Le tabac tue plus de 7 millions de personnes dans le monde chaque année, dont 890.000 non-fumeurs à cause du tabagisme passif.
Toutes les 6 secondes, une personne dans le monde meurt d’une maladie due au tabac.
Et parfois, elle n’est pas fumeuse et ne l’a jamais été.
D’après Santé Publique France (SPF), environ 3000 non-fumeurs meurent prématurément chaque année en France à cause d’une maladie aggravée ou provoquée par le tabagisme passif.
«Les données scientifiques ont démontré qu’il n’y a pas d’exposition passive au tabac sans conséquences, notamment cardiovasculaires et cancérologiques», rappelle d’emblée le Dr Anne-Laurence Le Faou, responsable du centre ambulatoire d’addictologie de l’hôpital Pompidou à Paris (AP-HP) et présidente de la société francophone de tabacologie.
«Plus la durée d’exposition est longue, plus la personne encourt des risques pour sa santé.»
Fait peu connu: la fumée dégagée par une cigarette allumée contient encore plus de substances nocives que la fumée inhalée par le fumeur.
«La fumée dégagée par une cigarette est issue d’une combustion incomplète car celle-ci se fait à plus faible température. Il y a donc plus de fumée et cela explique qu’elle contient une concentration plus importante de substances nocives comme les goudrons cancérogènes», indique le Dr Anne-Marie Ruppert, pneumotabacologue à l’hôpital Tenon (Paris).
La fumée de cigarette contient 4 000 produits toxiques dont 50 cancérigènes. «Être exposé à la fumée dans un lieu fermé comme une voiture est particulièrement mauvais car on est en contact étroit avec ces substances.»
Toux, crachats, démangeaisons au niveau des yeux, troubles cardiovasculaires passagers…
À court terme, le tabagisme passif n’est pas sans conséquence.
Mais des complications plus graves peuvent aussi survenir à long terme.
Ainsi, une exposition chronique chez l’adulte, quelle que soit la quantité de cigarettes, double les risques de cancer des sinus de la face, d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral d’après SPF.
Et les risques de cancer des poumons et d’accident cardiovasculaire augmentent de 25% environ.