L’étrange découverte du Dr Valter Longo

Il y a bien quelque chose qu’une diète sévère fait changer dans nos organismes, mais quoi ?

C’est la question à laquelle s’est attelée un chercheur américain désormais célébrissime : le Dr Valter Longo.

Il commença par imposer des jeûnes très sévères à de simples levures de raisin et s’aperçut qu’elles étaient nettement plus vigoureuses lorsque, après quelques mois, elles se retrouvaient dans un environnement de croissance favorable.

Ils réitéra son expérience en comparant des souris ayant jeûné à des souris bien nourries. Exposées à des médicaments de chimiothérapie (l’étoposide), le résultat fut sans appel : les souris ayant jeûné sont à quasi 100 % des survivantes, contre 35 % dans le groupe de contrôle [3].

Mieux, il constate que le jeûne protège les cellules saines contre les effets délétères de la chimiothérapie, mais pas les cellules cancéreuses qui, elles, restent sensibles au poison et continuent à être détruites normalement [4].

Des résultats largement ignorés par la communauté médicale

La publication des travaux de Longo fait grand bruit dans les médias, mais reste sans écho dans les congrès professionnels où se préparent les traitements de demain.

Aujourd’hui, les oncologues (médecins spécialistes du cancer) restent arc-boutés sur deux idées force :

  • Les malades qui subissent des radio/chimiothérapies sont en état de faiblesse, donc il faut les nourrir à tout prix
  • Le cancer est dû à une modification structurelle des gènes des tissus tumoraux, sans retour possible à leur expression normale.

Or, on constate qu’après 48 heures de jeûne, un grand nombre de gènes modifient leur expression.

Certains se mettent en veilleuse, d’autres se mettent en route. On note en particulier un ralentissement brutal de la machinerie dévolue à la division cellulaire : les cellules cancéreuses cessent de se multiplier à la même vitesse.

De plus, on note un ralentissement de la production du facteur de croissance IGF-1, qui est un puissant stimulant du développement des tissus en général… et des tumeurs en particulier.

Il est donc particulièrement regrettable que la piste du jeûne ne soit pas suivie avec plus d’intérêt par la majorité des médecins.

Pour finir, voici quelques précautions à avoir en tête avant de commencer un jeûne :

  • Pendant le jeûne, l’organisme perd de la masse grasse mais aussi de la masse musculaire. Or le système immunitaire utilise les protéines des muscles pour créer des cellules tueuses naturelles qui luttent contre les tumeurs et les virus. Le jeûne est donc déconseillé aux personnes qui ont trop peu de masse musculaire car elles risquent de voir leurs capacités immunitaires se réduire.
  • Les personnes qui souffrent d’une maladie hépatique ou rénale chronique devraient prendre un avis médical avant de commencer un jeûne.
  • Et surtout, pour les maladies auto-immunes, le jeûne ne permet pas une guérison à long terme sans une modification en profondeur des habitudes alimentaires, et en particulier la suppression des céréales à gluten et des produits laitiers [5].

Face aux réticences de la communauté médicale, je suis convaincu que le changement viendra par la base, lorsque les patients réclameront massivement de bénéficier des plus récentes avancées de la médecine, surtout lorsque celles-ci sont… naturelles.

 

Sources :

[1] Forte hausse de la consommation alimentaire en Tunisie pendant Ramadan
Consommation alimentaire durant le ramadan En hausse, selon une étude de l’UGCAA
[2] Voir la liste des établissements en Allemagne
[3] Le jeûne protège les cellules saines des souris contre la chimiothérapie
[4] Starvation-dependent differential stress resistance
[5] Julien Venesson, Gluten, comment le blé moderne nous intoxique, Thierry Souccar Editions, 2013.

NB: Valter D. Longo (né à Gênes le 9 octobre 1967), est un gérontologue italo-américain et professeur de biologie spécialisé en biologie cellulaire et en génétique. Il est connu pour ses travaux sur le jeûne thérapeutique, la réponse des gènes et des éléments nutritifs sur le vieillissement cellulaire. Il est actuellement professeur à l’USC School of Gerontology Davis. Il est également Directeur de l’USC Longevity Institute. (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Valter_Longo
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Valter_Longo)

 

 

 

 

 

 

 

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