Il faut saluer les progrès qui ont été enregistrés ces dernières décennies.
Mais les traitements donnés aux enfants pour les sauver, toxiques pour la tumeur, le sont aussi, malheureusement, pour l’organisme tout entier. Ils sont paradoxalement les premiers responsables des maladies qui pourront les emporter plus tard.
La mortalité causée indirectement par les traitements anticancéreux dans les quinze années qui suivent le diagnostic a toutefois sensiblement baissé, passant de 3,1 % à 1,9 % entre le début des années 1970 et le début des années 1990.
Le développement d’une autre tumeur et celui des troubles cardiaques (maladie coronarienne, insuffisance cardiaque) sont les causes les plus fréquentes de ces décès précoces.
On observe une même tendance au recul pour la mortalité liée à des pathologies engendrées par le cancer lui-même.
Ces progrès sont entre autres le fruit d’une réflexion sur les pratiques de soin.
Des enquêtes cliniques ont, par exemple, montré l’inutilité de la radiothérapie dans le cas des lymphomes hodgkinien et non hodgkinien, ou pour la plupart des enfants atteints d’une tumeur du rein (tumeur de Wilms).
Dans le cas des leucémies lymphoblastiques aiguës, les enfants ne subissent plus d’irradiation au niveau de la tête. Les doses de certains médicaments comme les agents alkylants et les anthracyclines ont aussi été réduites, et l’administration de médicaments cardioprotecteurs ajoutée en présence de ces derniers.
Sources : figaro.fr, société américaine d’oncologie clinique à Chicago (Asco)
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