Les fêtes de fin d’année sont en général l’occasion de faire quelques excès en matière de consommation d’alcool…

Ce qui pose le problème de la gueule de bois du lendemain.

Mais qu’est-ce que la gueule de bois au juste ?

La « gueule de bois » n’est évidemment pas un terme médical.

C’est une façon populaire – et légère – de qualifier ce qui est en fait une véritable intoxication alcoolique aussi connue sous le nom de « veisalgie ». Un terme qui viendrait du norvégien kveis, signifiant « inconfort succédant à la débauche », et du grec algia signifiant « douleur ». Maux de tête, vertiges, nausées, vomissements, confusion des idées, fatigue… et un sentiment général de malaise.

Voilà les quelques symptômes caractéristiques d’une gueule de bois et qui font généralement promettre à celui qui les ressent que jamais plus il ne boira…

Un processus d’élimination complexe

Entre déshydratation, modifications hormonales, libération de molécules inflammatoires et déséquilibre du taux de sucre dans le sang, la gueule de bois résulte d’un processus complexe durant lequel l’organisme s’efforce d’éliminer l’alcool qu’il a dans le sang.

Ainsi, les symptômes caractéristiques apparaissent généralement 8 à 16 heures après une consommation excessive, lorsque l’organisme a déjà éliminé une bonne partie de l’alcool ingurgité. C’est d’ailleurs au moment où le taux d’alcoolémie tombe à zéro que les symptômes seraient les plus marqués.

La digestion de l’alcool nécessite un gros travail du foie qui, dans le meilleur des cas, peut éliminer environ 35 ml d’alcool en une heure, soit l’équivalent d’une bière ou un verre de vin.

Ce processus d’élimination engage plusieurs mécanismes biologiques, qui restent encore méconnus des scientifiques. L’un des effets connus, et directement corrélé à la gueule de bois, est la difficulté pour le cerveau à sécréter l’hormone antidiurétique (ADH), une molécule qui aide le corps à retenir l’eau et rend donc les urines plus concentrées.

Moins cette hormone est sécrétée, plus l’organisme « gaspille » de l’eau pour éliminer l’alcool. C’est pourquoi l’excès d’alcool est souvent associé à un phénomène de déshydratation.

En fait, c’est juste qu’une plus grande quantité d’eau est nécessaire pour éliminer l’alcool. Ce qui explique pourquoi nous allons plus souvent uriner.

La gueule de bois est une intoxication

Mais la gueule de bois étant bel et bien une intoxication alcoolique, elle résulte tout bonnement de ce que le corps va identifier comme un empoisonnement.

Quand on boit, notre organisme métabolise l’alcool et le transforme en un composé chimique toxique : l’acétaldéhyde, ou éthanal. Il résulte d’une dégradation de l’éthanol contenu dans l’alcool. À des concentrations élevées, l’acétaldéhyde peut produire des symptômes désagréables, comme le ferait un poison.

Enfin, dans l’estomac, l’alcool provoque une inflammation plus ou moins importante des tissus. Ce que les médecins appellent la « gastrite alcoolique ». C’est cette irritation des muqueuses qui est à l’origine des nausées et de contractions de l’estomac qui peuvent aboutir à des vomissements.

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Comment l’éviter ?

Le meilleur remède contre la gueule de bois est encore de ne pas boire d’alcool… ou tout du moins d’éviter les excès !

Si vous ne dépassez pas l’équivalent de 4 verres de vin, tout devrait donc bien se passer.

Si toutefois vous veniez à vous laisser aller, sachez qu’il n’y a aucun remède scientifiquement validé pour faire passer ce douloureux moment.

Le meilleur moyen de limiter la casse est d’aider l’organisme à éliminer l’excès d’alcool en s’hydratant abondamment.

Pensez donc à boire de l’eau régulièrement au cours de votre soirée trop arrosée, ou avant de vous coucher.

De la même façon, s’alimenter correctement pendant qu’on boit peut limiter les effets du lendemain.

 

Sources: sciencesetavenir.fr, divers

 

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Nouvelle interview : Irène Frachon, la pneumologue qui a révélé l’affaire du Mediator, estime qu’il y a un gros décallage entre l’annonce d’Olivier Laureau et ce que l’on voit sur le terrain.

LE FIGARO – Quatre semaines après la mort de Jacques Servier, à quelques mois du procès parisien et la veille d’une audience à Nanterre devant déterminer la date de la tenue du procès là-bas, le nouveau patron du laboratoire, Olivier Laureau redit ce que martèle le laboratoire depuis le début: nous indemniserons toutes les victimes du Mediator. Pourquoi?

Irène FRACHON – Le nouveau président des laboratoires Servier reprend mot pour mot les déclarations de Jacques Servier: oui, nous indemniserons tout le monde. C’est un effet d’annonce mais avec derrière le même enfumage que d’habitude, autrement dit, des paroles sans actes. Car aujourd’hui, dans le cadre des procédures civiles, Servier a commencé à indemniser mais le couteau sous la gorge, une fois qu’il a épuisé tous les recours et toutes les contestations possibles. Seules les victimes qui ont tenu le coup, physiquement et moralement face à cet adversaire qui conteste pied à pied toutes les conclusions d’experts. Les victimes en sortent traumatisées.

Je vois chaque jour des dossiers de malades désemparés par les contestations incessantes de Servier qui nie les liens de cause à effet entre la prise du médicament et la pathologie. Au civil, c’est l’enfer pour les victimes. Non content d’avoir empoisonné des patients pendant des années, Servier torture les victimes au civil. Il est édifiant d’entendre un tel déni de la réalité du terrain.

LE FIGARO – Quid de ce qui se passe à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) pour les indemnisations de victimes?

Irène FRACHON – Justement, l’annonce d’Olivier Laureau tombe bien car il y a d’excellentes nouvelles pour les victimes du Mediator avec l’Oniam. En 2012 et 2013, le travail de son collège d’experts était déplorable avec un taux d’indemnisation dérisoire. La ministre de la Santé a entendu les critiques et a assuré, fin 2012, qu’il ne devait pas y avoir de «victimes de l’indemnisation». Elle a tenu parole. Le collège a été modifié dans sa composition et on a observé un changement majeur de la qualité des avis rendus avec une explosion du pourcentage de dossiers retenus pour l’indemnisation. La déclaration du nouveau patron de Servier doit donc être prise au mot: les victimes doivent reprendre confiance dans le processus de l’Oniam. Il subsiste néanmoins un problème: le manque de moyens donné par la ministre de la Santé pour traiter dans les délais les dossiers. Il faudrait trois CDD de 18 mois pour accélérer le processus.

LE FIGARO – On peut choisir l’Oniam quand bien même on a engagé une procédure civile d’indemnisation…

Irène FRACHON – Oui, quand les procédures au civil sont embourbées. Il faut savoir que l’on peut faire une demande à l’Oniam en même temps qu’une procédure civile est en cours. Sans oublier que saisir l’Oniam est gratuit alors que le civil coûte très cher. En résumé, les victimes n’ont rien à perdre à aller à l’Oniam.

 

Sources: lefigaro.fr, Oniam