L’état de stress Post-traumatique, ce n’est pas juste « j’ai été embêté mais je suis plus fort et ça a fait de moi quelqu’un de plus solide ». Alors non, rien à voir.
Des violences physiques, des violences sexuelles comme l’inceste, le viol, les attouchements, des violences conjugales, des violences psychologiques telles que des harcèlements scolaires, professionnels. Certains deuils sont vécus de façon tellement brutale qu’ils peuvent être traumatiques.
L’état de stress post-traumatique, c’est une effraction dans la vie, dans l’intimité, dans le psychisme d’une victime.
Un cataclysme qui vient faire effondrer les défenses qui habituellement protègent le fonctionnement psychique. Comme un barrage qui cède, laissant toutes les angoisses les plus anciennes se répandre.
Les symptômes sont sensiblement toujours les mêmes : au delà des troubles du sommeil et de l’appétit, des images qui s’imposent, des sons qui envahissent, des angoisses permanentes, une surveillance constante de son environnement, des conduites d’évitement qui épuisent.
Alors oui, tout devient effrayant, comme croiser une silhouette, penser qu’on va être en présence de celui (ou celle) qui génère cette terreur, envisager que s’y opposer sera l’exposition de sa propre faiblesse.
Tout est dur.
C’est une fracture de vie. Il y a un avant et un après.
Tout est une épreuve. Les victimes vivent dans la terreur. Le bruit de la clé dans la serrure, le téléphone qui sonne ou pas. Il est question de survie. Rien d’autre.
Chaque jour.