 ans affichait 320 kg sur la balance. Un poids qui l’avait totalement coupé du monde.
« C’est une forme de suicide à long terme, vous n’avez plus envie de rien. »
La première fois que Monsieur XXX a séjourné dans cette clinique spécialisée, il avait perdu 200 kg. Quelques mois après il a rechuté plusieurs fois, jusqu’à stabiliser son poids à 180 kg aujourd’hui.
Monsieur XXX y fait deux séjours par an, et c’est lors de ces traitements qu’il reprend goût à la vie et à l’activité physique.
Un combat difficile contre la maladie et contre les préjugés
Monsieur XXX fait partie des 8 millions de Français souffrant d’obésité. C’est 17 % de la population.
L’obésité est une maladie parce que le corps à une résistance à l’insuline, et elle est chronique parce qu’elle va durer toute la vie avec la création de maladies du métabolisme (diabètes etc…).
Une maladie chronique et une dépendance aux sucres
L’obésité est reconnue comme une maladie chronique par l’OMS (organisation Mondiale de la Santé) depuis 1997. Elle se définit comme un excès de masse grasse entrainant des complications et une altération de la qualité de vie.
Si l’Italie ou la Grande-Bretagne reconnaissent l’obésité comme une maladie ce n’est pas encore le cas en France.
L’obésité peut s’expliquer par quelques facteurs. Une intolérance aux glucides, une résistance à l’insuline développe la formation excessive de graisses corporelles. Le manque de sport n’influence pas l’obésité. Le sport entretient les muscles, et n’a jamais fait maigrir.
Depuis 2014, la Ligue Contre l’Obésité (LCO) lutte pour la reconnaissance de l’obésité comme une maladie à part entière et pour faire tomber les préjugés.
Rétablir la vérité sur cette maladie
Dans la croyance populaire les idées reçues ont la vie dure car 62% des Français estiment que l’obésité prend sa source dans les mauvaises habitudes alimentaires et l’absence d’activité physique.
Les campagnes de communication « Manger moins bouger plus » n’ont pas démontré leur efficacité dans la lutte contre l’obésité mais pire encore, elles ont renforcé la culpabilité des personnes victimes de la maladie.
Victimes de « grossophobie »
Quand le regard des autres vous empêche de sortir, de bouger, le cercle vertueux est difficile à amorcer.
Entre perte de confiance en soi et culpabilité, le quotidien des personnes obèses est un parcours avec handicaps.
Dans le travail, l’accès aux soins ou aux loisirs, les difficultés liées à l’excès de poids sont vécues comme un échec moral.
67% des Français pensent que perdre du poids est d’abord une question de volonté.
C’est faux. Une des rares solutions qui a fait ses preuves, est une alimentation moins riche en glucide, voire cétogène.
Le regard de la société doit changer. Le mercredi 4 mars, journée mondiale contre l’obésité donne l’occasion d’informer sur les causes de la maladie et donner la parole aux malades.
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