En Australie, plus d’un million de patients se désinscrivent du DMP avant sa généralisation automatique (population 24,6 millions).

Au pays des kangourous, le Dossier médical partagé (DMP) ne fait pas plus consensus qu’en France.

Alors que le DMP local « My Health record » sera créé automatiquement pour 17 millions d’Australiens dans moins de deux semaines, une vague de citoyens refuse de faire partie de cette base de données de santé.

Le gouvernement a en effet laissé la possibilité aux citoyens de ne pas faire partie de ce dispositif controversé. Ils ont jusqu’au 15 novembre pour se manifester. Au-delà, un dossier santé nominatif sera créé pour tous.

Résultat : 1,14 million de citoyens en tout auraient quitté le navire, dont 200 000 le mois dernier selon l’Australian digital health agency, indique Sydney morning herald.

Des doutes sur la sécurité des données !

La date butoir approchant, la hotline de My health record aurait même crashé sous le nombre trop important d’appels reçus pour se désinscrire ces derniers jours. Le gouvernement affirme, lui, que la plateforme a subi des problèmes techniques depuis maîtrisés et ne donnera ses propres chiffres de désinscription qu’après le 15 novembre.

Le DMP suscite depuis sa création des craintes en Australie, certains dénonçant le manque de fiabilité du système de sécurisation des données.

L’opposition, le parti travailliste australien (Labor), dénonce aussi un manque de transparence sur les conditions d’accès à ces dossiers de santé et a demandé de prolonger d’une année la période durant laquelle il sera possible de se désinscrire.